Le Président Emmanuel Macron s'est rendu à New York du lundi 22 au mercredi 24 septembre 2025 à l'occasion de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
La journée du 24 septembre était consacré à la tenue de nombreux entretions bilatéraux entre le Président de la République et certains de ses homologues.
Le chef de l'État a également donné des interviews avant de participer à un événement de haut-niveau sur le climat, organisé avec le Brésil à l’initiative d'António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies.
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24 septembre 2025 - Seul le prononcé fait foi
Discours du Président de la République à l’occasion de l’événement de haut niveau sur le climat, en marge de l’AGNU
Merci beaucoup, mesdames, messieurs les présidents,
Mesdames, messieurs les chefs d’État et de gouvernement,
Mesdames, messieurs les ministres,
Mesdames, messieurs les ambassadrices et ambassadeurs,
Mesdames, messieurs, en vos grades et qualités.
Je vais essayer d'aller le plus directement possible à l'objectif parce qu'au fond, nous savons tous ici très précisément ce qui nous rassemble. Il y a maintenant 10 ans, l'accord de Paris a posé très clairement nos objectifs communs fondés sur la science, j'y reviendrai, et l'évolution sur à peu près toutes les latitudes de notre planète montre que les conséquences des dérèglements climatiques sont bien là, qui rendent encore plus tangibles les constats que nous faisions il y a 10 ans.
Dans ce contexte-là, je veux d'abord ici vous dire que la France, depuis 2017, respecte ses budgets carbones et est au rendez-vous de ses obligations. Et donc, nous continuerons à le faire, et vous pouvez compter sur notre économie et notre pays. Mon deuxième message, c'est qu'on doit maintenant être au rendez-vous de cette fin d'année 2025, et on le sait, avec quelques objectifs qui nous attendent pour la COP 30 au Brésil, à Belém, qui est ô combien importante. Et je veux ici redire au président Lula, à ses équipes, à tous les négociateurs, notre soutien en la matière. Et donc, pour dire les choses de manière tout aussi simple, les Européens seront au rendez-vous de Belém et la France défendra avec force ce rendez-vous, c'est-à-dire être sur le chemin qui nous amène à la neutralité carbone 2050.
Donc, nous présenterons nos contributions déterminées au niveau national, basées sur la science, mobilisant les moyens publics et privés, en ligne avec la trajectoire, et la France soutient à cet égard aussi le développement des mécanismes de crédit carbone entre États, qui nous permettront d'aller plus loin, et tous les mécanismes permettant d'accompagner nos industries dans cette transition, et donc de nous mettre en capacité d'y arriver. Voilà ce qui sera présenté d'ici à la fin d'année, au mois de novembre à Belém et pour la COP 30.
Au-delà, je voulais revenir sur quelques-uns des objectifs importants des prochains mois dans ce contexte. D'abord, nous devons continuer résolument à nous engager sur la sortie progressive des énergies fossiles. Nous l'avons décidé à Dubaï, et c'est une mobilisation qui est essentielle, et il nous faut pour cela continuer d'accélérer en particulier notre sortie du charbon. N'allons pas vers des COP futures en revenant sur les engagements pris dans les COP passées. Et donc, là-dessus, on a mis en place des mécanismes pour financer ces transitions, pour amortir aussi les financements parfois faits récemment, et n'accréditons pas les discours régressifs qui consisteraient à dire que ce serait une bonne chose de rouvrir des centrales à charbon ou de revenir sur la pire des énergies fossiles. Essayons de ne pas reculer de deux cases, mais plutôt de continuer d'accélérer cette transition.
Ensuite, ça a été dit par mon amie Mia Mottley tout à l'heure, fixons des objectifs contraignants sur le méthane. On sait que c'est un objectif accessible. Nous participons à cette coalition du Global Methane Pledge, qui rassemble 150 pays. J'invite tous ceux qui n'y sont pas encore à la rejoindre. La réduction du méthane est le chemin le plus rapide pour une baisse des émissions, et nous en ferons aussi une priorité du G7 que la France aura à présider l'année prochaine.
Le troisième élément sur lequel je voulais insister, c'est la protection, la restauration de nos écosystèmes. On sait maintenant très clairement aujourd'hui, par les travaux du GIEC et de l'IPES, qu'il y a une synergie très profonde entre notre combat pour limiter nos émissions de CO2 et notre combat pour la biodiversité. L'un et l'autre se renforcent. Et on a, à cet égard, parce que je ne veux pas être trop long ici, mais à nous battre avec force pour nos forêts, et en particulier nos forêts primaires et nos océans, parce que ces deux combats sont des combats pour préserver notre biodiversité. Je rappelle que les trois quarts de la biodiversité terrestre aujourd'hui sont dans ces forêts primaires, qu'on a des réserves de biodiversité extraordinaires dans nos océans et qu'on a là, quand on parle de nos océans et de nos forêts primaires, des puits de carbone absolument remarquables et, en particulier, des puits de carbone irrécupérables pour nos forêts primaires. Et donc, je veux qu'on poursuive la mobilisation pour nos forêts.
Le rendez-vous de Belém sera important parce qu'on va améliorer et monter notre engagement collectif pour l'Amazonie. La France est un des pays de l'Amazonie avec le territoire guyanais. Et donc, nous aurons à apporter des mécanismes nouveaux, des financements nouveaux pour protéger encore davantage l'Amazonie. On ne doit pas aussi rebaisser et relâcher nos objectifs sur les forêts d'Asie du Sud-Est et du Pacifique, je pense à ce qu'on a fait avec la Papouasie de Nouvelle-Guinée, et évidemment les forêts primaires en Afrique, qui demeurent des objectifs essentiels. À cet égard, tout ce qu'on va déployer avec ce qu'on appelle les country packages est absolument clé pour aider à la préservation. Et là où nous mettons tant d'argent pour faire de la reforestation, ce qui est une très bonne chose, mettons beaucoup d'argent pour préserver les forêts existantes, ce qu'on ne fait pas suffisamment, et permettre à des territoires qui conservent ces forêts de sortir d'un dilemme qui serait celui de perdre en quelque sorte des capacités de développement économique en préservant ces forêts.
Donc, c'est à la communauté internationale d'accompagner ces pays dans ce travail de protection. Et puis, on a nos océans. La conférence de Nice, tout le travail collectif qui a été fait — et je remercie les Nations unies, tous les pays partenaires, et c'est quelque chose que nous avons mené avec nos amis du Costa Rica — nous a permis de dépasser même les 60 ratifications pour le traité dit BBNJ. Et donc, on va mieux protéger notre haute mer, mais il faut vraiment renforcer le travail collectif : protection de la haute mer avec la mise en œuvre de BBNJ, maintenant on a tout ce travail de mise en œuvre des objectifs Kunming-Montréal avec le 30-30 pour protéger dans les zones économiques exclusives au moins 30 % de nos zones, et puis je vous invite au maximum à rejoindre l'initiative de moratoire sur le deep sea mining, qui est absolument clé, là aussi, si on veut préserver cette biodiversité. Il faut relancer et multiplier les efforts pour les forêts et les océans.
Puis, on a enfin le combat des financements. On sait le rendez-vous important pour Belém à cet égard. Je veux ici dire que l'Union européenne se mobilise. Nous sommes le premier bailleur international : 28 milliards d'euros en 2022 qui ont été décidés, ce qui fait un quart de la finance internationale pour le climat. La France elle-même, avec l'Agence française de développement, mobilise 7,7 milliards d'euros sur la finance climat et a triplé justement son exposition sur les 10 dernières années. Et donc, nous continuerons de mobiliser sur cette finance internationale.
Mon tout dernier point, c'est sur la méthode. Au-delà de ces mobilisations, de ces échéances, de ce que nous voulons faire pour Belém avec la NDC et les quelques chantiers que je viens d'évoquer, nous devons continuer cette méthode d'associer tous les acteurs. On aura des résultats ensemble sur le climat si on continuait d'associer les scientifiques, les gouvernements, les entreprises, les ONG. Puis c'est celle que nous avons bâtie de méthode aussi avec le Pacte pour la prospérité, les peuples et la planète, le 4P, qui réunit aujourd'hui 73 États et qui a permis des initiatives innovantes par cette mobilisation générale. Je vais juste en citer quelques-unes, parce qu'elles viennent compléter cet agenda. C'est ce qu'on fait avec le Kenya, la Barbade, l'Espagne, la Somalie, le Bénin, la Sierra Leone, Antigua et Barbuda, et tous les pays qui le souhaitent pour une meilleure contribution du secteur de l'aviation à des transitions équitables à la résilience. C'est un des exemples de ce qu'on appelle les financements innovants.
On doit continuer de bâtir des coalitions d'acteurs pour les financements innovants. Avec le Royaume-Uni, nous avons travaillé à la mise en place d'un cadre pour les crédits biodiversité. Là aussi, c'est un mécanisme essentiel pour arriver à ce que je viens d'évoquer sur la forêt, par exemple, avec des projets pilotes qui sont déjà identifiés et une méthodologie robuste pour éviter de répliquer les erreurs qu'on a faites un moment par le passé sur les crédits carbone. Et puis, nous devons aussi mieux prendre en compte la vulnérabilité climatique dans les financements des banques de développement. Ça fait partie de cet agenda du 4P sur la réforme des grandes banques. Pour réussir cela, enfin, on doit garder en tête quelques principes simples. Aucun pays ne devrait choisir entre la lutte contre la pauvreté et la protection de la planète. Chaque pays doit pouvoir choisir son chemin. Il faut augmenter les financements envers les économies les plus vulnérables, car c'est une question de justice, et ce sont ces économies et ces pays qui sont les premières victimes des dérèglements climatiques. La finance privée doit être beaucoup plus mobilisée. C'est ce qu'on a mis au cœur de la réforme de la Banque mondiale et du FMI pour pouvoir, justement, réussir cette transition.
Enfin, la science doit continuer d'être le cœur de nos constats et de nos politiques. Il se peut que, parfois, on entende émerger des discours qui laisseraient s'installer l'idée que les questions climatiques ou de biodiversité seraient, en quelque sorte, des affaires d'opinion, que la science ne serait pas si claire. Je crois quand même que la science est assez claire. En tout cas, les scientifiques dûment accrédités, reconnus par leurs pairs, ne laissent pas planer beaucoup de doutes. Et donc, continuons de baser nos décisions sur la science et défendons la science libre, ouverte, pour fonder ces décisions. C'est pourquoi, dans cet esprit, à Paris, en décembre prochain, nous rassemblerons les 800 scientifiques du GIEC pour continuer de défendre cet agenda, qui est celui qui a permis aux Nations unies de prendre les bonnes décisions.
Je vous remercie pour votre attention et pour notre mobilisation collective.
En fin de journée, il a participé au dîner de gala « Atlantic Council Global Citizen Award » où un prix lui a été remis.
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24 septembre 2025 - Seul le prononcé fait foi
Discours du Président de la République à l’occasion de la remise du prix Atlantic Council Global
Thank you very much. I want to thank first Laurie for your kind words and Mr. Chairman, Excellencies, distinguished guests, ladies and gentlemen, dear friends.
Tonight, we are celebrating a strong and lasting friendship. « A big, beautiful friendship », would say a friend of mine. At the very beginning, I didn't understand exactly why I was awarded tonight with my great friends Gianni and Javier. It was a little strange to me, and I started to think about that, and probably it was because three of us are soccer fans, or, Gianni, football fans. Boca Juniors, Inter Milan and l’Olympique de Marseille.
It's true that I remember a great final in 2018. It's another time, in another world, but we were in Russia, believe it or not, with Gianni Infantino, and France won the World cup. In 2022, it was in Qatar. And I don't remember the end of this game. I'm sorry, Javier. More seriously, I want to thank the Atlantic Council for this great honor tonight and this Global Citizen Award.
I have a very elaborated speech done by my team, but I think at the end of this dinner, I will kill you if I just read the speech. So let me just share a few thoughts on how to take such a prize and which type of call to action I got from it.
I would say when we speak about Global Citizenship in the current world, it could be a big problem for you, because being global is not so good for a leader today. And let me first say, but it was perfectly phrased by my predecessors here, that you can be a global leader, deeply rooted, and you can believe in patriotism and defend your country without being a nationalist. This is a big difference. The big difference is that being full of patriotism makes you loving your country, but attacking the others, which is the main difference with a nationalist guy. This is why I'm here in front of you, as a clear patriot for France, but as a strong advocate for Europe and a strong believer in global cooperation and in this global order.
I'm known in France for the « en même temps » which means « at the same time ». And a lot of people reproach me to have a sort of ambiguity with that. No. You can refuse to make stupid choices and you can refuse stupid alternatives. You can love your country and love to cooperate with the others. This is just a matrix of being a global citizen.
Now, after the Second World War, we built all together, and this is clearly the DNA of our United Nations. We build this order to have peace, prosperity and democracy. These three core ideas and concepts are the one at stake today, and in order not just to protect them, but to be sure that ourselves and our children will benefit from peace, prosperity and democracy.
This is the very moment where we will have to work very hard and cooperate altogether. Peace first, let's be clear. When you look at the situation today, there is a huge risk to live in a world where this is the end of the rule of law, where this is the end of our UN Charter.
You mentioned, and I want to thank you for that, the aggression war launched by Russia on Ukraine. Let me tell you, this is not just the war of Ukrainian people. They are so brave and we all admire them tonight, and please applaud them. This is obviously an existential war for the Europeans because this is our security which is at stake. But this is a war for everybody in this world. Because if you remain passive, if you don't react to this aggression war against the sovereignty, I mean the territory and integrity of Ukrainian people, it means just that you renounce to the UN Charter.
The day after, what is your guarantee not to live in the wild West ? Nothing. So our duty as free nations, as members of this United nations, it's clearly to back the Ukrainians in this resistance, to back the Ukrainians in order not just to resist, but to recover their territory and their integrity. This is why we worked very hard with so many colleagues and allies to build this coalition of the Willings together with the UK Prime Ministers. We are 35 nations working for the day after on security guarantees for Ukraine. But this is why, above all, we have to step up to help the Ukrainians to resist in this time. This is the core of the discussion we had yesterday with President Trump. And we agreed to say : Russia is not the one you believe in. Russia is not so strong. Look at the situation. More than 1 000 days, they just took 1 % of the Ukrainian territory. If we decide that Russia has to come back at the table of negotiation and accept to respect Ukraine as a free country, we can do it. So we strongly believe in peace, but not a peace which will be in a certain way a surrender for Ukraine. A robust and solid peace, compliant with our international order and our UN Charter. This is our objective and this is what we will deliver.
This is as well what is at stake in the Middle East. Let me just say a few words on Middle East tonight here. Because if we want to be Global Citizens, if we believe that we live in a global order, we should never accept a double standard.
What is the credibility of the Europeans or others to say : it's very important to respect territorial integrity of the Ukrainians, it's very important to respect the principles of UN Charter. But not to have a single word for the Middle East, not to have a single word for what's happening in Gaza. We kill our credibility with such an approach. It's not understood in the rest of the world, because what is at stake is a human life. This is why we do condemn with strength the terrible terrorist attacks the 7 October 2023, launched by the Hamas, a terrorist group. This is why our top priority today is the release of all hostages.
At the time of Roch Hachana, I have a special thought for all the families of these 48 hostages and all the families being victims of the 7th of October. But this is why we have to call - we can applaud them - but this is why we have to call for an immediate ceasefire in Gaza as well, for clearly humanitarian action and to stop this war without end. This is why we proposed two days ago with Saudi Arabia, not just the recognition of Palestine made by 11 countries from Canada, UK to Australia and France, but a peace and security plan for all backed by 142 countries, which is first, the release of hostages, the ceasefire. Second, the stabilization of Gaza and the dismantling of Hamas. Third, a two states solution which is the only way to have Palestinian people living in peace, in a Palestinian state, being demilitarized, recognizing Israel, Israel recognizing this state and having all the neighbors and specially those which today don’t recognize Israel recognize in it. This is just the only way for all to have peace and sustainability and this is as well precisely what the United Nations voted 78 years ago. No double standard. Believe me, this is part of our credibility.
I cannot mention tonight all the wars, but this is always the same thing we have to do, working hard together, cooperating and fixing the situation to build peace and sustainable peace. If we speak about prosperity, this is the same. In order to deliver such an agenda, we need more cooperation. I don't believe we can fix the global imbalances of this world by fighting each other or fragmenting the economic global order. We do have global imbalances. Lack of domestic demand in China, lack of investment in Europe, more need of money and investment into key challenges in Africa and over indebtedness in some sectors here. But the only way to fix it is precisely to resynchronize this debate and to cooperate as we did when we launched the G7 more than 50 years ago. It will be core for our G7 agenda next year.
We have clearly to work together in order to deliver this agenda of prosperity. This is why IMF and World Bank, dear Kristalina, are so important in this agenda. Because in this very moment we are first to accelerate our growth policy in our economies. More innovation, more simplification, big acceleration in order to deliver more growth. But as well we have to deliver a more balanced world. And this is why we need stronger instruments, public and private, in order at the same time to deliver our tech, green, tech and climate agenda. Global order. If we just are focused on deregulation in our economy without any solidarity with our vis a vis the other members of the UN. If we don't deliver our climate agenda and we should remain focused on this agenda, it's very important. This is not because I would say the global discussion seems to change, that we will be citizens of another world. There is no Planet B. And this is why when we speak about prosperity, we need more growth, more innovation, more redistribution and fixing climate change by innovation and decarbonization of our economies. No other choice. And the last one is about democracy. Obviously, it seems to be so naive to speak about democracy, but look at our democracies. I'm not so sure we are in a good shape. Look at the violence in our societies. Javier mentioned that. Look at the race of the extremes and the permanent disorder of democracies where there is a sort of legitimation of excessive words, hate speech and so on. The basics of democracy is because you can vote, because you can change your leaders, because you vote for your laws. You need respect and peaceful debates. And we are losing these basics. And let me just share one conviction. When we speak about democracies in this country, but in mine as well.
We will have to work very hard on social media. Our democracies were not conceived with for the social media and this is a huge issue and we were definitely too naive. Our young people and teenagers are hurt by this social media. It's now well documented. But if we speak about mental health of our teenagers and young people, just look at the social media and what happens. From bullying to obsession of some references. But this is making their life impossible. We have to protect them. For our democracies, we already have a sacrifice generation, the one who started with social media in 2015. We are not allowed to remain passive. But more than that, look at all of us. We were educated to learn about the world, to try to be educated and to digest some information sometimes in the day and to try to think about what's happening to live in a global shared world. Now from the morning till the end, we eat this permanent food delivered by the social media and the merit order is the argument is the lower emotion is much stronger and negative emotion is much, much higher. Because everything is driven by an algorithm. I don't know, you don't know, but made on purpose to create excitement, engagement and guess what, money. I don't want my democracy to be driven by an algorithm whose unique purpose is to create this excitement and to spread crazy contents because it's just killing the possibility of a common discussion. It's just pushing people to the extremes. It's just killing our common approach of a common world and a shared world. And it's just framing our democracies in favor of the extremes.
Our democracies are at risk because we are too naive with something which is quite well organized. So let me tell you that if we want to be efficient and remain democracies, speaking about democratic values in a few years’ time in this room, we should act and we should regulate. And the regulation of social network is not a bad word. This is just a necessity to work together on peace, prosperity and democracy. We need this strong alliance, especially between the United States and France, the United States and Europe. This is our history. This is history from Lafayette to the First World War and the Second World War. And we are here together. And I want to conclude by telling you how much this partnership is important and how much you need here in the US a stronger European. Sometimes, people thought that having a stronger Europe was something detrimental to the transatlantic relation. This is the opposite. Having a strong Europe, Europe has a power, a financial, an economic, a military power. It's just having a Europe which shares the same values as the US, but is able to take its fair part, its fair share in this global order. But we have to work together very hard, and each time we diverge, this is a time where we are less efficient to fix a war, less efficient to build a sustainable prosperity, less efficient to work and improve our democracies. I was already too long and I do apologize for that. But as you understand, I strongly believe that this cooperation between our countries is the only way, the only way to remain global citizens in this current environment. As for the rest and beyond cooperation, partnership and friendship, leave it to the football field.
Dear Jenny, thank you for your attention.
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