Fait partie du dossier : Visite d'État au Maroc.

À l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Président Emmanuel Macron a effectué une visite officielle au Royaume du Maroc du lundi 28 au mercredi 30 octobre 2024.

Lors de sa troisième journée de visite, le chef de l'État a participé à un échange sur la sécurité alimentaire et l'agriculture durable en Afrique

Revoir les échanges : 

Le Président Emmanuel Macron s'est ensuite exprimé devant la communauté française au Maroc.

Revoir le discours : 

30 octobre 2024 - Seul le prononcé fait foi

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Discours du Président de la République en l’honneur de la communauté française du Maroc.

Mesdames et Messieurs les ministres, 
Messieurs les présidents, 
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, 
Mesdames et Messieurs les Conseillers des Français de l’étranger, 
Mesdames et Messieurs les présidentes et présidents d’associations, 
Mesdames et Messieurs les Conseillers consulaires, Conseillers du commerce extérieur,
Monsieur l’ambassadeur, merci de nous accueillir, 
Mesdames et Messieurs, 
Chers amis, 

Merci d'être là. Et depuis 2018, ça m'avait manqué.  Je suis très heureux de vous retrouver ici à l'issue de cette visite d'État, d'abord pour vous en rendre compte, pour vous adresser mes remerciements et pour parler d'avenir. En effet, je veux ici le dire, Sa Majesté le Roi Mohammed VI nous a fait un immense honneur et un grand privilège de nous recevoir en visite d'État, le premier pour un chef d'État étranger depuis de nombreuses années, et je crois pouvoir dire que ce que nous avons décidé, scellé, durant ces deux jours, est historique. 

Nous l'avons fait sur le socle d'un passé dont vous êtes le témoignage vivant, vous, vos familles. Je l'ai rappelé hier au Parlement, donc je n'y reviendrai pas, mais oui, ce passé qui nous lie est singulier et il n’est d'ailleurs comparable avec aucun autre pays de la région. Il explique cette histoire de tolérance, d'amitié, ces chemins sinueux qu’ont pris certains Français, ont su creuser dans les périodes les plus sombres. Et c'est ce qui, ensuite, après la décolonisation, a conduit tant et tant d'entre vous, de vos familles, de nos entreprises à rester, à être là, à continuer, et tant et tant des deux rives à nouer ce lien si singulier. 

Nous savons aussi, et nous l'avons peut-être appris ces dernières années, ce qui donnait à cette visite un caractère inédit, qu'il n'y a dans ces relations jamais d'évidence. En tout cas, que ce qu'on croit acquis, est fragile, beaucoup plus qu'on ne le pense ; que les malentendus peuvent prendre le dessus et qu'aussi la pression des événements, les pandémies, les tensions du monde peuvent venir fragiliser ce qu'on croyait inoxydable. 

C'est pourquoi cette visite d'État ouvre ce que nous avons appelé en effet ce livre nouveau ; c'est-à-dire fort de toute notre histoire, de tout ce que vous avez bâti, de tout ce que vous portez, mais avec cette expérience récente et avec la même lucidité sur les temps que nous vivons, une volonté de bâtir un partenariat renforcé que nous voulons valide pour les décennies à venir. C'est ça que nous avons signé.  Alors oui, cette visite d'État est inédite par le moment, par son historique et sa maturation, par ce texte que nous avons signé avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI il y a 2 jours dans son bureau, ce partenariat renforcé, et par tous les accords qui ont été signés, une vingtaine devant nous, 22 exactement, entre nos ministres, nos grandes organisations publiques et de nombreuses entreprises, mais encore plusieurs dizaines le jour d'après grâce au travail de nos entreprises, et de leurs représentants. Je serai bien en peine ici de tout retranscrire. 

Mais il y a quelques convictions fortes, c'est que nos deux pays ont la capacité d'affronter les temps qui viennent, précisément parce que nous avons un partenariat équitable, sincère à bâtir, celui qui repose sur, d'abord, nos jeunesses. Et je dis ça ici, au Maroc, nous avons, avec le Liban, le plus grand réseau éducatif. Nous formons, et je remercie d'ailleurs tous ceux qui y participent ici même, nos enseignants et tous nos établissements, nous formons plus de 50 000 jeunes à travers nos réseaux. Les trois quarts ne sont pas français. La communauté estudiantine étrangère que nous accueillons en France, la première est marocaine. Ceci suffit à vous dire, l'intimité de ce lien, mais au-delà de cela, ce que nous avons signé, ce sont de nouveaux accords entre nos universités, nos organismes de recherche. C'est un partenariat là aussi très fort pour former 1 000 doctorants à venir, et c'est vous dire combien la France est convaincue que nous avons un rôle à jouer dans la jeunesse marocaine et à travers ce modèle, celui de développer ici un enseignement supérieur exemplaire de ce qui est à faire dans l'avenir du continent. 50 % de la croissance démographique du continent dans les décennies qui viennent, ce sera l'Afrique. Et donc, confiance dans l'avenir, la jeunesse, mais pas une confiance aveugle, non, une confiance qui se nourrit, justement, de tout ce que vous faites vivre au quotidien, mais qui veut démultiplier l'effort, aller beaucoup plus vite, plus loin, résolument. 

Elle se bâtit aussi sur ce que nos organismes de recherche sont venus signer. Toutes les dirigeantes et dirigeants d'organismes de recherche et d'enseignement supérieur sont avec les ministres et moi-même ici pour, là aussi, signer de nouveaux accords, bâtir de nouveaux partenariats, parce que nous sommes convaincus qu'il nous faut aller plus loin. L'autre grand pilier, c'est évidemment celui de la culture, de la création. Je convoquais hier nos écrivains, nos cinéastes, notre culture pour dire l'importance de notre histoire, mais j'aurais tort de parler au passé, parce qu'elle lie le monde contemporain et nos auteurs, nos cinéastes, nos acteurs, nos peintres, nos designers écrivent cette histoire contemporaine et à venir. Et donc, nous croyons très profondément dans l'investissement à venir, et nous l'avons fait là aussi sur beaucoup de filières. Nous souhaitons le faire en redéveloppant plusieurs aussi des festivals qui nouaient d'une rive l'autre nos talents et qui se sont arrêtés avec le Covid, et donc on va faire le maximum, avec Sa Majesté le Roi, pour pouvoir les revitaliser, continuer les résidences d'artistes et les chemins singuliers, et nous avons aussi décidé d'aller beaucoup plus loin en termes d'industrie culturelle et créative. On était hier avec les jeux vidéo, l'e-sport, mais au fond, c'est l'hybridation de tous ces savoirs, c'est l'écriture au pluriel d'un imaginaire commun, mais qui a beaucoup à dire au monde.

La francophonie qui nous réunissait il y a quelques semaines, là aussi, nous conduisait à le porter avec force, avec vigueur. Je crois que peu de pays ont ce dialogue comme le Maroc et la France l'ont. Nous avons un imaginaire francophone et tout particulièrement méditerranéen. Et donc, nous voulons que nos artistes puissent écrire, dessiner, créer des vêtements, des scénarios et des films qui disent de ces deux rivages. Et nous ne voulons pas nous ranger à cette fatalité qui ferait que nos jeunesses, et pas qu'elles, n'auraient au fond qu'à suivre les récits écrits par d'autres, sous prétexte qu'ils seraient anglo-saxons.

Je crois qu'il y a profondément, dans cette histoire franco-marocaine, la possibilité d'un dialogue qui se nourrit de plusieurs univers linguistiques, sensibles, que nous voulons porter. Le troisième grand domaine sur lequel nous voulons avancer, c'est celui de l'industrie, de la technologie. Beaucoup a été fait. La France est le premier investisseur au Maroc. L'Agence française de développement, son premier marché, son premier pays, c'est le Maroc. On porte beaucoup et vous faites vivre tous ces projets, donc je ne vais pas ici vous dire qu'on est en train d'inventer à partir de rien, loin de là. Mais on est convaincus qu'il y a beaucoup plus à faire grâce à ce que vous avez, ces dernières années, inventé et ce Made with Morocco, qui est votre formule. J'ai retenu hier de la discussion avec nos grandes entreprises et nos clubs d'affaires qu'ils voulaient à la fois concevoir et faire avec le Maroc. Ils ont raison. Et donc, beaucoup d'accords ont été signés. Je le dis parce que vous avez su faire ici, c'est ce que nous voulons déployer là aussi partout en Afrique, c'est de se dire, quand on nous fait confiance, cela nous oblige. 

Donc dans les contrats qui ont été signés, ô combien importants, certains sont historiques, le dessalement des eaux dans plusieurs grandes villes, à nouveau, les grands projets ferroviaires qui vont structurer le pays, et la confiance, je me souviens de 2018, c'était déjà le TGV, et là, on va aller jusqu'au bout, jusque vers le Grand Sud. Et donc cette confiance qui est faite dans nos infrastructures, nos grandes entreprises, notre expérience, est absolument fondamentale. Mais nous voulons le faire en embauchant ici, en faisant confiance, en respectant. Et cette culture du respect et de l'engagement est un élément fondamental de cette relation. Et donc concevoir, produire avec le Maroc parce que nous sommes convaincus que, en effet, l'avenir de la relation se joue sur ce partenariat équitable. Je ne voudrais prendre à cet égard que deux exemples, les chaînes de valeurs et l'énergie. Les chaînes de valeurs, c'est simple. Nous avons vécu, au Maroc comme en France, ce qu'une pandémie et une guerre peuvent faire. Les frontières se ferment, on manque de tout. Quand nos intérêts géopolitiques ne sont pas totalement alignés avec certains avec qui on avait délégué une partie de notre avenir, tout s'arrête. Nous avons donc besoin de retrouver de la souveraineté, c'est ce que je porte en Europe depuis 7 ans. 

Mais cette souveraineté, elle doit se faire des deux côtés de la Méditerranée. Donc l'intégration de nos chaînes de valeurs, c'est ce qui va permettre à l'industrie des deux côtés de la Méditerranée de se développer encore davantage. Il y a eu plusieurs projets dans l’aéronautique, dans l'automobile ces dernières années qui ont été emblématiques. Mais nous devons les structurer encore davantage parce que c'est ainsi qu'on arrive à bâtir des solutions productives qui sont plus compétitives en termes de coûts et qui se font dans un espace partagé qui ne peut se passer l'un de l'autre. De la même manière, l'énergie. La France a une force, son énergie nucléaire, et elle va continuer d'investir. Elle développe le renouvelable, ce qui fait que nous avons l'un des modèles les plus décarbonés d'Europe. Le Maroc sera, et commence déjà à l'être, une des énergies du renouvelable les plus puissantes au monde. Il y a dans la relation que nous sommes en train de nouer un des axes fondamentaux d'un partenariat gagnant-gagnant, mais de la possibilité aussi d'aller plus loin en termes d'industrialisation. On transformera nos industries, on en créera de nouvelles si elles fonctionnent sur un modèle décarboné, et donc si elles reposent sur ces deux piliers qui sont le nucléaire et le renouvelable. La complémentarité est parfaite. Et donc je me félicite des accords que nous avons signés en matière d'électrique, pour permettre à l'électrique produit au Maroc d'aller vers la France et permettre à l'hydrogène vert produit ici, valorisé ici, d'aller aussi décarboner nos industries et se passer du gaz naturel. 

Mais nous ne sommes qu'au début de ce partenariat. Et vous voyez à quel point il est, là aussi, gagnant-gagnant. Et puis, au-delà de ces sujets, c'est évidemment la question des mobilités, comme on dit pudiquement. Et la mobilité, ce sont deux sujets qu'on met ensemble et qui n'ont pas grand-chose à voir, et que si on les mélange, nous l'avons vécu ensemble, conduit à l'incompréhension et à l'inefficacité. Au fond, les choses sont assez simples. Nous voulons, Maroc et France ensemble, lutter contre toutes les formes de trafic, lutter contre l'immigration clandestine et les filières qui l'exploitent, lutter contre la criminalité organisée, lutter contre le narcotrafic, parce qu'il affaiblit les deux rives de la Méditerranée, parce qu'il sape la confiance dans nos deux pays. Et donc là-dessus, c'est également un partenariat renforcé que nous nouons, une exigence très forte, une confiance, le respect des règles de chacun, une exigence de résultat pour être au rendez-vous. 

Dans le même temps, on veut que les talents circulent. On veut que les familles qui vivent des deux côtés puissent circuler plus souplement, facilement. On veut que les jeunes puissent choisir d'aller étudier et revenir. On veut que les communautés d'affaires puissent travailler de part et d'autre. On veut que les artistes puissent créer dans l'évidence d'une continuité qui va de Rabat à Marseille, de Casablanca à Lyon ou de Marrakech à Paris. Et donc, nous devons là assumer de simplifier nos règles, relever les choses et bien avoir une approche respectueuse, responsable de chacun de ces sujets. Cela fait partie de notre partenariat. Nous l'avons aussi noué en matière alimentaire, parce que cette souveraineté alimentaire est clé des deux côtés. Plusieurs acteurs étaient à mes côtés ce matin. Et là aussi, nous avons signé des contrats importants de formation, de développement. Ils sont essentiels. Je ne veux pas, ici, vous accabler avec tous les résultats de cette visite. J'aurais pu citer la musique, l'audiovisuel, j'aurais pu citer l’entrepreneuriat social et solidaire, je pourrais citer le sport, et évidemment, des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à la Coupe du monde de football de 2030, il n'y a qu'un pas, et les partenariats sont là aussi solides. 

Vous l'avez compris, tout ça, c'est ce que nous avons fait grâce à votre travail de ces dernières années, parfois de ces dernières décennies, mais avec la conviction que nous pouvons aller beaucoup plus loin et avec donc une très grande exigence d'engagement, de respect, de compréhension mutuelle que nous aurons à porter ensemble. Et c'est dans le cadre de cette ambition, de notre intimité, de la confiance qui nous lie que j'ai aussi précisé cet été la position de la France sur la question du Sahara occidental. Je l'ai écrit, je considère que le présent et l'avenir de la province du Sud s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. Et notre position est intangible sur cet enjeu de sécurité nationale pour le Maroc, et nous agirons en ce sens. Nous agirons en nous engageant diplomatiquement pour convaincre que la solution marocaine est la seule, au sein de l'Union européenne, aux Nations-Unies, nous agirons aussi dans la région avec l'Union africaine, convaincus que cette solution est celle qui va permettre d'apporter davantage de sécurité, de paix dans le Sahara, mais également au Sahel et dans toute la sous-région. Et nous agirons aussi pour qu’on puisse poursuivre le développement économique et social du Sahara occidental, qui est un impératif. Et je salue tous les efforts faits par le Maroc à cet égard. Et je vais le dire ici très clairement, la France l'accompagnera dans cette démarche, bénéfice des populations locales, et l'AFD, nos entreprises, continueront de le faire dans un cadre qui a été sécurisé.

Je le disais, tout cela, c'est le fruit de mois, d'années de travail récentes, c'est le fruit du socle que vous représentez, de cet enracinement, et c'est pourquoi, en étant là devant vous, je le présente avec la conscience profonde que c'est le fruit d'un travail collectif. Oui, c'est vous, les Français installés au Maroc, les Franco-Marocains, et je sais qu'ils sont nombreux ici aujourd'hui, qui investissez quotidiennement dans cette relation qui serez aussi la force motrice de cette nouvelle ambition. Vous êtes plus de 55 000. En disant ces chiffres, je suis toujours prudent, parce qu'on ne sait jamais si ce sont ceux des manifestants ou de la police, parce qu'il y a les enregistrés, les non-enregistrés, donc tout ça n'est jamais totalement clair. En tout cas, c'est à coup sûr la plus importante communauté étrangère dans le Royaume, et vous reprenez le flambeau de tous les amoureux français du Maroc, que j'ai convoqués hier également dans mon discours, Matisse, Delacroix, j'aurais pu citer Saint-Laurent et tant d'autres. 40 % des Français installés au Maroc ont moins de 25 ans. C'est le meilleur antidote au vieillissement de nos pays. Et ici, ils peuvent étudier dans ce réseau éducatif que j'évoquais. Je veux remercier les 45 établissements, leurs enseignants, les dirigeants, tous les personnels qui accueillent ces 48 000 élèves que j'évoquais à l'instant, qui sont des lieux de partage, d'excellence, qui portent notre modèle pédagogique, mais aussi la francophonie. 

Je veux aussi saluer les nombreux établissements supérieurs français qui ont fait le pari du Maroc pour nouer les partenariats, et je les évoquais, nous l'avons beaucoup fait hier et ces derniers jours, et à la fois de Paris, de Lyon et d'ailleurs, et dans tous les domaines. Le Maroc est aussi, je vous le disais, devenu en quelques années un pôle universitaire continental remarquable, près de 25 000 étudiants africains, pardon, viennent étudier dans les universités marocaines, ce qui est, là aussi, un signe d'excellence. Je veux aussi saluer tous les acteurs du monde de la culture, nos Instituts français, nos Alliances françaises, les associations, les artistes, et merci à la Fédération des industries culturelles et créatives, créée en 2017 pour en développer le potentiel. Plusieurs artistes qui ont un lien particulier ou nés ici, ou nés en France, de familles marocaines ou binationales, certains artistes français, même, qui ont décidé d'être adoptés par le Maroc, sont là dans notre délégation, et c'est pour nous un immense honneur, une immense fierté, et continuer de nourrir ces identités croisées. Vous savez, moi, je suis un très grand partisan du En même temps parce que beaucoup de gens pensent que, le En même temps, c'est une ambiguïté ou un refus de choisir. C'est une grande faute de penser ça. C'est un refus de céder à l'occasion de simplification dans un monde de plus en plus complexe. Et c'est assumer que nous sommes dans un monde où, force est de le constater, les identités sont parfois plurielles et elles ne retranchent rien à aucune d'elles. 

Je suis très fier d'avoir devant moi beaucoup de femmes et d'hommes qui sont fièrement résolument français, et pour certains peut-être en même temps fièrement et résolument marocains. Ça n'enlève rien à l'autre. Et quels que soient les vents mauvais qui souffrent et qui soufflent, n’y cédez rien, parce que je crois qu'ils ne ressemblent pas à la France, ni dans son histoire, ni dans son présent et ni dans son avenir. Croyez-moi. Alors, je veux vous remercier et pour moi c'est très important parce que vous aurez apporté cet avenir. Donc il y a nos PME qui sont là aussi et nos grands groupes dans tous les domaines que j'ai cités. Je veux remercier la Team France Export, Business France, BPI France, la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc, je voyais la présidente tout à l'heure qui était là, à nouveau et, évidemment, l'AFD que j'évoquais et tous les opérateurs qui sont ici présents. Je serai trop long à citer tout le monde. Je remercie aussi Monsieur l'ambassadeur et toutes les équipes de l'ambassade et avec, nos consuls généraux, nos six consulats, nos consuls honoraires, nos nombreux conseillers des Français de l'étranger, votre député, l'Institut Français du Maroc et ses antennes, les Alliances françaises et évidemment, notre réseau éducatif. 

Et je le dis parce que je sais que ces années qui viennent de s'écouler ont été difficiles. Vous avez vécu la pandémie, vous avez vécu ensuite des moments plus difficiles, l'un après l'autre, cette fois-ci. Et je sais que vous avez résisté parfois en se disant « qu'est-ce qui va nous arriver, ça va être terrible. » Et je crois que tout ça est derrière nous. Mais tout ça nous a rendus plus forts. Et donc, j'ai une reconnaissance vraiment particulière en vous tous, dans toutes les équipes qui, dans cette période, pas simplement ont résisté, mais m'ont aidé à imaginer l'avenir, qu’est-ce que nous venons de signer et ce que nous venons de faire, et pas simplement par des textes, mais par des gestes, par des symboles, et par le fait que nous avons au fond, découvert de part et d’autre. Parce que moi, j’ai été frappé de voir qu'il y avait du malheur, de l’inquiétude aussi à Paris et ailleurs, que rien n’est jamais acquis et qu’il faut toujours, voilà, retravailler les choses, les réinventer, les revisiter. 

Donc, nous allons continuer ce faisant de nous améliorer, de favoriser les interactions, et je le dis ici pour vous, entre nos réseaux d'enseignement français et le tissu éducatif marocain, et c'est pourquoi je voulais tout particulièrement dire, parce que vous y avez beaucoup travaillé, que nous allons rendre possible la tenue du brevet des collèges et du baccalauréat dans nos écoles de Dakhla.

Et puis, un dernier mot aussi pour dire que la qualité du service rendu, vous savez, c'est vraiment un objectif depuis 2017. On a essayé d'améliorer beaucoup de choses dans la vie consulaire et Dieu sait qu'il y a du travail. Nous travaillons aussi à la mise en place d'un registre d'État civil électronique pour diminuer les inégalités géographiques. Et l'objectif est la dématérialisation complète des documents d'État civil pour les Français de l'étranger en 2026. Et il sera tenu. Et je veux vraiment remercier les équipes du Quai à Paris, dans tout le réseau et ici. Et enfin, vous avez peut-être eu l'occasion de le tester, mais le service France consulaire a tout récemment été rendu accessible aux Français du Maroc le 22 octobre. C'est une plateforme téléphonique qui vise à répondre à toutes vos demandes d'ordre consulaire. Donc, notre objectif est de vous faciliter l'accès à l'administration. Et donc, nos consulats poursuivront les tournées, les campagnes d'appels, leur action sociale pour limiter l'isolement, la précarité, en particulier chez nos aînés. Voilà. Nous continuerons avec les associations. Je veux à nouveau vous remercier, tous nos élus, tout le travail bénévole qui est fait, toutes nos associations qui, à côté de notre réseau, vont continuer cela. Et je sais que c'est vraiment un grand engagement de votre député, vos élus du réseau, et soyez-en vraiment remerciés. 

Voilà, mesdames et messieurs, ce que j'étais venu vous dire. J'aurais pu vous dire beaucoup de choses encore. Je pourrais parler très longuement tellement il y a eu de projets, de choses. Je voulais vraiment vous remercier, remercier les ministres qui m'accompagnent et qui ont passé beaucoup de temps à préparer ce voyage et qui ont eu des relations aussi très fructueuses, comme les parlementaires qui font partie de cette délégation. Ce sera un moment inoubliable pour nous, je l'espère, c'est l'histoire qui le dira, mais je l'espère. Et je veux vous dire combien de voir les drapeaux français flotter aux côtés des drapeaux marocains partout était bouleversant pour nous et combien l'attention que Sa Majesté le Roi Mohamed VI a mise à chaque détail de cette visite d'État était importante pour nous. Je veux ici, en vous parlant à nouveau, l'en remercier aussi, vraiment. 

Et alors que je partirai avec le souvenir de vos visages et de vos regards. Et je suis arrivé avec ces visages et ces sourires qui, de l'aéroport au palais, étaient le long de la route. Et ils disaient tout de cette attente, la même que la vôtre, et le même espoir que celui que je nourrissais en venant ici, ouvrir un nouveau livre. Nous l'avons ouvert et les premières lignes sont écrites. C'est vous qui allez faire le reste. Mais faites-le… Faites-le avec la force des années passées, le souvenir des moments plus difficiles, mais la confiance dans ce que vous portez ici. Et cette confiance se nourrit d'une amitié. On le voit que rien n'arrête. Et c'est fort de cette amitié, et plus encore, que vous allez écrire les lignes, les pages et tout ce livre. J'ai confiance en vous. 

Vive le Maroc, vive la France et vive l'amitié entre le Maroc et la France.

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