Le Président de la République s'est rendu au Sommet de la mer du Nord, lundi 24 avril à Ostende, en Belgique.

Ce Sommet a réuni neuf chefs d’État et de gouvernement européens et la présidente de la Commission européenne. Son objectif : accélérer le déploiement de l'éolien en mer
 

Dans un contexte de pression sur nos approvisionnements énergétiques depuis le début de la guerre en Ukraine, l’accélération du déploiement de l’éolien en mer est clé pour assurer la souveraineté énergétique du continent européen. L'éolien en mer joue également un rôle majeur dans la décarbonation de nos économies et la lutte contre le changement climatique : il constitue l’une des réponses aux objectifs européens de 55% de réduction de nos émissions et de 40% d’énergies renouvelables d’ici à 2030.

Le développement des énergies renouvelables est aussi l’un des piliers de la stratégie énergétique de la France. Signé l'année dernière entre l'État et la filière, le pacte éolien en mer prévoit notamment 40 milliards d'euros d'investissement sur les 15 prochaines années et la création de 20 000 emplois sur tout notre territoire. En France, le premier parc éolien off-shore a été inauguré par le Président de la République à Saint-Nazaire en septembre 2022. Une dizaine d’autres sont en construction.

Inauguration du parc éolien de Saint-Nazaire

À Ostende, les dix dirigeants se sont engagés à porter à 300 GW la puissance installée du parc éolien en mer du Nord, dont 40 GW en France d'ici 2050.

Lors de la conférence de presse, le Président de la République a rappelé l'enjeu stratégique de ce Sommet et sa cohérence au regard de nos objectifs européens :

  • acquérir plus de souveraineté,
  • tenir nos objectifs climatiques,
  • défendre notre industrie.

Revoir la conférence de presse conjointe :

24 avril 2023 - Seul le prononcé fait foi

Télécharger le .pdf

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE LORS DU SOMMET DE LA MER DU NORD.

Merci Monsieur le premier ministre, cher Alexander pour l’accueil et heureux d’être ici à Ostende. Merci Madame la première ministre, chère Mette d’avoir initié cette alliance. 

En effet, beaucoup de choses ont été dites mais à neuf et avec le soutien de la Commission européenne, je crois que la stratégie qui est déployée ici est cohérente avec notre triple objectif : plus de souveraineté, tenir nos objectifs en matière de climat et continuer à défendre l'industrie européenne. Ces trois objectifs sont conciliables en déployant des programmes tels que celui-ci. Avec en effet cette volonté commune de produire 300 gigawatts à horizon 2050 et des coopérations dans tous les domaines, nous nous mettons en capacité de produire en Européens par nous-mêmes cette électricité décarbonée et de réduire notre dépendance à des tiers et de le faire conformément à nos objectifs climatiques. 

À cela s'ajoute le fait qu'un tel objectif s'appuie et doit s'appuyer de manière croissante sur une expertise européenne. Il nous faut consolider, et je crois que c'est l'une des forces des coopérations qui se nouent ici et ce que nous voulons faire avec la Commission, et bien en amont comme en aval, la capacité à renforcer les industriels européens, gagner en souveraineté et en autonomie sur les matériaux critiques et tout ce qu'il faut pour produire et assembler ces éoliennes, avoir un assemblage européen et avoir des industriels européens. Nous venons d'ailleurs de le voir en termes de dragage, qui sont associés à la construction de ces grands équipements. Et derrière, cette capacité de production nous permettra de produire de l'hydrogène vert européen pour nos industries. 

Je crois que ce qui est important derrière cette stratégie, au-delà de la production d'énergie décarbonée européenne, c'est d'avoir une approche très cohérente et de se dire « nous voulons une industrie européenne pour la produire », et ne pas répliquer parfois les erreurs que nous avons pu faire il y a quelques décennies, où quand nous avons massivement déployé, par exemple, du photovoltaïque, nous avons importé beaucoup des matériaux dont nous avions besoin. C'est une opportunité, donc, en termes de résilience, de souveraineté et de made in Europe auquel nous croyons. 

La France s'inscrit dans cette stratégie avec un objectif de 40 gigawatts pour ce qui nous concerne, un pacte éolien en mer qui a été signé il y a maintenant un an avec un investissement massif de 40 milliards d'euros sur les 15 prochaines années, 20 000 emplois répartis sur tout le territoire français, en particulier dans l'industrie de l'assemblage d'éoliennes sur notre sol.  La clé derrière tout cela, et je crois que justement notre capacité à agir en Européen sera déterminante, c'est d'accélérer les projets et leur déploiement. 

Un dernier mot pour dire que pour accompagner cette stratégie, il nous faut poursuivre, comme la Commission l'a lancée, une réforme du marché électrique européen. Et il nous faudra développer encore plus avant les interconnexions électriques européennes, qui est un élément clé pour nous rendre encore plus efficaces. Merci beaucoup Alexander.

À consulter également

Voir tous les articles et dossiers