Le départ prématuré du journaliste Olivier Royant endeuille la presse française. Âgé de 58 ans, il était directeur du magazine Paris Match. 

Après des études à Sciences Po, ce breton d’origine avait franchi l’Atlantique pour étudier à l’université de Columbia, à New York. Il en avait gardé un fort tropisme américain, et un goût certain pour les horizons lointains. 

Sa casquette de grand reporter à Paris Match, qu’il rejoint dès 1985 après un début de carrière à la radio, lui donna l’occasion de répondre pleinement à cet appel. Pendant des années, il couvrit aussi bien la guérilla en Angola que les attentats de 1986, l’actualité politique française et les soubresauts de la guerre froide. Témoin de son temps, œil du monde surtout, conformément à la devise de sa maison, que lui inculqua son mentor et ami Roger Thérond : « À Match, tout commence par une photo ». 

Dans les années 1990, alors qu’il était le correspondant aux États-Unis du magazine, son expérience et ses qualités lui valurent de former au journalisme le dernier des Kennedy, John, dont il devint proche, et auquel il consacra plus tard une biographie. 

Fort de toutes ses années passées au cœur de la maison Paris Match, il devint directeur adjoint de la rédaction en 1998 puis directeur de la rédaction en 2006. Il renouvela, consolida et diversifia le célèbre hebdomadaire pour affronter le virage du numérique et l’ancrer dans le XXIesiècle, tout en restant fidèle à l’essence et l’identité profonde de ce titre auquel tant de Français sont fidèles. 

Le Président de la République et son épouse saluent la carrière d’un journaliste d’une grande finesse, dont l’œil et la plume savaient embrasser les enjeux contemporains, et qui manquera à la presse française, autant qu’il leur manquera à titre amical. Ils expriment leurs sincères condoléances à son épouse Delphine, à ses enfants Hermine et Benjamin, et à tous ses amis, comme aux journalistes et aux membres de la rédaction de Paris Match. 
 

À consulter également

Voir tous les articles et dossiers