Un an après le lancement, à Paris, de l'Appel de Christchurch, la France et la Nouvelle-Zélande se félicitent des progrès accomplis en vue d'éliminer les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne, et restent déterminées à poursuivre leurs efforts.

Depuis un an, et de façon inédite, les gouvernements, les grandes entreprises du numérique et des représentants de la société civile ont travaillé ensemble, de façon collaborative, pour empêcher et prévenir la diffusion et le relai en ligne de contenus liés à des attaques terroristes, comme ce fut le cas lors de l’attaque de Christchurch. 

Ce sont aujourd’hui 48 pays, la Commission européenne, deux organisations internationales et huit entreprises du numérique qui contribuent activement à la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de l'Appel. Ils s’appuient sur un réseau consultatif de 44 représentants de la société civile internationale, qui comprend des organisations non gouvernementales, des universités, des centres de recherche et d'autres organismes, dont les activités se concentrent sur la protection des droits de l'homme (notamment la liberté d'expression et les droits numériques), la lutte contre la radicalisation, l'aide aux victimes et les politiques publiques. 
Le modèle de collaboration multi-acteurs de l'Appel de Christchurch a permis de réaliser des progrès significatifs au cours de l'année écoulée :

  • La portée de l’attaque terroriste de Christchurch, diffusée en direct sur les réseaux sociaux il y a un peu plus d’un an, avait été amplifiée par des acteurs malveillants travaillant conjointement à la modification délibérée et répétée des contenus, afin d'éviter les contrôles de sécurité existants des plateformes en ligne. Grâce à l'Appel de Christchurch, nous avons désormais les moyens de coordonner les efforts des gouvernements et des entreprises du numérique pour répondre à ces tentatives d’utiliser Internet à des fins terroristes.
     
  • Les entreprises du numérique ont réformé le Forum mondial de l'Internet contre le terrorisme (GIFCT) pour en faire une organisation indépendante dotée de ressources propres, d'une fonction de gestion de crise 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et d'une structure de gouvernance renforcée. Le GIFCT réformé comprend désormais un comité consultatif indépendant, composé de gouvernements et d'organisations de la société civile, qui est chargé de guider ses travaux et dont le lancement est prévu pour la mi-2020. 
     
  • Un protocole de réponse aux crises a été adopté et a déjà été utilisé : en octobre 2019 et en février 2020, les entreprises du GIFCT ont pu mettre en place une réponse beaucoup plus rapide et efficace face à des attaques qui auraient pu être amplifiées en ligne. 

Ces efforts doivent être poursuivis. 

La Nouvelle-Zélande et la France continueront de s'engager aux côtés de leurs partenaires pour renforcer la mise en œuvre des engagements de l'Appel de Christchurch. Nos deux pays sont membres du comité consultatif indépendant du GIFCT et pourront dans ce cadre, avec la société civile, informer et orienter le comité de direction de l'organisation. Nous attendons des nouveaux groupes de travail multi-acteurs lancés au sein du GIFCT qu’ils contribuent à la mise en place de solutions significatives pour renforcer, dans les années à venir, la réponse internationale face aux contenus terroristes et extrémistes violents en ligne.

La Nouvelle-Zélande et la France, en tant que co-fondateurs de l'Appel, s'efforceront également, dès cette année, d'élargir l’engagement en faveur de l'Appel, notamment celui de l’industrie de haute technologie, y compris des petites et moyennes entreprises. 

La mobilisation autour de l'Appel de Christchurch se poursuivra. Les acteurs malveillants continuent de développer de nouveaux moyens afin de nuire et de diffuser des contenus terroristes et extrémistes violents en ligne. Nous continuerons à travailler ensemble afin de les en empêcher, et de les contrer.

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