Le Président de la République a appris avec émotion que Jean-Charles Nègre, grande figure du Parti communiste français et infatigable combattant sous la bannière de la justice, de l’égalité et de la fraternité, a succombé au coronavirus.

Lui qui était devenu une personnalité incontournable de Montreuil était né sous le soleil de la Méditerranée, à Nice où il fut élevé par ses grands-parents maternels d’origine italienne. A la Caisse d’allocations familiales où il fit ses premiers pas professionnels, il assuma rapidement des responsabilités syndicales au sein de la CGT, puis il s’engagea en 1967 aux Jeunesses communistes et en devint le responsable pour les Alpes-Maritimes avant d’entrer au conseil national de l’organisation. 

En 1974, nommé secrétaire général de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, il est affecté à Budapest. Durant les quatre ans de ce mandat comme ensuite dans le cadre de ses fonctions au PCF et tout au long de sa vie, son engagement communiste se déploie dans l’envergure des questions géopolitiques et diplomatiques qu’il maîtrise avec une hauteur de vie et une capacité de surplomb remarquables.  

Pour autant, Jean-Charles Nègre s’est toujours investi localement. Après sa ville de naissance, ce fut dans sa ville d’adoption, devenue sa ville de cœur, Montreuil. D’abord suppléant du député Jean-Claude Brard de 1988 à 1993, il fut élu conseiller municipal de 1989 à 2008, puis de nouveau en 2014 et tout récemment encore. Il fut également conseiller général de Montreuil-Est pendant plus de dix ans, Vice-président du Département de Seine-Saint-Denis, Vice-président d'Est-Ensemble et conseiller à la Métropole. Servant son territoire à tous les niveaux et de toutes les manières, il était de ces hommes politiques qui se consacrent corps et âme à leur mission, leur vie durant. 

Il œuvrait quotidiennement, avec un inusable enthousiasme, pour donner corps à ses idées et ses valeurs, et pour faire avancer son territoire et ses habitants. Il était de tous les combats pour la justice sociale et la fraternité humaine, pour la paix entre les peuples et la solidarité des Nations. Tous ceux qui ont croisé son chemin se souviennent d’un élu qui n’était jamais économe de son temps ni de sa bonté qu’il prodiguait à foison à tous ceux qui se tournaient vers lui.

Le Président de la République salue une vie d’engagement total, et adresse à sa famille, ses proches et ses camarades ses condoléances les plus respectueuses. 

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