Il était de ces hommes qui consacrent leur vie au service des autres et de l’intérêt général. François André, député de la 3ème circonscription d’Ille-et-Vilaine, est décédé ce matin.

Il ne s’en cachait pas : depuis de longs mois, François André luttait contre la maladie. Pourtant, malgré ce combat, malgré la souffrance endurée, il tenait à être présent, au milieu des habitants de son territoire, pour échanger avec eux, recueillir leurs doutes et leurs aspirations, rendre compte de l’action menée. Ces dernières semaines, alors que le mal l’emportait, François André mit ainsi un point d’honneur à participer aux moments de vœux organisés dans les quartiers et les communes de sa circonscription, aux cérémonies d’inauguration, aux réunions tenues en préfecture. L’engagement jusqu’au dernier souffle : c’était François André. Et ses dernières semaines furent à l’image de toute sa vie.

François André, c’est d’abord un parcours républicain exemplaire. Issu d’une famille de paysans morbihannais, détenteur d’un CAP magasinier, il avait choisi de réinventer son destin pour suivre cette pente personnelle qui l’inclinait à agir sur le cours de la vie publique. Reprenant des études d’Histoire à l’université, il intégra bientôt le Ministère de l’Intérieur par concours.

Sa trajectoire personnelle lui rendit insupportable les projets de lois de 1986 qui prévoyaient de limiter l’accès à l’université. L’opposition aux textes dits « Devaquet » marqua le début de son engagement au parti socialiste, à l’âge de 20 ans. Au service de l’Etat comme fonctionnaire, François André s’engagea peu à peu dans la vie de sa ville de toujours : Rennes. En 2001, il fut élu conseiller municipal de Rennes et devint adjoint aux sports sur proposition du Maire, Edmond Hervé. En 2008, il fut réélu et prit les fonctions d’adjoint aux finances, sous la mandature de Daniel Delaveau. La passion de l’engagement local, des politiques publiques de terrain qui changent la vie des gens le mena au Conseil général d’Ille-et-Vilaine où il fut élu en 2008 et nommé vice-président en charge de la solidarité, puis réélu en 2015. Elu député en 2012, membre de la commission de la défense nationale, il prit tous les risques en 2017, sans jamais renier ses idéaux et son engagement à gauche. Réélu, celui qui aimait son pays au point de devenir colonel de réserve de la gendarmerie en 2015, siégeait comme apparenté au sein du groupe majoritaire.

Aujourd’hui, la France perd un engagé. Les Bretons et les habitants de la 3ème circonscription d’Ille-et-Vilaine un homme qui aimait les gens et que les gens aimaient. Le président de la République adresse à sa famille, à ses collaborateurs et à ses proches ses plus sincères condoléances.

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