30 janvier 2018
Ordre du jour du Conseil des ministres du mercredi 31 janvier 2018
PARTIE A
Sur la proposition du ministre de l’Europe et des affaires etrangeres :
- projet de loi autorisant la ratification de l’accord de partenariat sur les relations et la cooperation entre l’Union europeenne et ses Etats membres, d’une part, et la Nouvelle- Zelande, d’autre part.
Sur la proposition du ministre de l’agriculture et de l’alimentation :
- projet de loi pour l’equilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable.
PARTIE C
COMMUNICATIONS
Communication du ministre de l’Europe et des affaires etrangeres :
- La situation internationale.
31 janvier 2018
Compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 31 janvier 2018
PROJET DE LOI RATIFICATION DE L’ACCORD DE PARTENARIAT SUR LES
RELATIONS ET LA COOPERATION ENTRE L’UNION
EUROPEENNE ET SES ÉTATS MEMBRES, D’UNE PART, ET
LA NOUVELLE-ZELANDE, D’AUTRE PART
Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a
présenté un projet de loi autorisant la ratification de l’accord de
partenariat sur les relations et la coopération entre l’Union
européenne et ses Etats membres, d’une part, et la
Nouvelle-Zélande, d’autre part.
Cet accord vise à renouveler le cadre des relations
entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande et couvre
l’ensemble de la relation bilatérale.
Les relations entre l’Union européenne et la
Nouvelle-Zélande étaient jusqu’à présent encadrées par la
« Déclaration commune sur les relations et la coopération »,
adoptée le 21 septembre 2007, sans valeur contraignante. Le
présent accord reflète la relation historique qui lie l’Union
européenne et la Nouvelle-Zélande et leur souhait réciproque de
disposer d’un cadre juridique pour cette relation, tout en l’étendant
à de nouveaux domaines.
Il traduit également la volonté de l’Union européenne
de se positionner comme acteur sur les enjeux politiques et de
sécurité en Asie et en Océanie, en approfondissant le dialogue
politique avec la Nouvelle-Zélande et en exprimant également le
souhait commun de poursuivre le dialogue en matière de droits de
l’Homme.
Il met enfin l’accent sur la menace grave que constitue
la prolifération des armes de destruction massive et de leurs
vecteurs, et engage l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande à
coopérer afin de lutter contre cette menace, et contre le terrorisme.
PROJET DE LOI ÉQUILIBRE DES RELATIONS COMMERCIALES DANS LE
SECTEUR AGRICOLE ET ALIMENTAIRE ET ALIMENTATION
SAINE ET DURABLE
Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation a
présenté un projet de loi pour l’équilibre des relations
commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une
alimentation saine et durable.
Ce texte est issu des états généraux de l’alimentation,
qui se sont déroulés du 20 juillet au 21 décembre 2017. Ils ont
constitué un temps inédit de réflexion partagée et de construction
collective de solutions concrètes en matière agricole et
alimentaire.
La feuille de route annoncée lors de la journée de
clôture porte la politique alimentaire du Gouvernement, structurée
autour de trois axes stratégiques :
- assurer la souveraineté alimentaire de la France ;
- promouvoir des choix alimentaires favorables pour la
santé et respectueux de l’environnement ;
- réduire les inégalités d’accès à une alimentation de
qualité et durable.
Le projet de loi pour l’équilibre des relations
commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une
alimentation saine et durable est le premier outil de mise en œuvre
de cette feuille de route.
La base de la souveraineté alimentaire est la
préservation de la capacité de production agricole. Or, l’agriculture
française est aujourd’hui fragilisée.
Bien que conservant sa place de chef de file dans le
domaine de la production, tant en volume qu’en valeur,
l’agriculture française souffre depuis de nombreuses années,
d’une « guerre des prix » et d’une montée en gamme qui ne
répond pas suffisamment aux attentes légitimes des
consommateurs. C’est à ces deux handicaps qu’il importe de
remédier.
Ceci passe par une juste rémunération des
agriculteurs. Afin d’assurer une meilleure répartition de la valeur
créée par les filières agricoles et agroalimentaires entre tous les
acteurs de la chaîne de production, le projet de loi renverse le
processus de construction du prix payé aux producteurs, en
s’appuyant sur les coûts de production effectifs. Désormais, le
contrat et le prix associé seront proposés par celui qui vend,
c’est-à-dire le producteur.
Corrélativement, parce que chacun des 400 000
producteurs n’a qu’un pouvoir individuel de négociation très limité
face aux 15 000 transformateurs et à un secteur de la distribution
toujours plus concentré et confronté au défi du commerce en ligne,
les organisations de producteurs seront confortées pour
rééquilibrer les négociations commerciales.
Le projet de loi prévoit également de renforcer les
missions des interprofessions, de faciliter la médiation agricole et
de confirmer les principes de transparence et d’équité dans les
relations au sein de la coopération agricole.
Par ailleurs, pour relancer la création de valeur, il est
indispensable de mettre fin à la « guerre des prix » qui a abouti à
la paupérisation des producteurs et à la fragilisation de pans
entiers de l’industrie agroalimentaire française. A cette fin, le seuil
de revente à perte sera relevé et les promotions encadrées, par
voie d’ordonnance. La lutte contre les prix abusivement bas sera
élargie et renforcée.
Ces dispositions iront de pair avec un renforcement de
la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des
produits, pour mieux répondre aux attentes des consommateurs.
Sur ces bases, la politique alimentaire du
Gouvernement vise à favoriser des choix alimentaires préservant
le capital santé de chacun et le capital commun que constitue
l’environnement.
Le Gouvernement procèdera par ordonnance pour
asseoir la politique française visant à réduire la dépendance de
l’agriculture aux produits phytosanitaires, en séparant la vente du
conseil, tout en sécurisant le dispositif des certificats d’économies
des produits phytopharmaceutiques. Dès l’entrée en vigueur de la
loi seront interdits les rabais, ristournes et remises lors de la vente
de ces produits.
Les pouvoirs de sanction seront renforcés dans le
domaine du bien-être animal, avec notamment l’extension du
champ d’application du délit de maltraitance et un doublement des
peines associées. Les associations de protection animale pourront
désormais se porter partie civile dans les cas de maltraitance
animale réprimés par le code rural et de la pêche maritime.
Enfin, la politique de l’alimentation doit être un facteur
de réduction des inégalités sociales en permettant à chacun
d’accéder à une alimentation saine, sûre et durable.
Le projet de loi fait de la restauration collective un levier
décisif au service de cet objectif. Dans la restauration collective
publique, qui représente plus de la moitié des 7,3 milliards de
repas servis chaque année en France dans la restauration hors
foyer, l’approvisionnement devra être constitué, à l’horizon 2022,
avec un minimum de 50 % de produits agricoles locaux ou sous
signes de qualité – dont les produits issus de l’agriculture
biologique. Cette trajectoire ambitieuse s’accompagnera d’une
structuration de l’offre de ces produits pour faire face à
l’accroissement de la demande.
Enfin, des mesures adoptées par voie d’ordonnance
permettront de réduire drastiquement le gaspillage alimentaire.
MESURES D’ORDRE
INDIVIDUEL
Le conseil des ministres a adopté les mesures
individuelles suivantes :
Sur proposition du Premier ministre :
- il est mis fin, sur sa demande, aux fonctions de
conseiller maître en service extraordinaire à la Cour des comptes,
exercées par M. Jean DEBONNE.
Sur proposition du ministre de l’Europe et des affaires
étrangères :
- Mme Agnès VON DER MÜHLL est nommée directrice
de la communication et de la presse à l’administration centrale du
ministère de l’Europe et des affaires étrangères ;
- il est mis fin aux fonctions d’ambassadeur pour les
commissions intergouvernementales, la coopération et les
questions frontalières, exercées par M. Maxime LEFÈBVRE.
Sur proposition de la ministre des solidarités et de la santé,
de la ministre du travail et de la ministre des sports :
- il est mis fin, sur sa demande, aux fonctions de
secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales,
exercées par M. Pierre RICORDEAU, à compter du 1er février
2018.
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