Il est des écrivains rares et secrets qui vivent moins dans l’estime du grand nombre que dans l’attachement absolu de lecteurs fervents. Guy Dupré était de ceux-là, qui vient de nous quitter à l’âge de 89 ans. Adoubé par les plus grands – Gracq, Breton, Green – dès ses débuts en littérature, en 1953, avec Les fiancées sont froides, Guy Dupré choisit la rareté et le silence, publiant les autres, notamment comme éditeur chez Plon, pour ne revenir au roman qu’en 1981 avec Le Grand Coucher. Nourri de l’immémoriel des mythes, de la nuit du romantisme mais aussi des fractures de la guerre, dont il fit la matière de ses œuvres successives (il aura écrit en tout six romans en un demi-siècle), Guy Dupré aura été cette voix singulière traversant notre siècle avec une foi intacte dans le pouvoir des mots et de l’enchantement littéraire.

Le Président de la République adresse à ses amis et à ses lecteurs ses plus vives condoléances.

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