Pionnier de la musique électroacoustique aux côtés de Pierre Schaeffer au sortir de la Seconde guerre mondiale, Pierre Henry a donné ses lettres de noblesse à cette nouvelle forme de création musicale dès la Symphonie pour un homme seul (1950) puis de nombreuses œuvres de concert ou pour le ballet, parmi lesquelles les Variations pour une porte et un soupir (1963) ou la Messe pour le temps présent (1967) pour les ballets Béjart.

Artiste, créateur, démiurge, Pierre Henry s’adressait à de vastes auditoires et fit de la musique électroacoustique un phénomène de société à travers des concerts mis en scène, d’ambitieuses fresques cosmogoniques, et une diffusion commerciale à grande échelle qui vit ses « jerks électroniques » triompher au hit-parade au milieu des tubes de la pop music.

Longtemps extérieur aux institutions culturelles, Pierre Henry fonda son studio Son/Ré en 1982 avec l’aide du Ministère de la culture, rejoint par la Ville de Paris. Auteur de concerts fleuves, créateur de formats radiophoniques et des « concerts à domicile » il a toujours manifesté le souci humaniste de s’adresser à des publics divers.

Le Président de la République salue la mémoire d’un artiste dont l’audace et l’invention ne furent jamais en repos, et adresse à sa famille et à ses amis ses plus sincères condoléances.

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