31 décembre 1980 - Seul le prononcé fait foi

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Message de voeux de M. Valéry Giscard d'Estaing aux populations des départements et territoires d'Outre-mer, Paris, Palais de l'Élysée, le mercredi 31 décembre 1980

Françaises, Français,
- mes chers compatriotes des départements et territoires d'Outre-mer,
- C'est avec affection, et confiance dans les destinées de l'Outre-mer français, que je m'adresse à vous toutes et à vous tous qui êtes l'image de la France dans l'Amérique, dans l'océan Indien et dans l'océan Pacifique.
- Affection, car j'ai pu mesurer ces jours derniers au-cours de mon séjour dans les départements français de l'Amérique du Nord à l'occasion des fêtes de Noel, comme Mme GISCARD D'ESTAING l'avait fait en septembre dernier à La Réunion `île`, combien nous appartenons tous à un même peuple attaché à la liberté, à la justice et au progrès.
- Confiance, car je sais à quel point l'ensemble de l'Outre-mer est digne de l'idéal de la France. Comme Président de la République, je suis le garant de l'unité nationale. Vous pouvez compter sur moi. En 1981, je souhaite que la France continue d'assurer avec vous le rayonnement de l'Outre-mer français, car il doit être exemplaire.\
Au-cours des dernières années, nous avons franchi des étapes décisives vers l'égalité complète des droits réservés à tout citoyen français où qu'il vive dans le monde, égalité politique évidemment, mais aussi égalité des droits économiques et sociaux, comme je m'efforce de le réaliser. Cette action devra se poursuivre : elle s'exercera dans-le-cadre de la solidarité nationale. J'y veille personnellement, car vous êtes les Français les plus lointains. Il est naturelque le Président de la République ait une attention particulière pour vous.
- Je sais aussi combien la nature si belle qui vous entoure peut être, à certains jours, dangereuse. Les cyclones "Hyacinthe" pour la Réunion, "David" et "Allen" pour la Martinique et la Guadeloupe nous l'ont rappelé, vous l'ont rappelé. La solidarité s'exprime pour nous dans un très beau mot : celui de fraternité. Conformément à la devise de la République, qui n'est pas un rêve mais un guide pour notre action, la fraternité doit réunir tous les Français, notamment les plus lointains et les plus démunis.
- Dans l'ordre où le soleil vous découvre, dans sa course quotidienne autour du monde, lorsqu'il part du Finistère et qu'il revient vers l'Alsace, permettez-moi, mes chers compatriotes de la Guyane, de Saint-Pierre et Miquelon, de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Polynésie, de Wallis et Futuna, de la Nouvelle Calédonie, des Terres australes et antarctiques françaises, de la Réunion et de Mayotte, de vous souhaiter une bonne année, une année de paix, de santé, de progrès et de bonheur paisible, pour vous, pour vos enfants et pour vos familles.
- Bonne année à vous toutes et à vous tous qui êtes la France dans le monde.\