19 mai 1978 - Seul le prononcé fait foi
INTERVENTION TELEVISEE DE M. VALERY GISCARD D'ESTAING, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, SUR L'INTERVENTION DES TROUPES FRANCAISES AU ZAIRE, PALAIS DE L'ELYSEE, VENDREDI 19 MAI 1978
`POLITIQUE ETRANGERE ` RELATIONS FRANCO - ZAIROISES`
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOILA DONC LA FRANCE ENGAGEE DANS UNE ACTION AU ZAIRE. ALORS, PREMIERE QUESTION : COMMENT AVEZ-VOUS ETE AMENE A DECIDER CETTE OPERATION, DANS QUEL CONTEXTE POLITIQUE ET MILITAIRE L'AVEZ-VOUS FAIT ? LE PRESIDENT.- CETTE OPERATION A ETE DECIDEE LORSQU'IL EST APPARU QUE LES RESSORTISSANTS ETRANGERS DE LA VILLE DE KOLWESI ETAIENT EN GRAVE DANGER. ET CROYEZ BIEN QUE LA SITUATION DANS CETTE VILLE EST EXTREMEMENT SERIEUSE. IL Y A 3000 `NOMBRE` ETRANGERS ENVIRON A KOLWESI, 1700 BELGES, 400 FRANCAIS, ENVIRON 150 ITALIENS, 150 BRITANNIQUES, A PEU PRES LE MEME NOMBRE DE GRECS ET DES EUROPEENS DE NATIONALITES DIVERSES. NATURELLEMENT, DANS NOTRE ACTION, NOUS NOUS PREOCCUPONS DE LA SECURITE DE TOUS, DES BRITANNIQUES, DES ITALIENS, DES GRECS, COMME DES FRANCAIS ET COMME DES BELGES. AVANT-HIER ET HIER SOIR, NOUS AVONS EU, DANS LA NUIT DES INFORMATIONS TRES PREOCCUPANTES SUR LE SORT DE CETTE POPULATION ET SUR SA SECURITE AU SENS LE PLUS PRECIS DU TERME, C'EST-A-DIRE DES PILLAGES, DES VIOLENCES, DES RISQUES D'EXECUTIONS OU DES RISQUES DE PRISES D'OTAGES. NOTRE ACTION EST DONC UNE ACTION PONCTUELLE DANS LA VILLE DE KOLWESI POUR Y RETABLIR LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE LA SECURITE ET PERMETTRE LA PROTECTION DES RESSORTISSANTS ETRANGERS QUI S'Y TROUVENT-
`POLITIQUE ETRANGERE ` ZAIRE` QUESTION.- DANS L'_ETAT ACTUEL DE VOS INFORMATIONS, QUELLE EST LA SITUATION PRECISE APRES LE LARGAGE DES PARACHUTISTES FRANCAIS, AUSSI BIEN DES PARACHUTISTES QUE DES RESSORTISSANTS FRANCAIS ? LE PRESIDENT.- D'ABORD, IL FAUT QUE JE VOUS EXPLIQUE POURQUOI CETTE OPERATION A ETE FAITE COMME ELLE A ETE FAITE. ELLE A ETE FAITE SOUS FORME D'UN LACHER DE PARACHUTISTES EN DEUX VAGUES : LA PREMIERE VAGUE A SAUTE A 3H10 CET APRES-MIDI, LA SECONDE A 5H15. L'ENSEMBLE DE L'UNITE EST ACTUELLEMENT SUR LE TERRAIN. POURQUOI CETTE OPERATION DE LACHER DE PARACHUTISTES ET POURQUOI L'A-T-ON REALISEE LE PLUS VITE QU'IL A ETE POSSIBLE DE LE FAIRE ? IL FAUT BIEN VOIR QUEL ETAIT LE DANGER QUE FAISAIENT COURIR A LA POPULATION CIVILE, D'ABORD UN DELAI, ET D'AUTRE_PART, L'ANNONCE PUBLIQUE PAR LES GRANDS MOYENS D'INFORMATION, LA RADIO QUE TOUT LE MONDE ECOUTAIT, DE L'IMMINENCE D'UNE OPERATION. NOUS RISQUIONS DANS LES QUELQUES HEURES QUI SEPARENT L'ANNONCE D'UNE OPERATION DE SA REALISATION, D'AVOIR SOIT DES EXECUTIONS SOMMAIRES DANS LA VILLE DE KOLWESI, SOIT DES PRISES D'OTAGES, DES PRISES D'OTAGES CIVILS QUI POUVAIENT ETRE ENTRAINES EN DEHORS DE LA VILLE. DONC, IL ETAIT NECESSAIRE QUE CETTE OPERATION SOIT LA PLUS SECRETE POSSIBLE ET EN MEME TEMPS LA PLUS RAPIDE POSSIBLE. C'EST POURQUOI, QUAND NOUS AVONS EXAMINE SES MODALITES, HIER MATIN, AVEC L'ENSEMBLE DES MINISTRES CONCERNES ET DE HAUTES AUTORITES MILITAIRES, NOUS SOUHAITIONS NE L'ANNONCER QU'AU MOMENT OU LES PREMIERS ELEMENTS ARRIVERAIENT SUR LE TERRAIN, DE FACON A CE QU'IL N'Y AIT PAS DE DELAIS DANGEREUX DANS LESQUELS TOUTE SORTE D'ACTIONS OU DE SITUATIONS PEUVENT SE PRODUIRE. DONC, CES DEUX LACHERS DE PARACHUTISTES ONT EU_LIEU CET APRES-MIDI. ILS SE SONT DEPLOYES SUR LE TERRAIN ET, ON M'INDIQUAIT A L'INSTANT, QU'ILS ONT PU OCCUPER UNE ECOLE, UNE ECOLE TECHNIQUE QUI EST AU CENTRE DE LA VILLE ET DANS LAQUELLE ILS ONT TROUVE 20 OTAGES DETENUS A L'INTERIEUR. A L'HEURE ACTUELLE, ILS PROGRESSENT DANS L'ENSEMBLE DE LA VILLE-
`POLITIQUE ETRANGERE` MONSIEUR LE PRESIDENT, DEPUIS QUE CETTE OPERATION A ETE ENGAGEE, CERTAINES PERSONNES SE SONT INTERROGEES ET SE DEMANDENT SI LA FRANCE NE MET PAS LE DOIGT DANS UN ENGRENAGE. ALORS, UNE FOIS CETTE OPERATION-SAUVETAGE TERMINEE, DANS QUEL DELAI LES TROUPES FRANCAISES QUITTERONT-ELLES LE SHABA ? LE PRESIDENT.- J'AURAI L'OCCASION DE PARLER PROCHAINEMENT DE CES SUJETS. IL Y AURA, A L'ASSEMBLEE_NATIONALE, UN DEBAT DE POLITIQUE ETRANGERE OU L'ANALYSE DE NOTRE POLITIQUE ETRANGERE SERA FAITE COMPLETEMENT PAR LE GOUVERNEMENT, COMME IL DOIT LE FAIRE. D'AUTRE_PART, MOI-MEME DANS DIVERSES CIRCONSTANCES, JE REPONDRAI A TOUTES LES QUESTIONS QUI ME SERONT POSEES SUR CE SUJET. TOUS LES ELEMENTS, NATURELLEMENT, DOIVENT ETRE RENDUS PUBLICS. IL FAUT SE SOUVENIR QUE L'ANNEE DERNIERE, QUAND IL Y AVAIT EU UNE SITUATION AU ZAIRE, LA FRANCE N'ETAIT PAS INTERVENUE, CONTRAIREMENT A CE QU'ON ENTEND COURAMMENT DIRE. LA FRANCE AVAIT MIS DES AVIONS DE TRANSPORT A LA DISPOSITION D'UNITES MILITAIRES D'AUTRES PAYS, EN L'OCCURENCE MAROCAINES, MAIS L'ARMEE FRANCAISE NE S'ETAIT PAS RENDUE SUR LE TERRAIN. POURQUOI Y EST-ELLE CETTE FOIS-CI ? C'EST PARCE QU'IL Y A UN PROBLEME DE SECURITE. VOUS SAVEZ, J'EN PARLE AVEC GRAVITE. LORSQU'ON CONNAITRA LA SITUATION REELLE DE CETTE POPULATION CIVILE, ON COMPRENDRA LA NECESSITE OU NOUS ETIONS, LES UNS ET LES AUTRES, ET NOS AMIS BELGES COMME NOUS, D'ALLER LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE A SON SECOURS. MAIS C'EST UNE OPERATION PONCTUELLE, COMME JE L'AI DIT, C'EST-A-DIRE QU'AUSSITOT QUE LE SORT DE CES RESSORTISSANTS ETRANGERS AURA PU ETRE RETABLI, REGLE, EH BIEN, BIEN ENTENDU, NOS UNITES REVIENDRONT AUSSITOT A LEUR BASE DE DEPART.\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOILA DONC LA FRANCE ENGAGEE DANS UNE ACTION AU ZAIRE. ALORS, PREMIERE QUESTION : COMMENT AVEZ-VOUS ETE AMENE A DECIDER CETTE OPERATION, DANS QUEL CONTEXTE POLITIQUE ET MILITAIRE L'AVEZ-VOUS FAIT ? LE PRESIDENT.- CETTE OPERATION A ETE DECIDEE LORSQU'IL EST APPARU QUE LES RESSORTISSANTS ETRANGERS DE LA VILLE DE KOLWESI ETAIENT EN GRAVE DANGER. ET CROYEZ BIEN QUE LA SITUATION DANS CETTE VILLE EST EXTREMEMENT SERIEUSE. IL Y A 3000 `NOMBRE` ETRANGERS ENVIRON A KOLWESI, 1700 BELGES, 400 FRANCAIS, ENVIRON 150 ITALIENS, 150 BRITANNIQUES, A PEU PRES LE MEME NOMBRE DE GRECS ET DES EUROPEENS DE NATIONALITES DIVERSES. NATURELLEMENT, DANS NOTRE ACTION, NOUS NOUS PREOCCUPONS DE LA SECURITE DE TOUS, DES BRITANNIQUES, DES ITALIENS, DES GRECS, COMME DES FRANCAIS ET COMME DES BELGES. AVANT-HIER ET HIER SOIR, NOUS AVONS EU, DANS LA NUIT DES INFORMATIONS TRES PREOCCUPANTES SUR LE SORT DE CETTE POPULATION ET SUR SA SECURITE AU SENS LE PLUS PRECIS DU TERME, C'EST-A-DIRE DES PILLAGES, DES VIOLENCES, DES RISQUES D'EXECUTIONS OU DES RISQUES DE PRISES D'OTAGES. NOTRE ACTION EST DONC UNE ACTION PONCTUELLE DANS LA VILLE DE KOLWESI POUR Y RETABLIR LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE LA SECURITE ET PERMETTRE LA PROTECTION DES RESSORTISSANTS ETRANGERS QUI S'Y TROUVENT-
`POLITIQUE ETRANGERE ` ZAIRE` QUESTION.- DANS L'_ETAT ACTUEL DE VOS INFORMATIONS, QUELLE EST LA SITUATION PRECISE APRES LE LARGAGE DES PARACHUTISTES FRANCAIS, AUSSI BIEN DES PARACHUTISTES QUE DES RESSORTISSANTS FRANCAIS ? LE PRESIDENT.- D'ABORD, IL FAUT QUE JE VOUS EXPLIQUE POURQUOI CETTE OPERATION A ETE FAITE COMME ELLE A ETE FAITE. ELLE A ETE FAITE SOUS FORME D'UN LACHER DE PARACHUTISTES EN DEUX VAGUES : LA PREMIERE VAGUE A SAUTE A 3H10 CET APRES-MIDI, LA SECONDE A 5H15. L'ENSEMBLE DE L'UNITE EST ACTUELLEMENT SUR LE TERRAIN. POURQUOI CETTE OPERATION DE LACHER DE PARACHUTISTES ET POURQUOI L'A-T-ON REALISEE LE PLUS VITE QU'IL A ETE POSSIBLE DE LE FAIRE ? IL FAUT BIEN VOIR QUEL ETAIT LE DANGER QUE FAISAIENT COURIR A LA POPULATION CIVILE, D'ABORD UN DELAI, ET D'AUTRE_PART, L'ANNONCE PUBLIQUE PAR LES GRANDS MOYENS D'INFORMATION, LA RADIO QUE TOUT LE MONDE ECOUTAIT, DE L'IMMINENCE D'UNE OPERATION. NOUS RISQUIONS DANS LES QUELQUES HEURES QUI SEPARENT L'ANNONCE D'UNE OPERATION DE SA REALISATION, D'AVOIR SOIT DES EXECUTIONS SOMMAIRES DANS LA VILLE DE KOLWESI, SOIT DES PRISES D'OTAGES, DES PRISES D'OTAGES CIVILS QUI POUVAIENT ETRE ENTRAINES EN DEHORS DE LA VILLE. DONC, IL ETAIT NECESSAIRE QUE CETTE OPERATION SOIT LA PLUS SECRETE POSSIBLE ET EN MEME TEMPS LA PLUS RAPIDE POSSIBLE. C'EST POURQUOI, QUAND NOUS AVONS EXAMINE SES MODALITES, HIER MATIN, AVEC L'ENSEMBLE DES MINISTRES CONCERNES ET DE HAUTES AUTORITES MILITAIRES, NOUS SOUHAITIONS NE L'ANNONCER QU'AU MOMENT OU LES PREMIERS ELEMENTS ARRIVERAIENT SUR LE TERRAIN, DE FACON A CE QU'IL N'Y AIT PAS DE DELAIS DANGEREUX DANS LESQUELS TOUTE SORTE D'ACTIONS OU DE SITUATIONS PEUVENT SE PRODUIRE. DONC, CES DEUX LACHERS DE PARACHUTISTES ONT EU_LIEU CET APRES-MIDI. ILS SE SONT DEPLOYES SUR LE TERRAIN ET, ON M'INDIQUAIT A L'INSTANT, QU'ILS ONT PU OCCUPER UNE ECOLE, UNE ECOLE TECHNIQUE QUI EST AU CENTRE DE LA VILLE ET DANS LAQUELLE ILS ONT TROUVE 20 OTAGES DETENUS A L'INTERIEUR. A L'HEURE ACTUELLE, ILS PROGRESSENT DANS L'ENSEMBLE DE LA VILLE-
`POLITIQUE ETRANGERE` MONSIEUR LE PRESIDENT, DEPUIS QUE CETTE OPERATION A ETE ENGAGEE, CERTAINES PERSONNES SE SONT INTERROGEES ET SE DEMANDENT SI LA FRANCE NE MET PAS LE DOIGT DANS UN ENGRENAGE. ALORS, UNE FOIS CETTE OPERATION-SAUVETAGE TERMINEE, DANS QUEL DELAI LES TROUPES FRANCAISES QUITTERONT-ELLES LE SHABA ? LE PRESIDENT.- J'AURAI L'OCCASION DE PARLER PROCHAINEMENT DE CES SUJETS. IL Y AURA, A L'ASSEMBLEE_NATIONALE, UN DEBAT DE POLITIQUE ETRANGERE OU L'ANALYSE DE NOTRE POLITIQUE ETRANGERE SERA FAITE COMPLETEMENT PAR LE GOUVERNEMENT, COMME IL DOIT LE FAIRE. D'AUTRE_PART, MOI-MEME DANS DIVERSES CIRCONSTANCES, JE REPONDRAI A TOUTES LES QUESTIONS QUI ME SERONT POSEES SUR CE SUJET. TOUS LES ELEMENTS, NATURELLEMENT, DOIVENT ETRE RENDUS PUBLICS. IL FAUT SE SOUVENIR QUE L'ANNEE DERNIERE, QUAND IL Y AVAIT EU UNE SITUATION AU ZAIRE, LA FRANCE N'ETAIT PAS INTERVENUE, CONTRAIREMENT A CE QU'ON ENTEND COURAMMENT DIRE. LA FRANCE AVAIT MIS DES AVIONS DE TRANSPORT A LA DISPOSITION D'UNITES MILITAIRES D'AUTRES PAYS, EN L'OCCURENCE MAROCAINES, MAIS L'ARMEE FRANCAISE NE S'ETAIT PAS RENDUE SUR LE TERRAIN. POURQUOI Y EST-ELLE CETTE FOIS-CI ? C'EST PARCE QU'IL Y A UN PROBLEME DE SECURITE. VOUS SAVEZ, J'EN PARLE AVEC GRAVITE. LORSQU'ON CONNAITRA LA SITUATION REELLE DE CETTE POPULATION CIVILE, ON COMPRENDRA LA NECESSITE OU NOUS ETIONS, LES UNS ET LES AUTRES, ET NOS AMIS BELGES COMME NOUS, D'ALLER LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE A SON SECOURS. MAIS C'EST UNE OPERATION PONCTUELLE, COMME JE L'AI DIT, C'EST-A-DIRE QU'AUSSITOT QUE LE SORT DE CES RESSORTISSANTS ETRANGERS AURA PU ETRE RETABLI, REGLE, EH BIEN, BIEN ENTENDU, NOS UNITES REVIENDRONT AUSSITOT A LEUR BASE DE DEPART.\