1 janvier 1978 - Seul le prononcé fait foi
INTERVIEW DE M. VALERY GISCARD D'ESTAING ACCORDEE A LA TELEVISION AMERICAINE ABC SUR LES PROBLEMES INTERNATIONAUX, PROCHE-ORIENT, NEGOCIATIONS SALT,DROITS DE L'HOMME, PROBLEMES MONETAIRES ET PROLIFERATION NUCLEAIRE, LE IER JANVIER 1978
QUESTION.- LES ENTRETIENS QUI ONT EU_LIEU A NOEL ENTRE M. BEGIN, PREMIER MINISTRE D'ISRAEL, ET LE PRESIDENT EGYPTIEN SADATE ONT ETE ASSEZ DECEVANTS ET IL EST APPARU QU'IL FALLAIT S'ATTENDRE A DES NEGOCIATIONS TRES DIFFICILES AVANT DE PARVENIR A UN RESULTAT IMPORTANT DANS LA RECHERCHE D'UNE FORMULE DE PAIX AU MOYEN-ORIENT. ENVISAGEZ-VOUS UN ROLE POUR LA FRANCE DANS CES EFFORTS DE PAIX £ JE SONGE A VOS RELATIONS ETROITES AVEC LES PAYS ARABES, LA SYRIE PAR EXEMPLE, ET A VOTRE INFLUENCE SUR CES PAYS, ET BIEN ENTENDU UN ENGAGEMENT EVENTUEL DE LA SYRIE DANS LE PROCESSUS DE PAIX POURRAIT ETRE DECISIF ? LE PRESIDENT.- NOUS ENTRETENONS DE BONNES RELATIONS AVEC LA SYRIE, MAIS AUSSI AVEC L'EGYPTE : CES RELATIONS SONT TRES BONNES AVEC LE PRESIDENT SADATE, AINSI QU'AVEC L'ARABIE SAOUDITE ET LA JORDANIE. NOUS AVONS EU, A L'AUTOMNE DERNIER, LA VISITE DU ROI HUSSEIN. LA FRANCE NE SOUHAITE PAS PRENDRE PART AUX DISCUSSIONS DE PROCEDURE. NOUS N'AVONS AUCUN INTERET DIRECT NI DE RESPONSABILITE SUR LE TERRAIN, MAIS NOUS SOMMES DIPOSES A CONTRIBUER A UNE SOLUTION DE PAIX GLOBALE. JE SUPPOSE QUE POUR DES PAYS COMME LE NOTRE QUI SONT EXTERIEURS A LA REGION, IL POURRAIT Y AVOIR UN ROLE A JOUER AU MOMENT OU LES DISCUSSIONS PORTERONT SUR LES GARANTIES D'UNE PAIX DURABLE. VOILA QUELLE SERAIT LA CONTRIBUTION DE LA FRANCE : LA DISCUSSION DES GARANTIES
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QUESTION.- POURRIEZ VOUS PRECISER CE POINT ? DE QUELLES FACONS POURRIEZ-VOUS CONTRIBUER A GARANTIR UN REGLEMENT DE PAIX ? LE PRESIDENT.- JE PENSE QU'IL N'Y AURA UNE PAIX DURABLE AU MOYEN-ORIENT QUE LORSQU'IL NE SERA PAS POSSIBLE A UN PAYS DE METTRE EN DANGER LA VIE D'UN AUTRE PAYS. CERTAINES GARANTIES PEUVENT ETRE TROUVEES SUR LE TERRAIN EN CE QUI CONCERNE LE RISQUE DE COMBATS TERRESTRES, MAIS, COMME VOUS LE SAVEZ, DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI, LE DANGER VIENT DAVANTAGE DES ARMEMENTS TRES PERFECTIONNES £ IL EST FACILE D'ATTAQUER OU DE DETRUIRE DE LOIN UN PAYS ENTIER OU UNE PARTIE DE CELUI-CI AU MOYEN D'ARMES MODERNES. AINSI IL N'EST PAS POSSIBLE DE GARANTIR LA SECURITE D'UN ETAT QUELCONQUE S'IL EXISTE UN RISQUE QUE L'UN DES PAYS CONCERNEE PUISSE OBTENIR, ACHETER, LES ARMEMENTS LES PLUS MODERNES SUSCEPTIBLES DE METTRE EN DANGER LA POPULATION DE SES VOISINS. AINSI, JE SUPPOSE QUE LES GRANDES PUISSANCES INDUSTRIELLES DEVRAIENT VEILLER CONJOINTEMENT A DONNER LES MEMES GARANTIES AUX PAYS CONCERNES. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, M. BEGIN M'A DECLARE, IL Y A DEUX JOURS, QU'ISRAEL NE S'INTERESSE PAS DU TOUT A DES GARANTIES, ET QUE SON PAYS GARANTIT SA PROPRE EXISTENCE... LE PRESIDENT.- JE NE SAIS QUELLES SONT LES PREOCCUPATIONS TACTIQUES, MAIS LA QUESTION DES GARANTIES SERA, PAR LA FORCE DES CHOSES, UNE QUESTION TRES IMPORTANTE. SOUVENEZ-VOUS DES REACTIONS LORS DES IMPORTANTES VENTES D'ARMES FAITES A TEL OU TEL PAYS, IL Y A 3 OU 5 ANS. PAR CONSEQUENT, LE PROBLEME DES GARANTIES, C'EST-A-DIRE L'OBTENTION D'ARMEMENTS SOPHISTIQUES DANS LA REGION SERA INEVITABLEMENT UN GRAND SUJET DE PREOCCUPATION POUR LES PAYS CONCERNES. VOUS SAVEZ PAR EXEMPLE QUE LA QUESTION DE L'INTERRUPTION DES FOURNITURES SOVIETIQUES D'ARMEMENT, IL Y A QUATRE ANS, JOUA UN ROLE DECISIF DANS LES RELATIONS ENTRE L'UNION SOVIETIQUE `URSS` ET L'EGYPTE
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QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, CERTAINS OBSERVATEURS ONT EU L'IMPRESSION QUE LA FRANCE ETAIT RETICENTE EN CE QUI CONCERNE LA VISITE DE SADATE A JERUSALEM. EST-CE EXACT, MONSIEUR LE PRESIDENT ? LE PRESIDENT.- C'EST FAUX. POUR LA FRANCE, LE PROBLEME EST DE SAVOIR COMMENT TRAITER LES PROBLEMES ESSENTIELS QUI SONT LES PROBLEMES DE FOND. NOUS NOUS TROUVONS DEVANT TROIS OU QUATRE GRANDS PROBLEMES DE FOND, ET CES PROBLEMES NE PEUVENT ETRE RESOLUS PAR DES MESURES PSYCHOLOGIQUES. AUSSI SOMMES-NOUS FAVORABLES A UNE PAIX GLOBALE. NOUS AVONS SOUTENU CE POINT_DE_VUE DEPUIS LE DEBUT. JE SUIS FAVORABLE A UNE PAIX GLOBALE DANS CETTE REGION, MAIS JE SUIS CONVAINCU QUE CETTE PAIX NE POURRA ETRE ATTEINTE QUE PAR DES SOLUTIONS APPORTEES AUX PROBLEMES REELS QUI SONT EN JEU. AINSI, NOUS AVONS SOUTENU ET ACCUEILLI FAVORABLEMENT LA DEMARCHE COURAGEUSE ET DIGNE DU PRESIDENT SADATE QUI A CONTRIBUE A L'OUVERTURE DES DISCUSSIONS. CES DISCUSSIONS DOIVENT PORTER MAINTENANT SUR LES PROBLEMES DE FOND
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QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, QUELLE POSITION ALLEZ-VOUS ADOPTER EN CE QUI CONCERNE LA CRITIQUE CONSTANTE DE L'UNION SOVIETIQUE A L'EGARD DU PRESIDENT SADATE ? PENSEZ-VOUS QUE LES SOVIETIQUES JOUENT ACTUELLEMENT UN ROLE UTILE AU MOYEN-ORIENT ? LE PRESIDENT.- JE CROIS QU'IL FAUT ETRE TRES FRANC. IL FAUDRA QU'AU MOMENT OPPORTUN L'URSS APPORTE SA CONTRIBUTION A L'INSTAURATION DE LA PAIX AU MOYEN-ORIENT, POUR UNE RAISON SIMPLE ET PRATIQUE : IL N'EST PAS POSSIBLE D'AVOIR DES GARANTIES SI L'UNE DES PRINCIPALES SUPER-PUISSANCES EST EN DEHORS DE L'ACCORD CONCLU ET SI ELLE EST LIBRE D'ACCORDER SON SOUTIEN A L'UN OU L'AUTRE DES PAYS DE CETTE REGION. PAR CONSEQUENT, IL EST NECESSAIRE ET CELA A ETE EGALEMENT AFFIRME PAR LE GOUVERNEMENT AMERICAIN - D'AVOIR QUELQUE CONVERGENCE DE VUES AVEC L'URSS AU SUJET D'UN ACCORD DE PAIX DEFINITIF. JE SUPPOSE QUE LA DEMARCHE ACTUELLE DE L'UNION SOVIETIQUE EST DUE AU FAIT QU'ILS CROIENT QUE L'INTENTION DU PRESIDENT SADATE EST DE PARVENIR A UNE PAIX SEPAREE, ALORS QUE L'URSS DESIRE, BIEN ENTENDU, ETRE PRESENTE A LA PHASE FINALE DE L'ACCORD £ MAIS JE PEUX VOUS DIRE QUE JE SUIS CONVAINCU QUE LE BUT REEL DU PRESIDENT SADATE EST UN ACCORD DE PAIX GLOBAL POUR LA REGION. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS AVEZ SIGNALE LE DANGER QUE REPRESENTE LA FOURNITURE D'ARMES SOPHISTIQUEES A TELLE OU TELLE PARTIE AU MOYEN-ORIENT. VOTRE PAYS A ETE UN GROS FOURNISSEUR D'ARMES A CERTAINS PAYS ARABES ET LES ETATS-UNIS ONT ETE UN GROS FOURNISSEUR D'ARMES A ISRAEL. PREVOYEZ-VOUS UNE DISCUSSION SUR CETTE QUESTION AVEC LE PRESIDENT CARTER, LORSQUE VOUS VOUS ENTRETIENDREZ AVEC LUI, DANS QUELQUES JOURS ? LE PRESIDENT.- POUR LE MOMENT, NOUS NE VOULONS PAS INTERVENIR DANS CETTE DISCUSSION, MAIS JE PENSE QUE LA QUESTION DES GARANTIES, DES SAUVEGARDES, EST VITALE. JE L'AI CONSTATE LORS DE PLUSIEURS ENTRETIENS QUE J'AI EUS AVEC LES DIRIGEANTS DE CETTE REGION. SOUVENEZ-VOUS QU'IL Y A DEUX ANS C'ETAIT TOUJOURS UNE QUESTION CLE POUR LES DIRIGEANTS ISRAELIENS DE VOIR SI NOUS DECLARIONS QUE LA SECURITE DEVAIT ETRE ACCORDEE A TOUS LES PAYS CONCERNES, Y COMPRIS ISRAEL. CETTE QUESTION DES GARANTIES EST ABSOLUMENT CENTRALE ET JE SUPPOSE QU'ELLE LE RESTERA
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QUESTION.- LE PRESIDENT CARTER, COMME VOUS LE SAVEZ, S'EST PREOCCUPE DES VENTES D'ARMES EFFECTUEES PAR CERTAINES DES GRANDES PUISSANCES A D'AUTRES PAYS DU MONDE ET LES ETATS-UNIS SONT LE PREMIER FOURNISSEUR ET VENDEUR D'ARMES DU MONDE. LE PRESIDENT.- OUI, JE LE SAIS. QUESTION.- ET LA FRANCE EST LE 2EME FOURNISSEUR. LE PRESIDENT.- NON, LA FRANCE EST LE 3EME FOURNISSEUR. QUESTION.- OH, VOUS ETES EN 3EME POSITION MAINTENANT ? LE PRESIDENT.- OUI, D'ABORD LES ETATS-UNIS, PUIS L'URSS. QUESTION.- JE VOUS PRIE DE M'EXCUSER. JE VOULAIS DIRE DANS LE MONDE OCCIDENTAL. MAIS C'EST UNE QUESTION QUI PREOCCUPE BEAUCOUP LE PRESIDENT CARTER. SUGGEREZ-VOUS QU'A L'HEURE OU SE DESSINE UN REGLEMENT DE PAIX AU MOYEN-ORIENT, LES ETATS-UNIS ET LA FRANCE AU MOINS VONT SONGER SERIEUSEMENT A REDUIRE LEURS FOURNITURES D'ARMES AU MOYEN-ORIENT ? LE PRESIDENT.- OUI, MAIS SEULEMENT LES ETATS-UNIS ET LA FRANCE. CELA NE PEUT SE LIMITER A DEUX PAYS. IL FAUT INCLURE TOUS LES PRINCIPAUX FOURNISSEURS : C'EST-A-DIRE L'URSS, ET J'AJOUTERAI L'EUROPE EN TANT QUE TELLE
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QUESTION.- JE VOUDRAIS PASSER A UN AUTRE ASPECT DES RELATIONS AVEC L'UNION SOVIETIQUE. DES DISCUSSIONS SONT ACTUELLEMENT EN-COURS EN_VUE D'UN NOUVEL ACCORD SALT ET L'ON CRAINT EN EUROPE QUE DANS UNE NEGOCIATION AVEC L'UNION SOVIETIQUE, LES ETATS-UNIS NE PARVIENNENT A UN ACCORD QUI ENTRAVERAIT SERIEUSEMENT LES EFFORTS EUROPEENS EN-MATIERE DE DEFENSE. EST-CE UNE QUESTION DONT VOUS ALLEZ DISCUTER AVEC LE PRESIDENT CARTER ? LE PRESIDENT.- OUI, JE VAIS BIEN SUR EN DISCUTER AVEC LUI CAR LA SECURITE EN EUROPE EST UNE QUESTION CAPITALE POUR NOUS. LA CRAINTE, POUR CERTAINS, C'EST LE FAIT QUE SI UN CERTAIN EQUILIBRE EST ATTEINT AU NIVEAU STRATEGIQUE ENTRE L'URSS ET LES ETATS-UNIS, LA PARTICIPATION DE LA DEFENSE AMERICAINE A LA SECURITE EN EUROPE PUISSE ETRE MOINS AUTOMATIQUE EN-RAISON DU STRICT MAINTIEN DE CETTE PARITE. QUESTION.- VOULEZ-VOUS DIRE PAR LA, MONSIEUR LE PRESIDENT, QUE, SI LES ACCORDS SALT II PERMETTAIENT DE PARVENIR A UNE SORTE DE PARITE NUCLEAIRE ENTRE LES ETATS-UNIS ET L'UNION SOVIETIQUE, VOUS CRAINDRIEZ ALORS QUE LES ETATS-UNIS NE REDUISENT LEUR PARTICIPATION A LA DEFENSE OCCIDENTALE `DEFENSE NATIONALE` EN-MATIERE D'ARMES CLASSIQUES ? LE PRESIDENT.- NON IL NE S'AGIT PAS SEULEMENT DES ARMES CLASSIQUES, MAIS EGALEMENT DE LA _NATURE DE LA REACTION DANS LE CAS OU LA SECURITE DE L'EUROPE SERAIT MISE EN DANGER £ CAR LA SECURITE DE L'EUROPE SUPPOSE L'UTILISATION DE TOUTES LES ARMES, DE TOUS LES MOYENS DONT DISPOSE L'ALLIANCE ATLANTIQUE POUR CONTRIBUER A LA DEFENSE DE LA SECURITE EN EUROPE. CE N'EST PAS MA CRAINTE PERSONNELLE, MAIS JE PENSE QUE CE SERA L'OCCASION POUR LES ETATS-UNIS DE REAFFIRMER TRES CLAIREMENT LEUR ENGAGEMENT EN CE QUI CONCERNE LA SECURITE EUROPEENNE
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QUESTION.- PARMI LES PROPOSITIONS DISCUTEES LORS DE LA RECENTE REUNION DE L'OTAN FIGURAIT LA _CONSTITUTION D'UN COMITE COMPOSE DES ETATS-UNIS, DE LA GRANDE-BRETAGNE, DE L'ALLEMAGNE ET DE LA FRANCE, CHARGE D'ETUDIER LES NEGOCIATIONS SALT. ALLEZ-VOUS EN DISCUTER AVEC LE PRESIDENT CARTER ? LE PRESIDENT.- OUI... QUESTION.- QUELLE SERA LA POSITION DE LA FRANCE SUR CETTE QUESTION ? LE PRESIDENT.- NOUS NE SOMMES PAS FAVORABLES A LA CREATION D'UN TEL COMITE PARCE QU'IL EST IMPOSSIBLE D'ETRE UN PARTENAIRE DE SECOND PLAN DANS UNE NEGOCIATION. CETTE NEGOCIATION A_LIEU ENTRE L'URSS ET LES ETATS-UNIS, ET LA FRANCE, L'ALLEMAGNE ET LA GRANDE-BRETAGNE NE SAURAIENT Y AVOIR UN "STRAPONTIN", NOUS ECHANGERONS DES INFORMATIONS, NOUS AURONS DES ENTRETIENS BILATERAUX, NOUS POUVONS DEBATTRE DES PROBLEMES ENSEMBLE, MAIS NOUS NE VOULONS PAS ETRE IMPLIQUES DE FACON INDIRECTE DANS CETTE NEGOCIATION
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QUESTION.- VOUS AVEZ DEJA FAIT PART DE VOTRE INQUIETUDE, M. LE PRESIDENT, A PROPOS DE LA CROISADE MENEE PAR LE PRESIDENT CARTER EN_FAVEUR DES DROITS DE L'HOMME, JE CROIS COMPRENDRE QUE LA CAUSE DE VOTRE INQUIETUDE EST QUE CETTE "CROISADE" POURRAIT NUIRE A LA DETENTE SI ELLE ETAIT CONSIDEREE PAR L'URSS COMME UNE INGERENCE DANS SES AFFAIRES INTERIEURES. UN GRAND NOMBRE D'AMERICAINS ONT LE SENTIMENT QUE CETTE CROISADE A OBTENU UN CERTAIN SUCCES DEPUIS QUE LE PRESIDENT CARTER EST EN FONCTION. CE SUCCES, DE QUELQUE AMPLEUR SOIT-IL, A-T-IL APAISE VOTRE INQUIETUDE ? LE PRESIDENT.- IL FAUT ETRE CLAIR SUR CE POINT. NOUS SOMMES, JE CROIS, LE PAYS DES DROITS DE L'HOMME. NOUS LE SOMMES, ET LES ETATS-UNIS AUSSI. DES SES ORIGINES, LA FRANCE A ETE LE PAYS DES DROITS DE L'HOMME ET LE DEMEURE. JE PRENDS UN EXEMPLE : POUR CE QUI EST DE L'ASILE POLITIQUE, NOUS SOMMES LE PAYS QUI A LA PLUS FORTE PROPORTION DE REFUGIES POLITIQUES. EN CE QUI CONCERNE LE CHILI, NOUS AVONS CHEZ NOUS EN FRANCE LE NOMBRE LE PLUS ELEVE DE REFUGIES CHILIENS, ET CECI SANS AUCUN PROBLEME POUR EUX £ POUR LE VIETNAM, COMME VOUS LE SAVEZ, NOUS VENONS EN SECONDE POSITION DERRIERE LES ETATS-UNIS, POUR LE NOMBRE DE VIETNAMIENS QUI VIENNENT CHERCHER UN FOYER EN FRANCE. NOUS SOMMES TRES ATTACHES AUX DROITS DE L'HOMME. A-TITRE_DE SYMBOLE, J'OFFIRAI EN CADEAU AU PRESIDENT CARTER LORSQU'IL VIENDRA ICI DANS QUELQUES JOURS, UN EXEMPLAIRE ORIGINAL, QUI EST TRES RARE - NOUS N'EN POSSEDONS QU'UN EN FRANCE - DE LA CONSTITUTION FRANCAISE DE 1791 QUI COMPORTE EN INTRODUCTION LA DECLARATION DES DROITS DE L'HOMME. CE QUE J'AI FAIT REMARQUER, C'EST QUE LA MANIERE DE DEFENDRE LES DROITS DE L'HOMME DOIT ETRE COMPATIBLE AVEC CERTAINS ASPECTS DES RELATIONS INTERNATIONALES. IL EST POSSIBLE DE LES EXPRIMER ET D'AGIR D'UNE MANIERE QUI PRENNE EN CONSIDERATION CET ASPECT DES RELATIONS INTERNATIONALES. VOILA CE QUE JE VOULAIS SOULIGNER ET IL ME SEMBLE MAINTENANT QUE C'EST DAVANTAGE LE CAS. BIEN ENTENDU, UNE ACTION POUR DEVELOPPER LES DROITS DE L'HOMME, POUR SOUTENIR LES PERSONNES EN BUTTE A DES PERSECUTIONS, UNE TELLE ACTION DOIT CERTAINEMENT ETRE SOUTENUE
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QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS VOUS ETES TROUVE RECEMMENT A UNE REUNION DES CHEFS_D_ETATS EUROPEENS AU-COURS DE LAQUELLE ON A DISCUTE DE PROBLEMES ECONOMIQUES ET LE CHANCELIER D'ALLEMAGNE FEDERALE `RFA`, M. SCHMIDT, A EU UNE ATTITUDE TRES CRITIQUE VIS-A-VIS DES ETATS-UNIS, DE LEUR POLITIQUE ECONOMIQUE ET NOTAMMENT IL A PARLE DE LA MANIERE DONT ILS ONT LAISSE CHUTER LE DOLLAR SUR LE MARCHE FINANCIER INTERNATIONAL. PARTAGEZ-VOUS CETTE CRITIQUE, QUEL EST VOTRE POINT_DE_VUE ? LE PRESIDENT.- CETTE INFORMATION M'A SURPRIS CAR, COMME VOUS LE SAVEZ, CETTE REUNION ETAIT CENSEE ETRE SECRETE. AUSSI NE CONFIRMERAI-JE PAS LE FAIT QUE LE CHANCELIER SCHMIDT AIT FORMULE UNE VIVE CRITIQUE DES ETATS-UNIS. EN CE QUI CONCERNE LA SITUATION ACTUELLE, IL Y A DEUX ASPECTS DIFFERENTS. L'UN EST QU'IL EXISTE UN IMPORTANT DEFICIT DE LA BALANCE DES PAIEMENTS AMERICAINE, ET CECI EST NATURELLEMENT UN FACTEUR QUI MET EN DANGER UNE CERTAINE STABILITE MONETAIRE. IL S'AGIT DE REDUIRE CE DEFICIT. COMME VOUS LE SAVEZ, LE PROBLEME EST ESSENTIELLEMENT UNE QUESTION D'IMPORTATION DE PETROLE ET D'ENERGIE, C'EST POURQUOI NOUS PARTAGEONS LE POINT_DE_VUE DE L'ADMINISTRATION AMERICAINE EN CE QUI CONCERNE LA NECESSITE DE REDUIRE LA CONSOMMATION AMERICAINE DE PETROLE IMPORTE. EN CE QUI CONCERNE LES TAUX DE CHANGE, IL Y A LA SITUATION PARTICULIERE DU DEUTSCHE MARK ALLEMAND ET DU YEN JAPONAIS `MONNAIE`. CES PAYS ONT UN EXCEDENT TRES IMPORTANT DANS LEUR BALANCE DES PAIEMENTS ET EGALEMENT DANS LEUR BALANCE COMMERCIALE, C'EST POURQUOI IL EST EST NORMAL QU'ILS CONNAISSENT UNE CERTAINE HAUSSE DE LA VALEUR DE LEUR TAUX DE CHANGE. MA CONCLUSION EST DONC CELLE-CI : PREMIEREMENT, IL EST TRES IMPORTANT DE NE PAS RESTER TROP LONGTEMPS AVEC UN DEFICIT MASSIF DE LA BALANCE COMMERCIALE AMERICAINE £ DEUXIEMEMENT, LES PAYS LES PLUS IMPORTANTS DOIVENT SE PREOCCUPER DE LA SITUATION DU TAUX DE CHANGE DANS LE MONDE £ PERSONNE NE PEUT S'EN DESINTERESSER ET C'EST CE QUE NOUS APPELONS "L'ESPRIT DE RAMBOUILLET". LA SITUATION EST PLUTOT CELLE D'UNE CERTAINE DIMINUTION DE LA VALEUR DU DOLLAR, ACCOMPAGNEE D'UNE FORTE HAUSSE DU DEUTSCHE MARK ET DU YEN, QUE CELLE D'UNE FORTE BAISSE DU DOLLAR
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QUESTION.- EN 1977, LES ETATS-UNIS ONT IMPORTE ENVIRON 45 MILLIARDS DE DOLLARS DE PETROLE. C'EST UN POINT SUR LEQUEL VOUS AVEZ EXPRIME VOTRE PREOCCUPATION. LE PRESIDENT CARTER N'A PAS PU FAIRE VOTER PAR LE CONGRES UN PROJET DE LOI SUR L'ENERGIE QUI, NOTAMMENT, AURAIT REDUIT NOTRE DEPENDANCE VIS-A-VIS DU PETROLE ETRANGER. CECI VA-T-IL JETER UNE OMBRE SUR LES ENTRETIENS ECONOMIQUES QU'IL AURA AU-COURS DE SON SEJOUR AVEC VOUS ET AVEC D'AUTRES DIRIGEANTS EUROPEENS ? LE PRESIDENT.- JE NE VOUDRAIS PAS INTERVENIR DANS L'ACTIVITE LEGISLATIVE DE VOTRE PAYS. C'EST L'AFFAIRE DU CONGRES AMERICAIN. MAIS IL Y A CERTAINEMENT DE LA DECEPTION EN EUROPE ET EN FRANCE EN CE QUI CONCERNE L'ATTITUDE GENERALE DES ETATS-UNIS VIS-A-VIS DES IMPORTATIONS DE PETROLE. UNE DES PLUS IMPORTANTES CONTRIBUTIONS QUE LES ETATS-UNIS POURRAIENT APPORTER AUJOURD'HUI A UN MEILLEUR EQUILIBRE SERAIT DE REDUIRE DE MANIERE SUBSTANTIELLE LEURS IMPORTATIONS DE PETROLE. QUESTION.- AVEZ-VOUS ETE RASSURE PAR LA RECENTE DECLARATION DU PRESIDENT CARTER SELON LAQUELLE IL FERAIT CE QU'IL POURRAIT POUR SOUTENIR LE DOLLAR AMERICAIN ? LE PRESIDENT.- OUI
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QUESTION.- L'AUTRE PROBLEME ECONOMIQUE QUI SEMBLE PRENDRE DE L'IMPORTANCE EST CELUI DU PROTECTIONNISME. LES MESURES PRISES RECEMMENT PAR LA COMMUNAUTE_EUROPEENNE `CEE` EN CE QUI CONCERNE L'ACIER ONT ETE INTERPRETEES DANS CERTAINS MILIEUX COMME UNE MESURE PROTECTIONNISTE. CONSIDEREZ-VOUS CELA COMME UN DANGER NON SEULEMENT EN EUROPE MAIS EGALEMENT AUX ETATS-UNIS ? LE PRESIDENT.- BIEN ENTENDU, IL EXISTE UN DANGER DE PROTECTIONNISME ET NOUS SOMMES CONTRE LE PROTECTIONNISME. PAR EXEMPLE, NOUS SOMMES MEMBRES D'UNE COMMUNAUTE DE NEUF PAYS REPRESENTANT UN MARCHE DE 250 MILLIONS DE PERSONNES ET NOUS N'AVONS JAMAIS ENVISAGE UN SEUL INSTANT, COMME VOUS LE SAVEZ, UNE PROTECTION QUELCONQUE ENTRE NOUS. LA CONCURRENCE ENTRE NOUS EST LIBRE SUR LES MARCHES DE L'ACIER, DE L'AUTOMOBILE, DU TEXTILE, ETC.. AINSI, LA QUESTION QUI SE POSE EST CELLE DE LA SITUATION MONDIALE CAR, COMME VOUS LE SAVEZ, IL EXISTE CERTAINES EXPORTATIONS QUI N'ONT PAS ETE FAITES A UN JUSTE PRIX, OU SELON DES PRATIQUES COMMERCIALES LOYALES. LORSQU'IL EXISTE UNE SITUATION ANORMALE EN-MATIERE D'ECHANGES, NOUS PRENONS DES MESURES SPECIALES TEMPORAIRES POUR RETABLIR DES CONDITIONS NORMALES. CECI N'EST PAS DU PROTECTIONNISME. QUESTION.- UNE ACCUMULATION DE MESURES SPECIALES AUX ETATS-UNIS ET EN EUROPE NE CONDUIRAIT-ELLE PAS INEVITABLEMENT A UN CYCLE DE PROTECTIONNISME ? LE PRESIDENT.- LE RISQUE EXISTE, AUSSI NOUS DEVONS ETRE VIGILANTS POUR L'EVITER. MAIS JE PEUX VOUS DIRE QU'IL N'Y A PAS UN ETAT-D-ESPRIT PROTECTIONNISTE QUE CE SOIT EN FRANCE OU DANS LES AUTRES GOUVERNEMENTS EUROPEENS. QUESTION.- PENSEZ-VOUS QU'IL Y AIT UNE TENDANCE AU PROTECTIONNISME EN AMERIQUE ? LE PRESIDENT.- JE VEUX PARLER DE L'ADMINISTRATION. JE NE VEUX PAS PARLER DU PEUPLE. LE PEUPLE VEUT ETRE PROTEGE, CE QUI EST BIEN NATUREL. MAIS, S'AGISSANT DES MILIEUX RESPONSABLES, NON
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QUESTION.- NOUS SOUHAITERIONS VOUS DIRE QUELQUES MOTS AU SUJET D'UNE QUESTION A LAQUELLE NOTRE PRESIDENT `JIMMY CARTER` PORTE UN INTERET EXTREME, VOIRE (SELON CERTAINS) OBSESSIONNEL. IL S'AGIT DE LA PROLIFERATION NUCLEAIRE, A PROPOS DE LAQUELLE IL A REFUSE D'AUTORISER LA PRODUCTION DE REACTEURS SURREGENERATEURS PAR EXEMPLE AUX ETATS-UNIS, OU D'AIDER D'AUTRES PAYS DU MONDE A ACQUERIR LE SAVOIR-FAIRE NUCLEAIRE QUI LEUR PERMETTRAIT DE CONSTRUIRE DES REACTEURS SURREGENERATEURS. EST-CE LA UN POINT SUR LEQUEL VOUS ALLEZ ESSAYER DE LUI DONNER DES LECONS ? LE PRESIDENT.- EH BIEN, CE SERAIT FORT PRETENTIEUX DE MA PART. MAIS, JE LUI EXPLIQUERAI NOTRE POSITION, TOUT COMME JE L'AI FAIT A LONDRES EN MAI DERNIER, A SAVOIR QUE NOUS N'AVONS PAS DE PETROLE ET QUE NOUS POSSEDONS DE L'URANIUM EN QUANTITE TRES REDUITE, DE TELLE SORTE QUE LA FRANCE ET L'ALLEMAGNE, QUI EST DANS LE MEME CAS, RISQUENT DE SE TROUVER DANS QUINZE ANS, POUR LES IMPORTATIONS DE MINERAI D'URANIUM, DANS LA MEME SITUATION QUE CELLE QUE NOUS CONNAISSONS ACTUELLEMENT POUR LES IMPORTATIONS DE PETROLE. COMME VOUS LE SAVEZ, CE QU'ON APPELLE LES SURREGENERATEURS RAPIDES PERMETTRAIENT DE REDUIRE DE CINQUANTE FOIS LA CONSOMMATION D'URANIUM NATUREL. AUSSI EST-CE VITAL POUR NOUS. LA QUESTION DE SAVOIR SI LA TECHNOLOGIE OFFRE TOUTE SECURITE, EST UNE GRANDE SOURCE DE PREOCCUPATIONS POUR NOUS, MAIS JE PENSE QUE NOUS DEVONS PROGRESSER DANS CETTE VOIE ET, SI NOUS AVONS TOUTES LES GARANTIES, POURQUOI NOUS PRIVER DE CETTE RESSOURCE ESSENTIELLE ?
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QUESTION.- CEPENDANT, MONSIEUR LE PRESIDENT, N'ADOPTERIEZ-VOUS PAS UN POINT_DE_VUE IDENTIQUE A PROPOS D'UN PAYS QUELCONQUE DANS LE MONDE NE POSSEDANT PAS SES PROPRES RESSOURCES PETROLIERES, ET SI VOUS PERMETTEZ A TOUS LES PAYS DU MONDE D'AVOIR DES REACTEURS SURREGENERATEURS, COMMENT FERIEZ-VOUS OBSTACLE A LA PROLIFERATION NUCLEAIRE PUISQUE LE REACTEUR-SURREGENERATEUR PERMET PRATIQUEMENT DE PARVENIR A LA CONSTRUCTION DE BOMBES ATOMIQUES ? LE PRESIDENT.- IL N'EST PAS POSSIBLE DE DISCUTER DE CELA EN QUELQUES PHRASES, MAIS JE SUIS TRES PREOCCUPE PAR LA PROLIFERATION NUCLEAIRE. JE PENSE QUE CELA REVET UN INTERET VITAL POUR L'AVENIR DU GENRE HUMAIN. MAIS IL NE FAUT PAS FERMER LES YEUX ET SE CACHER DERRIERE UN ECRAN DE FUMEE. IL Y A D'AUTRES FACTEURS DE PROLIFERATION QUE LES SURREGENERATEURS RAPIDES. PAR EXEMPLE, L'URANIUM TRES ENRICHI EST AUSSI DANGEREUX QUE LE PLUTONIUM ET PROBABLEMENT PLUS FACILEMENT UTILISABLE. OR, VOUS AVEZ UN GRAND NOMBRE DE TECHNIQUES DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI QUI ENTRAINENT LA PRODUCTION DE L'URANIUM TRES ENRICHI. VOUS NE POUVEZ DONC PAS VOUS ATTACHER UNIQUEMENT AUX SURREGENETATEURS RAPIDES. IL FAUT PROCEDER A UNE ANALYSE GLOBALE DE LA TECHNOLOGIE, DES REGLEMENTS ET DES CONTROLES AFIN DE REDUIRE TOUS LES RISQUES DE PROLIFERATION. ET C'EST A CELA QUE NOUS SOMMES PRETS A CONTRIBUER. NOUS AVONS ENTREPRIS, COMME VOUS LE SAVEZ, UNE ETUDE GENERALE DE CE PROBLEME AVEC PLUSIEURS PAYS, LES ETATS-UNIS, L'URSS, L'ALLEMAGNE FEDERALE, LE CANADA ET D'AUTRES. NOUS Y APPORTERONS CERTAINEMENT NOTRE CONTRIBUTION. QUESTION.- AVEZ-VOUS INCLUS DANS CETTE ETUDE UN REEXAMEN DE VOTRE VENTE AU PAKISTAN D'UNE USINE DE RETRAITEMENT, VENTE A LAQUELLE L'AMERIQUE RESTE OPPOSEE ? LE PRESIDENT.- C'EST UNE QUESTION PARTICULIERE. NOUS AVONS PRIS TOUTES LES GARANTIES NECESSAIRES. CECI CONCERNE LA FRANCE
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QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, NOUS SAVONS QUE VOUS NE VOULEZ PAS PARLER MAINTENANT DE LA POLITIQUE FRANCAISE INTERIEURE ET NOUS RESPECTERONS VOTRE VOLONTE. MAIS IL EST CERTAIN QUE LE PEUPLE AMERICAIN EST PREOCCUPE PAR LA MENACE GLOBALE QUE REPRESENTE UNE EXPANSION POLITIQUE COMMUNISTE EN EUROPE, QUE CE SOIT EN ESPAGNE, EN ITALIE, AU PORTUGAL OU EN FRANCE. POURRIEZ-VOUS NOUS DONNER VOTRE AVIS SUR CETTE PREOCCUPATION ? DANS QUELLE MESURE POURRAIT-IL Y AVOIR UNE INCIDENCE SUR L'ALLIANCE OCCIDENTALE EN EUROPE ET SUR LA CAPACITE DE L'ALLIANCE OCCIDENTALE `ALLIANCE ATLANTIQUE ` OTAN` DE SE MAINTENIR FACE A L'UNION SOVIETIQUE ? LE PRESIDENT.- LES CAS SONT DIFFERENTS £ PAR EXEMPLE, CELUI DE L'ESPAGNE, QUI N'EST PAS MEMBRE DE L'ALLIANCE, EST UN CAS PARTICULIER. LE CAS DU PORTUGAL QUI FUT DICTATURE PENDANT DES ANNEES, ET QUI ETAIT ALORS MEMBRE DE L'ALLIANCE EST UN AUTRE CAS. L'ITALIE EST UN MEMBRE TRES FIDELE DE L'ALLIANCE ET PERSONNE, JE CROIS, NE PEUT EN DOUTER. EN FRANCE, LE PARTI COMMUNISTE `PCF` NE PROGRESSE PAS. LE PARTI COMMUNISTE REPRESENTE ENVIRON 20 POUR CENT `POURCENTAGE` DE L'ELECTORAT. ET L'ON N'ENREGISTRE D'ACCROISSEMENT NI DE L'INFLUENCE NI DE L'EFFECTIF DU PARTI COMMUNISTE. LA QUESTION ETAIT DE SAVOIR S'IL EXISTAIT UNE POSSIBILITE D'ALLIANCE POLITIQUE ENTRE LES COMMUNISTES ET D'AUTRES PARTIS. SI VOUS OBSERVEZ CE QUI SE PASSE EN EUROPE ACTUELLEMENT, VOUS CONSTATEZ QUE LES PARTIS COMMUNISTES SONT EN-TRAIN DE RELACHER LEURS ALLIANCES AVEC D'AUTRES PARTIS POLITIQUES, POUR DES RAISONS SOIT LOCALES SOIT GENERALES. QUESTION.- AINSI, VOUS VOUS SENTIRIEZ SOMME TOUTE ENCOURAGE PAR UN DECLIN, AMORCE VOICI ENVIRON UN AN, DE L'INFLUENCE POLITIQUE DU PARTI COMMUNISTE EN EUROPE ? LE PRESIDENT.- JE N'AI PAS A DISCUTER ICI DE CE PROBLEME. NOUS AVONS NOTRE PROPRE ROLE A JOUER. NOUS NE SOMMES PAS DES SPECTATEURS DE LA SITUATION EUROPEENNE. COMME VOUS LE SAVEZ, NOUS SOMMES DES ACTEURS. AUSSI AVONS-NOUS DES RESPONSABILITES PROPRES. JE PENSE QUE L'EVOLUTION DE LA FRANCE, LES CHANGEMENTS SOCIAUX, LES AMELIORATIONS DANS LES STRUCTURES SOCIALES QUE JE CHERCHE A INTRODUIRE DANS LA VIE FRANCAISE, SONT TELS QU'A MON AVIS L'IMPORTANCE ET LE ROLE DU PARTI COMMUNISTE DANS LES ANNEES A VENIR SONT APPELES A DECLINER. M. CLARK.- MERCI BEAUCOUP, MONSIEUR LE PRESIDENT, D'AVOIR ETE NOTRE INVITE POUR "QUESTIONS ET REPONSES"
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QUESTION.- POURRIEZ VOUS PRECISER CE POINT ? DE QUELLES FACONS POURRIEZ-VOUS CONTRIBUER A GARANTIR UN REGLEMENT DE PAIX ? LE PRESIDENT.- JE PENSE QU'IL N'Y AURA UNE PAIX DURABLE AU MOYEN-ORIENT QUE LORSQU'IL NE SERA PAS POSSIBLE A UN PAYS DE METTRE EN DANGER LA VIE D'UN AUTRE PAYS. CERTAINES GARANTIES PEUVENT ETRE TROUVEES SUR LE TERRAIN EN CE QUI CONCERNE LE RISQUE DE COMBATS TERRESTRES, MAIS, COMME VOUS LE SAVEZ, DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI, LE DANGER VIENT DAVANTAGE DES ARMEMENTS TRES PERFECTIONNES £ IL EST FACILE D'ATTAQUER OU DE DETRUIRE DE LOIN UN PAYS ENTIER OU UNE PARTIE DE CELUI-CI AU MOYEN D'ARMES MODERNES. AINSI IL N'EST PAS POSSIBLE DE GARANTIR LA SECURITE D'UN ETAT QUELCONQUE S'IL EXISTE UN RISQUE QUE L'UN DES PAYS CONCERNEE PUISSE OBTENIR, ACHETER, LES ARMEMENTS LES PLUS MODERNES SUSCEPTIBLES DE METTRE EN DANGER LA POPULATION DE SES VOISINS. AINSI, JE SUPPOSE QUE LES GRANDES PUISSANCES INDUSTRIELLES DEVRAIENT VEILLER CONJOINTEMENT A DONNER LES MEMES GARANTIES AUX PAYS CONCERNES. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, M. BEGIN M'A DECLARE, IL Y A DEUX JOURS, QU'ISRAEL NE S'INTERESSE PAS DU TOUT A DES GARANTIES, ET QUE SON PAYS GARANTIT SA PROPRE EXISTENCE... LE PRESIDENT.- JE NE SAIS QUELLES SONT LES PREOCCUPATIONS TACTIQUES, MAIS LA QUESTION DES GARANTIES SERA, PAR LA FORCE DES CHOSES, UNE QUESTION TRES IMPORTANTE. SOUVENEZ-VOUS DES REACTIONS LORS DES IMPORTANTES VENTES D'ARMES FAITES A TEL OU TEL PAYS, IL Y A 3 OU 5 ANS. PAR CONSEQUENT, LE PROBLEME DES GARANTIES, C'EST-A-DIRE L'OBTENTION D'ARMEMENTS SOPHISTIQUES DANS LA REGION SERA INEVITABLEMENT UN GRAND SUJET DE PREOCCUPATION POUR LES PAYS CONCERNES. VOUS SAVEZ PAR EXEMPLE QUE LA QUESTION DE L'INTERRUPTION DES FOURNITURES SOVIETIQUES D'ARMEMENT, IL Y A QUATRE ANS, JOUA UN ROLE DECISIF DANS LES RELATIONS ENTRE L'UNION SOVIETIQUE `URSS` ET L'EGYPTE
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QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, CERTAINS OBSERVATEURS ONT EU L'IMPRESSION QUE LA FRANCE ETAIT RETICENTE EN CE QUI CONCERNE LA VISITE DE SADATE A JERUSALEM. EST-CE EXACT, MONSIEUR LE PRESIDENT ? LE PRESIDENT.- C'EST FAUX. POUR LA FRANCE, LE PROBLEME EST DE SAVOIR COMMENT TRAITER LES PROBLEMES ESSENTIELS QUI SONT LES PROBLEMES DE FOND. NOUS NOUS TROUVONS DEVANT TROIS OU QUATRE GRANDS PROBLEMES DE FOND, ET CES PROBLEMES NE PEUVENT ETRE RESOLUS PAR DES MESURES PSYCHOLOGIQUES. AUSSI SOMMES-NOUS FAVORABLES A UNE PAIX GLOBALE. NOUS AVONS SOUTENU CE POINT_DE_VUE DEPUIS LE DEBUT. JE SUIS FAVORABLE A UNE PAIX GLOBALE DANS CETTE REGION, MAIS JE SUIS CONVAINCU QUE CETTE PAIX NE POURRA ETRE ATTEINTE QUE PAR DES SOLUTIONS APPORTEES AUX PROBLEMES REELS QUI SONT EN JEU. AINSI, NOUS AVONS SOUTENU ET ACCUEILLI FAVORABLEMENT LA DEMARCHE COURAGEUSE ET DIGNE DU PRESIDENT SADATE QUI A CONTRIBUE A L'OUVERTURE DES DISCUSSIONS. CES DISCUSSIONS DOIVENT PORTER MAINTENANT SUR LES PROBLEMES DE FOND
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QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, QUELLE POSITION ALLEZ-VOUS ADOPTER EN CE QUI CONCERNE LA CRITIQUE CONSTANTE DE L'UNION SOVIETIQUE A L'EGARD DU PRESIDENT SADATE ? PENSEZ-VOUS QUE LES SOVIETIQUES JOUENT ACTUELLEMENT UN ROLE UTILE AU MOYEN-ORIENT ? LE PRESIDENT.- JE CROIS QU'IL FAUT ETRE TRES FRANC. IL FAUDRA QU'AU MOMENT OPPORTUN L'URSS APPORTE SA CONTRIBUTION A L'INSTAURATION DE LA PAIX AU MOYEN-ORIENT, POUR UNE RAISON SIMPLE ET PRATIQUE : IL N'EST PAS POSSIBLE D'AVOIR DES GARANTIES SI L'UNE DES PRINCIPALES SUPER-PUISSANCES EST EN DEHORS DE L'ACCORD CONCLU ET SI ELLE EST LIBRE D'ACCORDER SON SOUTIEN A L'UN OU L'AUTRE DES PAYS DE CETTE REGION. PAR CONSEQUENT, IL EST NECESSAIRE ET CELA A ETE EGALEMENT AFFIRME PAR LE GOUVERNEMENT AMERICAIN - D'AVOIR QUELQUE CONVERGENCE DE VUES AVEC L'URSS AU SUJET D'UN ACCORD DE PAIX DEFINITIF. JE SUPPOSE QUE LA DEMARCHE ACTUELLE DE L'UNION SOVIETIQUE EST DUE AU FAIT QU'ILS CROIENT QUE L'INTENTION DU PRESIDENT SADATE EST DE PARVENIR A UNE PAIX SEPAREE, ALORS QUE L'URSS DESIRE, BIEN ENTENDU, ETRE PRESENTE A LA PHASE FINALE DE L'ACCORD £ MAIS JE PEUX VOUS DIRE QUE JE SUIS CONVAINCU QUE LE BUT REEL DU PRESIDENT SADATE EST UN ACCORD DE PAIX GLOBAL POUR LA REGION. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS AVEZ SIGNALE LE DANGER QUE REPRESENTE LA FOURNITURE D'ARMES SOPHISTIQUEES A TELLE OU TELLE PARTIE AU MOYEN-ORIENT. VOTRE PAYS A ETE UN GROS FOURNISSEUR D'ARMES A CERTAINS PAYS ARABES ET LES ETATS-UNIS ONT ETE UN GROS FOURNISSEUR D'ARMES A ISRAEL. PREVOYEZ-VOUS UNE DISCUSSION SUR CETTE QUESTION AVEC LE PRESIDENT CARTER, LORSQUE VOUS VOUS ENTRETIENDREZ AVEC LUI, DANS QUELQUES JOURS ? LE PRESIDENT.- POUR LE MOMENT, NOUS NE VOULONS PAS INTERVENIR DANS CETTE DISCUSSION, MAIS JE PENSE QUE LA QUESTION DES GARANTIES, DES SAUVEGARDES, EST VITALE. JE L'AI CONSTATE LORS DE PLUSIEURS ENTRETIENS QUE J'AI EUS AVEC LES DIRIGEANTS DE CETTE REGION. SOUVENEZ-VOUS QU'IL Y A DEUX ANS C'ETAIT TOUJOURS UNE QUESTION CLE POUR LES DIRIGEANTS ISRAELIENS DE VOIR SI NOUS DECLARIONS QUE LA SECURITE DEVAIT ETRE ACCORDEE A TOUS LES PAYS CONCERNES, Y COMPRIS ISRAEL. CETTE QUESTION DES GARANTIES EST ABSOLUMENT CENTRALE ET JE SUPPOSE QU'ELLE LE RESTERA
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QUESTION.- LE PRESIDENT CARTER, COMME VOUS LE SAVEZ, S'EST PREOCCUPE DES VENTES D'ARMES EFFECTUEES PAR CERTAINES DES GRANDES PUISSANCES A D'AUTRES PAYS DU MONDE ET LES ETATS-UNIS SONT LE PREMIER FOURNISSEUR ET VENDEUR D'ARMES DU MONDE. LE PRESIDENT.- OUI, JE LE SAIS. QUESTION.- ET LA FRANCE EST LE 2EME FOURNISSEUR. LE PRESIDENT.- NON, LA FRANCE EST LE 3EME FOURNISSEUR. QUESTION.- OH, VOUS ETES EN 3EME POSITION MAINTENANT ? LE PRESIDENT.- OUI, D'ABORD LES ETATS-UNIS, PUIS L'URSS. QUESTION.- JE VOUS PRIE DE M'EXCUSER. JE VOULAIS DIRE DANS LE MONDE OCCIDENTAL. MAIS C'EST UNE QUESTION QUI PREOCCUPE BEAUCOUP LE PRESIDENT CARTER. SUGGEREZ-VOUS QU'A L'HEURE OU SE DESSINE UN REGLEMENT DE PAIX AU MOYEN-ORIENT, LES ETATS-UNIS ET LA FRANCE AU MOINS VONT SONGER SERIEUSEMENT A REDUIRE LEURS FOURNITURES D'ARMES AU MOYEN-ORIENT ? LE PRESIDENT.- OUI, MAIS SEULEMENT LES ETATS-UNIS ET LA FRANCE. CELA NE PEUT SE LIMITER A DEUX PAYS. IL FAUT INCLURE TOUS LES PRINCIPAUX FOURNISSEURS : C'EST-A-DIRE L'URSS, ET J'AJOUTERAI L'EUROPE EN TANT QUE TELLE
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QUESTION.- JE VOUDRAIS PASSER A UN AUTRE ASPECT DES RELATIONS AVEC L'UNION SOVIETIQUE. DES DISCUSSIONS SONT ACTUELLEMENT EN-COURS EN_VUE D'UN NOUVEL ACCORD SALT ET L'ON CRAINT EN EUROPE QUE DANS UNE NEGOCIATION AVEC L'UNION SOVIETIQUE, LES ETATS-UNIS NE PARVIENNENT A UN ACCORD QUI ENTRAVERAIT SERIEUSEMENT LES EFFORTS EUROPEENS EN-MATIERE DE DEFENSE. EST-CE UNE QUESTION DONT VOUS ALLEZ DISCUTER AVEC LE PRESIDENT CARTER ? LE PRESIDENT.- OUI, JE VAIS BIEN SUR EN DISCUTER AVEC LUI CAR LA SECURITE EN EUROPE EST UNE QUESTION CAPITALE POUR NOUS. LA CRAINTE, POUR CERTAINS, C'EST LE FAIT QUE SI UN CERTAIN EQUILIBRE EST ATTEINT AU NIVEAU STRATEGIQUE ENTRE L'URSS ET LES ETATS-UNIS, LA PARTICIPATION DE LA DEFENSE AMERICAINE A LA SECURITE EN EUROPE PUISSE ETRE MOINS AUTOMATIQUE EN-RAISON DU STRICT MAINTIEN DE CETTE PARITE. QUESTION.- VOULEZ-VOUS DIRE PAR LA, MONSIEUR LE PRESIDENT, QUE, SI LES ACCORDS SALT II PERMETTAIENT DE PARVENIR A UNE SORTE DE PARITE NUCLEAIRE ENTRE LES ETATS-UNIS ET L'UNION SOVIETIQUE, VOUS CRAINDRIEZ ALORS QUE LES ETATS-UNIS NE REDUISENT LEUR PARTICIPATION A LA DEFENSE OCCIDENTALE `DEFENSE NATIONALE` EN-MATIERE D'ARMES CLASSIQUES ? LE PRESIDENT.- NON IL NE S'AGIT PAS SEULEMENT DES ARMES CLASSIQUES, MAIS EGALEMENT DE LA _NATURE DE LA REACTION DANS LE CAS OU LA SECURITE DE L'EUROPE SERAIT MISE EN DANGER £ CAR LA SECURITE DE L'EUROPE SUPPOSE L'UTILISATION DE TOUTES LES ARMES, DE TOUS LES MOYENS DONT DISPOSE L'ALLIANCE ATLANTIQUE POUR CONTRIBUER A LA DEFENSE DE LA SECURITE EN EUROPE. CE N'EST PAS MA CRAINTE PERSONNELLE, MAIS JE PENSE QUE CE SERA L'OCCASION POUR LES ETATS-UNIS DE REAFFIRMER TRES CLAIREMENT LEUR ENGAGEMENT EN CE QUI CONCERNE LA SECURITE EUROPEENNE
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QUESTION.- PARMI LES PROPOSITIONS DISCUTEES LORS DE LA RECENTE REUNION DE L'OTAN FIGURAIT LA _CONSTITUTION D'UN COMITE COMPOSE DES ETATS-UNIS, DE LA GRANDE-BRETAGNE, DE L'ALLEMAGNE ET DE LA FRANCE, CHARGE D'ETUDIER LES NEGOCIATIONS SALT. ALLEZ-VOUS EN DISCUTER AVEC LE PRESIDENT CARTER ? LE PRESIDENT.- OUI... QUESTION.- QUELLE SERA LA POSITION DE LA FRANCE SUR CETTE QUESTION ? LE PRESIDENT.- NOUS NE SOMMES PAS FAVORABLES A LA CREATION D'UN TEL COMITE PARCE QU'IL EST IMPOSSIBLE D'ETRE UN PARTENAIRE DE SECOND PLAN DANS UNE NEGOCIATION. CETTE NEGOCIATION A_LIEU ENTRE L'URSS ET LES ETATS-UNIS, ET LA FRANCE, L'ALLEMAGNE ET LA GRANDE-BRETAGNE NE SAURAIENT Y AVOIR UN "STRAPONTIN", NOUS ECHANGERONS DES INFORMATIONS, NOUS AURONS DES ENTRETIENS BILATERAUX, NOUS POUVONS DEBATTRE DES PROBLEMES ENSEMBLE, MAIS NOUS NE VOULONS PAS ETRE IMPLIQUES DE FACON INDIRECTE DANS CETTE NEGOCIATION
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QUESTION.- VOUS AVEZ DEJA FAIT PART DE VOTRE INQUIETUDE, M. LE PRESIDENT, A PROPOS DE LA CROISADE MENEE PAR LE PRESIDENT CARTER EN_FAVEUR DES DROITS DE L'HOMME, JE CROIS COMPRENDRE QUE LA CAUSE DE VOTRE INQUIETUDE EST QUE CETTE "CROISADE" POURRAIT NUIRE A LA DETENTE SI ELLE ETAIT CONSIDEREE PAR L'URSS COMME UNE INGERENCE DANS SES AFFAIRES INTERIEURES. UN GRAND NOMBRE D'AMERICAINS ONT LE SENTIMENT QUE CETTE CROISADE A OBTENU UN CERTAIN SUCCES DEPUIS QUE LE PRESIDENT CARTER EST EN FONCTION. CE SUCCES, DE QUELQUE AMPLEUR SOIT-IL, A-T-IL APAISE VOTRE INQUIETUDE ? LE PRESIDENT.- IL FAUT ETRE CLAIR SUR CE POINT. NOUS SOMMES, JE CROIS, LE PAYS DES DROITS DE L'HOMME. NOUS LE SOMMES, ET LES ETATS-UNIS AUSSI. DES SES ORIGINES, LA FRANCE A ETE LE PAYS DES DROITS DE L'HOMME ET LE DEMEURE. JE PRENDS UN EXEMPLE : POUR CE QUI EST DE L'ASILE POLITIQUE, NOUS SOMMES LE PAYS QUI A LA PLUS FORTE PROPORTION DE REFUGIES POLITIQUES. EN CE QUI CONCERNE LE CHILI, NOUS AVONS CHEZ NOUS EN FRANCE LE NOMBRE LE PLUS ELEVE DE REFUGIES CHILIENS, ET CECI SANS AUCUN PROBLEME POUR EUX £ POUR LE VIETNAM, COMME VOUS LE SAVEZ, NOUS VENONS EN SECONDE POSITION DERRIERE LES ETATS-UNIS, POUR LE NOMBRE DE VIETNAMIENS QUI VIENNENT CHERCHER UN FOYER EN FRANCE. NOUS SOMMES TRES ATTACHES AUX DROITS DE L'HOMME. A-TITRE_DE SYMBOLE, J'OFFIRAI EN CADEAU AU PRESIDENT CARTER LORSQU'IL VIENDRA ICI DANS QUELQUES JOURS, UN EXEMPLAIRE ORIGINAL, QUI EST TRES RARE - NOUS N'EN POSSEDONS QU'UN EN FRANCE - DE LA CONSTITUTION FRANCAISE DE 1791 QUI COMPORTE EN INTRODUCTION LA DECLARATION DES DROITS DE L'HOMME. CE QUE J'AI FAIT REMARQUER, C'EST QUE LA MANIERE DE DEFENDRE LES DROITS DE L'HOMME DOIT ETRE COMPATIBLE AVEC CERTAINS ASPECTS DES RELATIONS INTERNATIONALES. IL EST POSSIBLE DE LES EXPRIMER ET D'AGIR D'UNE MANIERE QUI PRENNE EN CONSIDERATION CET ASPECT DES RELATIONS INTERNATIONALES. VOILA CE QUE JE VOULAIS SOULIGNER ET IL ME SEMBLE MAINTENANT QUE C'EST DAVANTAGE LE CAS. BIEN ENTENDU, UNE ACTION POUR DEVELOPPER LES DROITS DE L'HOMME, POUR SOUTENIR LES PERSONNES EN BUTTE A DES PERSECUTIONS, UNE TELLE ACTION DOIT CERTAINEMENT ETRE SOUTENUE
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QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS VOUS ETES TROUVE RECEMMENT A UNE REUNION DES CHEFS_D_ETATS EUROPEENS AU-COURS DE LAQUELLE ON A DISCUTE DE PROBLEMES ECONOMIQUES ET LE CHANCELIER D'ALLEMAGNE FEDERALE `RFA`, M. SCHMIDT, A EU UNE ATTITUDE TRES CRITIQUE VIS-A-VIS DES ETATS-UNIS, DE LEUR POLITIQUE ECONOMIQUE ET NOTAMMENT IL A PARLE DE LA MANIERE DONT ILS ONT LAISSE CHUTER LE DOLLAR SUR LE MARCHE FINANCIER INTERNATIONAL. PARTAGEZ-VOUS CETTE CRITIQUE, QUEL EST VOTRE POINT_DE_VUE ? LE PRESIDENT.- CETTE INFORMATION M'A SURPRIS CAR, COMME VOUS LE SAVEZ, CETTE REUNION ETAIT CENSEE ETRE SECRETE. AUSSI NE CONFIRMERAI-JE PAS LE FAIT QUE LE CHANCELIER SCHMIDT AIT FORMULE UNE VIVE CRITIQUE DES ETATS-UNIS. EN CE QUI CONCERNE LA SITUATION ACTUELLE, IL Y A DEUX ASPECTS DIFFERENTS. L'UN EST QU'IL EXISTE UN IMPORTANT DEFICIT DE LA BALANCE DES PAIEMENTS AMERICAINE, ET CECI EST NATURELLEMENT UN FACTEUR QUI MET EN DANGER UNE CERTAINE STABILITE MONETAIRE. IL S'AGIT DE REDUIRE CE DEFICIT. COMME VOUS LE SAVEZ, LE PROBLEME EST ESSENTIELLEMENT UNE QUESTION D'IMPORTATION DE PETROLE ET D'ENERGIE, C'EST POURQUOI NOUS PARTAGEONS LE POINT_DE_VUE DE L'ADMINISTRATION AMERICAINE EN CE QUI CONCERNE LA NECESSITE DE REDUIRE LA CONSOMMATION AMERICAINE DE PETROLE IMPORTE. EN CE QUI CONCERNE LES TAUX DE CHANGE, IL Y A LA SITUATION PARTICULIERE DU DEUTSCHE MARK ALLEMAND ET DU YEN JAPONAIS `MONNAIE`. CES PAYS ONT UN EXCEDENT TRES IMPORTANT DANS LEUR BALANCE DES PAIEMENTS ET EGALEMENT DANS LEUR BALANCE COMMERCIALE, C'EST POURQUOI IL EST EST NORMAL QU'ILS CONNAISSENT UNE CERTAINE HAUSSE DE LA VALEUR DE LEUR TAUX DE CHANGE. MA CONCLUSION EST DONC CELLE-CI : PREMIEREMENT, IL EST TRES IMPORTANT DE NE PAS RESTER TROP LONGTEMPS AVEC UN DEFICIT MASSIF DE LA BALANCE COMMERCIALE AMERICAINE £ DEUXIEMEMENT, LES PAYS LES PLUS IMPORTANTS DOIVENT SE PREOCCUPER DE LA SITUATION DU TAUX DE CHANGE DANS LE MONDE £ PERSONNE NE PEUT S'EN DESINTERESSER ET C'EST CE QUE NOUS APPELONS "L'ESPRIT DE RAMBOUILLET". LA SITUATION EST PLUTOT CELLE D'UNE CERTAINE DIMINUTION DE LA VALEUR DU DOLLAR, ACCOMPAGNEE D'UNE FORTE HAUSSE DU DEUTSCHE MARK ET DU YEN, QUE CELLE D'UNE FORTE BAISSE DU DOLLAR
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QUESTION.- EN 1977, LES ETATS-UNIS ONT IMPORTE ENVIRON 45 MILLIARDS DE DOLLARS DE PETROLE. C'EST UN POINT SUR LEQUEL VOUS AVEZ EXPRIME VOTRE PREOCCUPATION. LE PRESIDENT CARTER N'A PAS PU FAIRE VOTER PAR LE CONGRES UN PROJET DE LOI SUR L'ENERGIE QUI, NOTAMMENT, AURAIT REDUIT NOTRE DEPENDANCE VIS-A-VIS DU PETROLE ETRANGER. CECI VA-T-IL JETER UNE OMBRE SUR LES ENTRETIENS ECONOMIQUES QU'IL AURA AU-COURS DE SON SEJOUR AVEC VOUS ET AVEC D'AUTRES DIRIGEANTS EUROPEENS ? LE PRESIDENT.- JE NE VOUDRAIS PAS INTERVENIR DANS L'ACTIVITE LEGISLATIVE DE VOTRE PAYS. C'EST L'AFFAIRE DU CONGRES AMERICAIN. MAIS IL Y A CERTAINEMENT DE LA DECEPTION EN EUROPE ET EN FRANCE EN CE QUI CONCERNE L'ATTITUDE GENERALE DES ETATS-UNIS VIS-A-VIS DES IMPORTATIONS DE PETROLE. UNE DES PLUS IMPORTANTES CONTRIBUTIONS QUE LES ETATS-UNIS POURRAIENT APPORTER AUJOURD'HUI A UN MEILLEUR EQUILIBRE SERAIT DE REDUIRE DE MANIERE SUBSTANTIELLE LEURS IMPORTATIONS DE PETROLE. QUESTION.- AVEZ-VOUS ETE RASSURE PAR LA RECENTE DECLARATION DU PRESIDENT CARTER SELON LAQUELLE IL FERAIT CE QU'IL POURRAIT POUR SOUTENIR LE DOLLAR AMERICAIN ? LE PRESIDENT.- OUI
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QUESTION.- L'AUTRE PROBLEME ECONOMIQUE QUI SEMBLE PRENDRE DE L'IMPORTANCE EST CELUI DU PROTECTIONNISME. LES MESURES PRISES RECEMMENT PAR LA COMMUNAUTE_EUROPEENNE `CEE` EN CE QUI CONCERNE L'ACIER ONT ETE INTERPRETEES DANS CERTAINS MILIEUX COMME UNE MESURE PROTECTIONNISTE. CONSIDEREZ-VOUS CELA COMME UN DANGER NON SEULEMENT EN EUROPE MAIS EGALEMENT AUX ETATS-UNIS ? LE PRESIDENT.- BIEN ENTENDU, IL EXISTE UN DANGER DE PROTECTIONNISME ET NOUS SOMMES CONTRE LE PROTECTIONNISME. PAR EXEMPLE, NOUS SOMMES MEMBRES D'UNE COMMUNAUTE DE NEUF PAYS REPRESENTANT UN MARCHE DE 250 MILLIONS DE PERSONNES ET NOUS N'AVONS JAMAIS ENVISAGE UN SEUL INSTANT, COMME VOUS LE SAVEZ, UNE PROTECTION QUELCONQUE ENTRE NOUS. LA CONCURRENCE ENTRE NOUS EST LIBRE SUR LES MARCHES DE L'ACIER, DE L'AUTOMOBILE, DU TEXTILE, ETC.. AINSI, LA QUESTION QUI SE POSE EST CELLE DE LA SITUATION MONDIALE CAR, COMME VOUS LE SAVEZ, IL EXISTE CERTAINES EXPORTATIONS QUI N'ONT PAS ETE FAITES A UN JUSTE PRIX, OU SELON DES PRATIQUES COMMERCIALES LOYALES. LORSQU'IL EXISTE UNE SITUATION ANORMALE EN-MATIERE D'ECHANGES, NOUS PRENONS DES MESURES SPECIALES TEMPORAIRES POUR RETABLIR DES CONDITIONS NORMALES. CECI N'EST PAS DU PROTECTIONNISME. QUESTION.- UNE ACCUMULATION DE MESURES SPECIALES AUX ETATS-UNIS ET EN EUROPE NE CONDUIRAIT-ELLE PAS INEVITABLEMENT A UN CYCLE DE PROTECTIONNISME ? LE PRESIDENT.- LE RISQUE EXISTE, AUSSI NOUS DEVONS ETRE VIGILANTS POUR L'EVITER. MAIS JE PEUX VOUS DIRE QU'IL N'Y A PAS UN ETAT-D-ESPRIT PROTECTIONNISTE QUE CE SOIT EN FRANCE OU DANS LES AUTRES GOUVERNEMENTS EUROPEENS. QUESTION.- PENSEZ-VOUS QU'IL Y AIT UNE TENDANCE AU PROTECTIONNISME EN AMERIQUE ? LE PRESIDENT.- JE VEUX PARLER DE L'ADMINISTRATION. JE NE VEUX PAS PARLER DU PEUPLE. LE PEUPLE VEUT ETRE PROTEGE, CE QUI EST BIEN NATUREL. MAIS, S'AGISSANT DES MILIEUX RESPONSABLES, NON
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QUESTION.- NOUS SOUHAITERIONS VOUS DIRE QUELQUES MOTS AU SUJET D'UNE QUESTION A LAQUELLE NOTRE PRESIDENT `JIMMY CARTER` PORTE UN INTERET EXTREME, VOIRE (SELON CERTAINS) OBSESSIONNEL. IL S'AGIT DE LA PROLIFERATION NUCLEAIRE, A PROPOS DE LAQUELLE IL A REFUSE D'AUTORISER LA PRODUCTION DE REACTEURS SURREGENERATEURS PAR EXEMPLE AUX ETATS-UNIS, OU D'AIDER D'AUTRES PAYS DU MONDE A ACQUERIR LE SAVOIR-FAIRE NUCLEAIRE QUI LEUR PERMETTRAIT DE CONSTRUIRE DES REACTEURS SURREGENERATEURS. EST-CE LA UN POINT SUR LEQUEL VOUS ALLEZ ESSAYER DE LUI DONNER DES LECONS ? LE PRESIDENT.- EH BIEN, CE SERAIT FORT PRETENTIEUX DE MA PART. MAIS, JE LUI EXPLIQUERAI NOTRE POSITION, TOUT COMME JE L'AI FAIT A LONDRES EN MAI DERNIER, A SAVOIR QUE NOUS N'AVONS PAS DE PETROLE ET QUE NOUS POSSEDONS DE L'URANIUM EN QUANTITE TRES REDUITE, DE TELLE SORTE QUE LA FRANCE ET L'ALLEMAGNE, QUI EST DANS LE MEME CAS, RISQUENT DE SE TROUVER DANS QUINZE ANS, POUR LES IMPORTATIONS DE MINERAI D'URANIUM, DANS LA MEME SITUATION QUE CELLE QUE NOUS CONNAISSONS ACTUELLEMENT POUR LES IMPORTATIONS DE PETROLE. COMME VOUS LE SAVEZ, CE QU'ON APPELLE LES SURREGENERATEURS RAPIDES PERMETTRAIENT DE REDUIRE DE CINQUANTE FOIS LA CONSOMMATION D'URANIUM NATUREL. AUSSI EST-CE VITAL POUR NOUS. LA QUESTION DE SAVOIR SI LA TECHNOLOGIE OFFRE TOUTE SECURITE, EST UNE GRANDE SOURCE DE PREOCCUPATIONS POUR NOUS, MAIS JE PENSE QUE NOUS DEVONS PROGRESSER DANS CETTE VOIE ET, SI NOUS AVONS TOUTES LES GARANTIES, POURQUOI NOUS PRIVER DE CETTE RESSOURCE ESSENTIELLE ?
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QUESTION.- CEPENDANT, MONSIEUR LE PRESIDENT, N'ADOPTERIEZ-VOUS PAS UN POINT_DE_VUE IDENTIQUE A PROPOS D'UN PAYS QUELCONQUE DANS LE MONDE NE POSSEDANT PAS SES PROPRES RESSOURCES PETROLIERES, ET SI VOUS PERMETTEZ A TOUS LES PAYS DU MONDE D'AVOIR DES REACTEURS SURREGENERATEURS, COMMENT FERIEZ-VOUS OBSTACLE A LA PROLIFERATION NUCLEAIRE PUISQUE LE REACTEUR-SURREGENERATEUR PERMET PRATIQUEMENT DE PARVENIR A LA CONSTRUCTION DE BOMBES ATOMIQUES ? LE PRESIDENT.- IL N'EST PAS POSSIBLE DE DISCUTER DE CELA EN QUELQUES PHRASES, MAIS JE SUIS TRES PREOCCUPE PAR LA PROLIFERATION NUCLEAIRE. JE PENSE QUE CELA REVET UN INTERET VITAL POUR L'AVENIR DU GENRE HUMAIN. MAIS IL NE FAUT PAS FERMER LES YEUX ET SE CACHER DERRIERE UN ECRAN DE FUMEE. IL Y A D'AUTRES FACTEURS DE PROLIFERATION QUE LES SURREGENERATEURS RAPIDES. PAR EXEMPLE, L'URANIUM TRES ENRICHI EST AUSSI DANGEREUX QUE LE PLUTONIUM ET PROBABLEMENT PLUS FACILEMENT UTILISABLE. OR, VOUS AVEZ UN GRAND NOMBRE DE TECHNIQUES DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI QUI ENTRAINENT LA PRODUCTION DE L'URANIUM TRES ENRICHI. VOUS NE POUVEZ DONC PAS VOUS ATTACHER UNIQUEMENT AUX SURREGENETATEURS RAPIDES. IL FAUT PROCEDER A UNE ANALYSE GLOBALE DE LA TECHNOLOGIE, DES REGLEMENTS ET DES CONTROLES AFIN DE REDUIRE TOUS LES RISQUES DE PROLIFERATION. ET C'EST A CELA QUE NOUS SOMMES PRETS A CONTRIBUER. NOUS AVONS ENTREPRIS, COMME VOUS LE SAVEZ, UNE ETUDE GENERALE DE CE PROBLEME AVEC PLUSIEURS PAYS, LES ETATS-UNIS, L'URSS, L'ALLEMAGNE FEDERALE, LE CANADA ET D'AUTRES. NOUS Y APPORTERONS CERTAINEMENT NOTRE CONTRIBUTION. QUESTION.- AVEZ-VOUS INCLUS DANS CETTE ETUDE UN REEXAMEN DE VOTRE VENTE AU PAKISTAN D'UNE USINE DE RETRAITEMENT, VENTE A LAQUELLE L'AMERIQUE RESTE OPPOSEE ? LE PRESIDENT.- C'EST UNE QUESTION PARTICULIERE. NOUS AVONS PRIS TOUTES LES GARANTIES NECESSAIRES. CECI CONCERNE LA FRANCE
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QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, NOUS SAVONS QUE VOUS NE VOULEZ PAS PARLER MAINTENANT DE LA POLITIQUE FRANCAISE INTERIEURE ET NOUS RESPECTERONS VOTRE VOLONTE. MAIS IL EST CERTAIN QUE LE PEUPLE AMERICAIN EST PREOCCUPE PAR LA MENACE GLOBALE QUE REPRESENTE UNE EXPANSION POLITIQUE COMMUNISTE EN EUROPE, QUE CE SOIT EN ESPAGNE, EN ITALIE, AU PORTUGAL OU EN FRANCE. POURRIEZ-VOUS NOUS DONNER VOTRE AVIS SUR CETTE PREOCCUPATION ? DANS QUELLE MESURE POURRAIT-IL Y AVOIR UNE INCIDENCE SUR L'ALLIANCE OCCIDENTALE EN EUROPE ET SUR LA CAPACITE DE L'ALLIANCE OCCIDENTALE `ALLIANCE ATLANTIQUE ` OTAN` DE SE MAINTENIR FACE A L'UNION SOVIETIQUE ? LE PRESIDENT.- LES CAS SONT DIFFERENTS £ PAR EXEMPLE, CELUI DE L'ESPAGNE, QUI N'EST PAS MEMBRE DE L'ALLIANCE, EST UN CAS PARTICULIER. LE CAS DU PORTUGAL QUI FUT DICTATURE PENDANT DES ANNEES, ET QUI ETAIT ALORS MEMBRE DE L'ALLIANCE EST UN AUTRE CAS. L'ITALIE EST UN MEMBRE TRES FIDELE DE L'ALLIANCE ET PERSONNE, JE CROIS, NE PEUT EN DOUTER. EN FRANCE, LE PARTI COMMUNISTE `PCF` NE PROGRESSE PAS. LE PARTI COMMUNISTE REPRESENTE ENVIRON 20 POUR CENT `POURCENTAGE` DE L'ELECTORAT. ET L'ON N'ENREGISTRE D'ACCROISSEMENT NI DE L'INFLUENCE NI DE L'EFFECTIF DU PARTI COMMUNISTE. LA QUESTION ETAIT DE SAVOIR S'IL EXISTAIT UNE POSSIBILITE D'ALLIANCE POLITIQUE ENTRE LES COMMUNISTES ET D'AUTRES PARTIS. SI VOUS OBSERVEZ CE QUI SE PASSE EN EUROPE ACTUELLEMENT, VOUS CONSTATEZ QUE LES PARTIS COMMUNISTES SONT EN-TRAIN DE RELACHER LEURS ALLIANCES AVEC D'AUTRES PARTIS POLITIQUES, POUR DES RAISONS SOIT LOCALES SOIT GENERALES. QUESTION.- AINSI, VOUS VOUS SENTIRIEZ SOMME TOUTE ENCOURAGE PAR UN DECLIN, AMORCE VOICI ENVIRON UN AN, DE L'INFLUENCE POLITIQUE DU PARTI COMMUNISTE EN EUROPE ? LE PRESIDENT.- JE N'AI PAS A DISCUTER ICI DE CE PROBLEME. NOUS AVONS NOTRE PROPRE ROLE A JOUER. NOUS NE SOMMES PAS DES SPECTATEURS DE LA SITUATION EUROPEENNE. COMME VOUS LE SAVEZ, NOUS SOMMES DES ACTEURS. AUSSI AVONS-NOUS DES RESPONSABILITES PROPRES. JE PENSE QUE L'EVOLUTION DE LA FRANCE, LES CHANGEMENTS SOCIAUX, LES AMELIORATIONS DANS LES STRUCTURES SOCIALES QUE JE CHERCHE A INTRODUIRE DANS LA VIE FRANCAISE, SONT TELS QU'A MON AVIS L'IMPORTANCE ET LE ROLE DU PARTI COMMUNISTE DANS LES ANNEES A VENIR SONT APPELES A DECLINER. M. CLARK.- MERCI BEAUCOUP, MONSIEUR LE PRESIDENT, D'AVOIR ETE NOTRE INVITE POUR "QUESTIONS ET REPONSES"
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