Toast de M. Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République, prononcé à l'occasion du déjeuner franco-allemand au château d'Ernich en Allemagne le 9 juillet 1974.

=POLITIQUE EXTERIEURE= MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, JE NE SAIS PAS SI DANS LA VIE POLITIQUE IL FAUT CROIRE AU HASARD, MAIS SI CELA ETAIT, CES DERNIERS JOURS Y AURAIENT APPORTE UN DEMENTI. VOUS AVEZ PRIS VOS FONCTIONS LE 7 JUILLET. QUELQUES JOURS APRES, L'ALLEMAGNE GAGNAIT LES CHAMPIONNATS DU MONDE DE FOOTBALL ET LE JOUR MEME VOUS FETIEZ VOTRE ANNIVERSAIRE. LE LENDEMAIN VOUS PRESIDIEZ LA PREMIERE RENCONTRE FRANCO - ALLEMANDE QUI A _LIEU SOUS VOTRE PRESIDENCE ET SOUS LA MIENNE. UN TEL NOMBRE DE SIGNES FAVORABLES NE SAURAIT ETRE L'OEUVRE DU HASARD MAIS TRACE LE_CADRE DANS LEQUEL VOUS ALLEZ OEUVREZ PENDANT VOTRE PRESIDENCE POUR LE BIEN DU PEUPLE ALLEMAND. MONSIEUR LE CHANCELIER, DE GRANDS CHANGEMENTS SE SONT PRODUITS EN EUROPE ET DANS LE MONDE AU-COURS DES DERNIERS MOIS ET JE VOUDRAIS ICI ET MAINTENANT EVOQUER LE SOUVENIR DE MON PREDECESSEUR, LE PRESIDENT POMPIDOU, QUI IL Y A UN AN PRESIDAIT ICI MEME UNE REUNION DE MEME _NATURE. C'EST AVEC BEAUCOUP DE COEUR QU'IL S'EST CONSACRE A LA COOPERATION ENTRE LA FRANCE ET L'ALLEMAGNE `RFA`, POUSSE, ET M. BRANDT LE SAIT BIEN, PAR L'AMITIE ET L'ESTIME QU'IL VOUS PORTAIT. C'EST A NOUS MAINTENANT QU'INCOMBE LE SOIN DE DEVELOPPER CETTE COOPERATION FRANCO - ALLEMANDE ET JE TIENS A REMERCIER LES MINISTRES DE NOS DEUX GOUVERNEMENTS POUR L'ARDEUR QU'ILS LUI APPORTENT ET QU'ILS CONTINUERONT A LUI APPORTER. NOUS SAVONS TRES BIEN LES UNS ET LES AUTRES QU'APRES DE LONGS AFFRONTEMENTS HISTORIQUES ENTRE DEUX PEUPLES PUISSANTS ET ACTIFS, QUI A_JUSTE_TITRE SE FAISAIENT UNE HAUTE IDEE DE LEURS CAPACITES ET LEURS AMBITIONS, NOUS APPARTENONS MAINTENANT A UNE GENERATION QUI A LE PRIVILEGE DE POUVOIR ASSOCIER SES CAPACITES ET SES AMBITIONS. VOILA LE SENTIMENT DU PEUPLE FRANCAIS ET DU PEUPLE ALLEMAND. NOUS SOUHAITONS QU'AU-COURS DES PROCHAINS MOIS CE QUI A ETE SI BIEN COMMENCE PAR NOS DEVANCIERS PUISSE ETRE POURSUIVI DANS NOTRE OEUVRE, UNE COOPERATION DE PLUS EN PLUS ETROITE ENTRE LA REPUBLIQUE FRANCAISE ET LA REPUBLIQUE FEDERALE D'ALLEMAGNE. JE LEVE TRES SIMPLEMENT MON VERRE EN VOTRE HONNEUR, MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FEDERALE D'ALLEMAGNE, EN L'HONNEUR DU CHANCELIER, DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT DE VOTRE PAYS, ET A LA CONTRIBUTION QUE L'ALLEMAGNE ET LA FRANCE PEUVENT, ET JE SUIS SUR DE POUVOIR DIRE, DOIVENT APPORTER EN_COMMUN A L'UNION DE L'EUROPE\