2 novembre 2009 - Seul le prononcé fait foi

Télécharger le .pdf

Lettre de félicitations de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, adressée à M. Hamid Karzaï, pour sa réélection à la Présidence de la République islamique d'Afghanistan, le 2 novembre 2009.

Monsieur le Président,
Le processus électoral afghan vient de s'achever avec la décision de la Commission électorale indépendante, qui a proclamé votre élection après le retrait, dans la dignité, du Dr Abdullah.
Je tiens à vous féliciter pour cette réélection. Vous aviez réuni sur votre nom dès le premier tour le plus large soutien du peuple afghan.
Les Afghans qui ont pu participer au scrutin, en dépit de l'opposition violente de ceux qui refusent le principe même d'une élection, ont montré leur détermination à soutenir les institutions afghanes et à progresser vers l'État de droit.
Il faut maintenant aller de l'avant et nous tourner vers l'avenir du peuple afghan. Des progrès ont été accomplis ces dernières années mais beaucoup reste à faire. La définition des priorités que vous entendez mettre en oeuvre est attendue par l'ensemble de la communauté internationale et par la France en particulier.
Je tiens à vous assurer du plein soutien de la France aux efforts que vous-même et votre gouvernement entreprendrez. Que ces efforts portent sur le rassemblement de tous ceux qui reconnaissent les institutions démocratiques et renoncent à la violence, les progrès de la gouvernance, la prise en charge des responsabilités de sécurité ou l'amélioration de la situation économique et sociale de la population, la France vous apportera son appui.
Nous comptons sur vous pour conduire les réformes nécessaires, avec l'appui de la communauté internationale et dans un esprit d'ouverture aux différentes sensibilités politiques afghanes.
La France restera engagée aux côtés du peuple afghan aussi longtemps que nécessaire. Elle le fera dans le respect des traditions culturelles de l'Afghanistan et de la dignité de son peuple.
Après tant d'années de drames, le peuple afghan mérite de vivre dans un pays débarrassé de la menace extrémiste, où chacun trouvera sa juste place.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération.