6 octobre 2009 - Seul le prononcé fait foi
Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, sur les relations franco-kazakhs, à Astana le 6 octobre 2009.
Monsieur le Président et chers amis du Kazakhstan,
Je voudrais vous dire le plaisir que j'ai, avec la délégation qui m'entoure, à participer à ce forum. Je voudrais vous faire passer le message suivant. Le premier message, c'est que la France a changé, qu'elle est en train de changer. La France ne fait pas simplement le pari de s'appuyer sur son histoire qui est longue, la France choisit l'avenir. La France ne cultive pas la nostalgie, la France veut épouser les meilleures technologies de l'avenir et c'est pour cela, qu'avec le gouvernement, nous modernisons profondément notre pays.
La France n'est pas venue vous dire : « voilà ce qu'il faudrait faire ». La France est venue vous dire : « voilà ce que nous faisons pour épouser le XXIe siècle ». Dans ce siècle, il y a une place pour le Kazakhstan. Nous ne sommes pas venus grand pays, voire un plus petit pays, nous sommes venus rencontrer un pays partenaire égal de la France. Et nous sommes venus vous proposer un travail main dans la main. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu que nous arrêtions de nous disperser. Il ne sert à rien de vouloir être absolument partout dans le monde si en voulant être partout, on n'est nulle part, de décliner le même discours et de l'oublier le lendemain.
Si nous sommes venus ici, au Kazakhstan, avec les chefs des meilleures entreprises, c'est parce que nous voulons un partenariat complet, réciproque et de longue durée. Je ne suis pas venu faire un voyage et puis l'oublier. C'est le premier d'une longue série, parce que le Kazakhstan est, pour nous, un partenaire stratégique majeur. Nous analysons la situation du monde, nous voyons les progrès que nous avons à faire et nous avons beaucoup de progrès à faire.
Nous choisissons des partenaires, nous leur proposons un accord et nous leur disons : « travaillons ensemble sur le long terme ». Le mot réciprocité à un sens. Il n'y a pas de partenariat stratégique si vous n'y trouvez pas un intérêt. Il n'y a plus un seul pays dans le monde qui accepte d'acheter sans avoir de retour. Et pour nous, il n'y a pas de tabou. Oui, nous voulons créer une société pour exploiter l'uranium. Oui, nous voulons créer une société pour exploiter, maintenir, louer des hélicoptères. Oui, nous voulons vous aider à créer des emplois chez vous et nous en voulons chez nous aussi, ensemble comme deux puissances, comme deux forces.
Nous ne sommes pas venus vous parler avec arrogance, nous sommes venus vous parler avec détermination et c'est tout à fait différent. Et vous le Kazakhstan, vous avez besoin de partenaires fiables. Nos entreprises sont fiables. Notre gouvernement est fiable. Vous pouvez investir chez nous et nous investirons chez vous. Bien sûr que quand on voit vos ambitions pour les villes, nous avons nos entreprises, nous voulons les aménager, mais nous sommes prêts à organiser du transfert de technologies, de l'assemblage, des matériaux que nous vous livrerons. Il n'y a pas de tabou pour nous. Et même, nous sommes prêts à accueillir vos capitaux si vous voulez investir.
Nous voulons un partenariat de long terme dont vous soyez heureux, dont nous serons nous-mêmes heureux. Bien sûr, il y a l'énergie et vos matières premières, après tout, nous avons les meilleures entreprises du monde, vous nous faites confiance, nous en sommes fiers, nous mériterons cette confiance. Construire des oléoducs, exploiter vos mines, exploiter vos champs gaziers ou pétroliers, nous savons faire. Mais nous le faisons avec l'arrière-pensée du rôle politique que vous avez à jouer dans cette région. Nous n'opposons pas le politique à l'économique ou l'économique au diplomatique. Nous sommes une équipe, les chefs d'entreprise et le gouvernement et nous travaillons comme ceci. Voilà, et je vais même vous dire une chose : quand l'une de nos entreprises privées s'engage, c'est la France qu'elle engage d'une certaine façon, sa fiabilité, sa réputation, sa reconnaissance. Et c'est pourquoi, avec Anne-Marie IDRAC, les ministres, nous sommes ici.
Si vous décidez de vous engager dans le nucléaire avec nous, ce n'est pas un engagement de quelques mois. Si vous nous achetez des satellites, ce n'est pas un engagement de quelques semaines. Si nous réalisons les tramways dans votre capitale, comme nous allons le faire, c'est un engagement dans le long terme.
Au fond, le message que je vais vous faire passer, est celui-ci, simple : ayez confiance dans la France. C'est la France du XXIe siècle. Elle est un partenaire qui ne vous décevra pas, par la qualité de nos technologies, par la qualité de nos entreprises, par la qualité de nos personnels. Et vous en aurez le retour. Nous avons fait un choix politique et j'espère, cher ami, vous avez vu que quand on fait un choix politique, la France l'assume. Il faut être dans cette région du monde, comme je suis persuadé qu'il faut être dans le Golfe persique, comme je suis persuadé qu'il faut reprendre position en Amérique latine avec des pays qui sont des têtes de pont, des pays qui sont leaders et avec lesquels la France construira des partenariats du XXIe siècle.
Voilà très exactement ce qu'est notre politique, M. le Président. Il n'y a pas d'un côté une politique économique, de l'autre une politique étrangère, du troisième une politique tout court. Il y a une politique cohérente : faire de la France l'un des pays les plus modernes au monde, faire de la France une référence, faire de la France la nation qui fait et pas simplement qui parle, faire de la France la nation de l'avenir et pas simplement celle de l'histoire et du passé. C'est cela que nous sommes venus construire ici dans ce jeune et si prometteur pays qui est le vôtre. J'espère que vous avez compris que cette démarche est une démarche de très grande conviction.
Bienvenue en France et merci aux entreprises françaises d'avoir compris combien le Kazakhstan est un pays phare pour la diplomatie française.
Je voudrais vous dire le plaisir que j'ai, avec la délégation qui m'entoure, à participer à ce forum. Je voudrais vous faire passer le message suivant. Le premier message, c'est que la France a changé, qu'elle est en train de changer. La France ne fait pas simplement le pari de s'appuyer sur son histoire qui est longue, la France choisit l'avenir. La France ne cultive pas la nostalgie, la France veut épouser les meilleures technologies de l'avenir et c'est pour cela, qu'avec le gouvernement, nous modernisons profondément notre pays.
La France n'est pas venue vous dire : « voilà ce qu'il faudrait faire ». La France est venue vous dire : « voilà ce que nous faisons pour épouser le XXIe siècle ». Dans ce siècle, il y a une place pour le Kazakhstan. Nous ne sommes pas venus grand pays, voire un plus petit pays, nous sommes venus rencontrer un pays partenaire égal de la France. Et nous sommes venus vous proposer un travail main dans la main. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu que nous arrêtions de nous disperser. Il ne sert à rien de vouloir être absolument partout dans le monde si en voulant être partout, on n'est nulle part, de décliner le même discours et de l'oublier le lendemain.
Si nous sommes venus ici, au Kazakhstan, avec les chefs des meilleures entreprises, c'est parce que nous voulons un partenariat complet, réciproque et de longue durée. Je ne suis pas venu faire un voyage et puis l'oublier. C'est le premier d'une longue série, parce que le Kazakhstan est, pour nous, un partenaire stratégique majeur. Nous analysons la situation du monde, nous voyons les progrès que nous avons à faire et nous avons beaucoup de progrès à faire.
Nous choisissons des partenaires, nous leur proposons un accord et nous leur disons : « travaillons ensemble sur le long terme ». Le mot réciprocité à un sens. Il n'y a pas de partenariat stratégique si vous n'y trouvez pas un intérêt. Il n'y a plus un seul pays dans le monde qui accepte d'acheter sans avoir de retour. Et pour nous, il n'y a pas de tabou. Oui, nous voulons créer une société pour exploiter l'uranium. Oui, nous voulons créer une société pour exploiter, maintenir, louer des hélicoptères. Oui, nous voulons vous aider à créer des emplois chez vous et nous en voulons chez nous aussi, ensemble comme deux puissances, comme deux forces.
Nous ne sommes pas venus vous parler avec arrogance, nous sommes venus vous parler avec détermination et c'est tout à fait différent. Et vous le Kazakhstan, vous avez besoin de partenaires fiables. Nos entreprises sont fiables. Notre gouvernement est fiable. Vous pouvez investir chez nous et nous investirons chez vous. Bien sûr que quand on voit vos ambitions pour les villes, nous avons nos entreprises, nous voulons les aménager, mais nous sommes prêts à organiser du transfert de technologies, de l'assemblage, des matériaux que nous vous livrerons. Il n'y a pas de tabou pour nous. Et même, nous sommes prêts à accueillir vos capitaux si vous voulez investir.
Nous voulons un partenariat de long terme dont vous soyez heureux, dont nous serons nous-mêmes heureux. Bien sûr, il y a l'énergie et vos matières premières, après tout, nous avons les meilleures entreprises du monde, vous nous faites confiance, nous en sommes fiers, nous mériterons cette confiance. Construire des oléoducs, exploiter vos mines, exploiter vos champs gaziers ou pétroliers, nous savons faire. Mais nous le faisons avec l'arrière-pensée du rôle politique que vous avez à jouer dans cette région. Nous n'opposons pas le politique à l'économique ou l'économique au diplomatique. Nous sommes une équipe, les chefs d'entreprise et le gouvernement et nous travaillons comme ceci. Voilà, et je vais même vous dire une chose : quand l'une de nos entreprises privées s'engage, c'est la France qu'elle engage d'une certaine façon, sa fiabilité, sa réputation, sa reconnaissance. Et c'est pourquoi, avec Anne-Marie IDRAC, les ministres, nous sommes ici.
Si vous décidez de vous engager dans le nucléaire avec nous, ce n'est pas un engagement de quelques mois. Si vous nous achetez des satellites, ce n'est pas un engagement de quelques semaines. Si nous réalisons les tramways dans votre capitale, comme nous allons le faire, c'est un engagement dans le long terme.
Au fond, le message que je vais vous faire passer, est celui-ci, simple : ayez confiance dans la France. C'est la France du XXIe siècle. Elle est un partenaire qui ne vous décevra pas, par la qualité de nos technologies, par la qualité de nos entreprises, par la qualité de nos personnels. Et vous en aurez le retour. Nous avons fait un choix politique et j'espère, cher ami, vous avez vu que quand on fait un choix politique, la France l'assume. Il faut être dans cette région du monde, comme je suis persuadé qu'il faut être dans le Golfe persique, comme je suis persuadé qu'il faut reprendre position en Amérique latine avec des pays qui sont des têtes de pont, des pays qui sont leaders et avec lesquels la France construira des partenariats du XXIe siècle.
Voilà très exactement ce qu'est notre politique, M. le Président. Il n'y a pas d'un côté une politique économique, de l'autre une politique étrangère, du troisième une politique tout court. Il y a une politique cohérente : faire de la France l'un des pays les plus modernes au monde, faire de la France une référence, faire de la France la nation qui fait et pas simplement qui parle, faire de la France la nation de l'avenir et pas simplement celle de l'histoire et du passé. C'est cela que nous sommes venus construire ici dans ce jeune et si prometteur pays qui est le vôtre. J'espère que vous avez compris que cette démarche est une démarche de très grande conviction.
Bienvenue en France et merci aux entreprises françaises d'avoir compris combien le Kazakhstan est un pays phare pour la diplomatie française.