26 janvier 2001 - Seul le prononcé fait foi
Conférence de presse conjointe de M. Jacques Chirac, Président de la République, M. Heydar Alirezaoglou Aliev, Président de la République d'Azerbaïdjan et M. Robert Kotcharian, Président de la République d'Arménie, sur le règlement du conflit entre ces deux pays, Paris, le 26 janvier 2001.
LE PRESIDENT - J'ai été heureux de recevoir le Président ALIEV et le Président KOTCHARIAN à l'occasion de l'entrée de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie au Conseil de l'Europe. J'ai tenu à les féliciter, naturellement, et à noter qu'il s'agit là d'un témoignage important de l'enracinement de la démocratie au Caucase. Alors, bien entendu, à cette occasion j'ai été très heureux de pouvoir avoir avec les deux Présidents un entretien, qui nous a permis d'évoquer, naturellement, le conflit qui existe entre les deux pays. Et nous avons eu de ce point de vue un échange général mais je dirais extrêmement cordial. Je tiens à exprimer aux deux Présidents mes voeux très sincères pour souhaiter que sous l'impulsion notamment du groupe de Minsk, auquel comme vous le savez participe la France en qualité de co-président avec les Etats-Unis et la Russie, l'on puisse rapidement progresser vers une solution à ce conflit. Et je dis toute ma confiance aux deux Présidents. Il y aura d'autres réunions entre eux. Il y aura des réunions du groupe de Minsk pour faire des propositions et je souhaite que la paix puisse intervenir dans les meilleurs délais.
LE PRESIDENT ALIEV - Mesdames et Messieurs, j'éprouve un sentiment de grande satisfaction du fait que voilà plus de cinq heures que je suis au palais de l'Elysée et que Monsieur le Président Jacques CHIRAC m'a consacré autant de son temps. Je voudrais vous remercier, Monsieur le Président, de votre invitation à venir en France en visite officielle. Nous avons eu des entretiens, des rencontres très intéressantes et je voudrais également vous remercier pour nous avoir consacré autant de temps, à nous l'Azerbaïdjan, et je pense que le Président KOTCHARIAN partagera mon opinion. Vous avez aussi consacré beaucoup de temps à l'Arménie.
L'adhésion de l'Azerbaïdjan au Conseil de l'Europe est un événement d'ordre historique pour notre peuple et pour notre pays indépendant. Je voudrais remercier Monsieur le Président Jacques CHIRAC et le représentant de la France au Conseil de l'Europe pour l'aide et le soutien qui nous ont été apportés dans notre voie vers le Conseil. Il est en quelque sorte symbolique qu'aujourd'hui, avec le Président CHIRAC, nous arrosions cet événement.
Nous avons procédé à un échange d'opinions très important, très intéressant et utile sur les objectifs que l'Azerbaïdjan va poursuivre au sein du Conseil de l'Europe. Je voudrais déclarer une fois de plus que nous sommes fermement engagés dans la voie de coopération avec la France et que nous sommes fermement engagés dans la voie que poursuit le Conseil de l'Europe.
Nous avons également eu un échange de vues très important avec le Président arménien M. KOTCHARIAN en tête-à-tête. Nous avons consacré presque deux heures, en tête-à-tête, à la recherche de voies de règlement pacifique du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, à la recherche de compromis mutuellement acceptables. Notre entretien trilatéral avec la participation du Président CHIRAC a été aussi très agréable. Le Président CHIRAC en a déjà parlé mais je voudrais dire une fois de plus, pour nous l'Azerbaïdjan, pour moi en tant que le Président du pays, qu'il est extrêmement important que nous ayons à trois échangé nos opinions sur le règlement de ce problème très sérieux, très complexe qu'est le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
Monsieur le Président KOTCHARIAN et moi-même, nous nous sommes entendus pour poursuivre le dialogue qui existe déjà afin de pouvoir trouver enfin la solution à cette question difficile. Nous l'avons confirmé également lors de notre entretien trilatéral entre le Président Jacques CHIRAC, le Président KOTCHARIAN et moi-même.
Monsieur le Président de la République, je voudrais une fois de plus vous remercier pour cette journée d'aujourd'hui qui a été très intéressante pour moi. Et permettez-moi d'exprimer l'espoir que, dans l'avenir, vous n'allez pas ménager les efforts en tant que co-président du groupe de Minsk de l'OSCE afin de trouver une solution au conflit entre l'Arménie et l'AzerbaÏdjan.
LE PRESIDENT KOTCHARIAN - Mesdames et Messieurs, je voudrais tout d'abord remercier le Président CHIRAC pour l'initiative très importante et l'occasion qui m'a été accordée de rencontrer le Président ALIEV et, après, de nous voir à trois.
Les deux entretiens m'ont apparu très constructifs, le climat était extrêmement constructif et je crois que notre entretien trilatéral a été extrêmement important. C'est la première fois à mon sens que nous avons abordé le problème du conflit de manière aussi profonde et aussi large. Nous nous sommes entendus avec le Président ALIEV pour poursuivre la recherche d'une solution mutuellement acceptable et nous allons poursuivre les contacts étroits avec les co-présidents du groupe de Minsk et bien entendu avec la co-présidence française.
Je pense que la rencontre à Paris constituera une impulsion, a constitué une impulsion dans la recherche du règlement du conflit du Haut-Karabagh. Et je voudrais également remercier M. CHIRAC pour la bonne cuisine dont nous avons profitéà D'abord il nous a épuisés lors de l'entretien, après il nous a bien nourris.
LE PRESIDENT - Les Présidents sont très en retard mais ils ont accepté de répondre à une question chacun. Alors, question d'abord pour le Président ALIEV.
QUESTION - La question s'adresse aux deux Présidents. Aujourd'hui, c'est la quatorzième fois que vous vous rencontrez, est-ce que vous pouvez indiquer s'il y a une différence entre la première rencontre que vous avez eue et cette quatorzième rencontre ? Y-a-t-il cette différence, si oui, laquelle ? Et pourrait-on, une autre question, pourrait-on éventuellement s'attendre à un règlement du conflit si la troisième partie concernée, à savoir la République du Haut-Karabagh, est absente des négociations ?
LE PRESIDENT ALIEV - Je vous remercie de comptabiliser les rencontres que nous avons, moi-même je ne savais pas que c'était la quatorzième aujourd'hui. Cela témoigne de l'importance qu'on accorde à ces rencontres, de l'attention qui leur est portée. Mais nous nous rencontrons, non pas pour rendre le nombre des rencontres plus élevé, nous nous rencontrons pour trouver vraiment une solution au problème. Chaque fois, nous nous rendons compte que la compréhension mutuelle augmente. Ceci est déjà un grand succès. J'espère qu'on ne va pas assister à une centième rencontre. Quant à savoir quelle sera la rencontre qui pourra tirer un trait sur le processus de négociation, là, je ne peux pas vous dire pour l'instant.
Maintenant, concernant la troisième partie. Pour l'instant nous discutons la question avec le Président KOTCHARIAN, je pense que lorsque des solutions concrètes se dessineront, nous pourrons joindre aux négociations une troisième, quatrième, cinquième parties.
LE PRESIDENT KOTCHARIAN - La différence entre la première rencontre et la quatorzième ? Lors de la première rencontre, nous nous sommes scrutés, nous nous sommes regardés, nous nous sommes étudiés mutuellement. La deuxième rencontre, nous avons essayé de nous comprendre. Maintenant nous essayons de régler le problème.
Concernant la troisième partie, je connais les intérêts, les aspirations, les points de vue et les positions de cette troisième partie et j'essaie de les refléter dans ma position à moi, quoique je sois tout à fait d'accord avec vous qu'une décision positive, une décision équilibrée n'est pas possible sans participation d'une troisième partie.
LE PRESIDENT - Voilà, je vous remercie .
LE PRESIDENT ALIEV - Mesdames et Messieurs, j'éprouve un sentiment de grande satisfaction du fait que voilà plus de cinq heures que je suis au palais de l'Elysée et que Monsieur le Président Jacques CHIRAC m'a consacré autant de son temps. Je voudrais vous remercier, Monsieur le Président, de votre invitation à venir en France en visite officielle. Nous avons eu des entretiens, des rencontres très intéressantes et je voudrais également vous remercier pour nous avoir consacré autant de temps, à nous l'Azerbaïdjan, et je pense que le Président KOTCHARIAN partagera mon opinion. Vous avez aussi consacré beaucoup de temps à l'Arménie.
L'adhésion de l'Azerbaïdjan au Conseil de l'Europe est un événement d'ordre historique pour notre peuple et pour notre pays indépendant. Je voudrais remercier Monsieur le Président Jacques CHIRAC et le représentant de la France au Conseil de l'Europe pour l'aide et le soutien qui nous ont été apportés dans notre voie vers le Conseil. Il est en quelque sorte symbolique qu'aujourd'hui, avec le Président CHIRAC, nous arrosions cet événement.
Nous avons procédé à un échange d'opinions très important, très intéressant et utile sur les objectifs que l'Azerbaïdjan va poursuivre au sein du Conseil de l'Europe. Je voudrais déclarer une fois de plus que nous sommes fermement engagés dans la voie de coopération avec la France et que nous sommes fermement engagés dans la voie que poursuit le Conseil de l'Europe.
Nous avons également eu un échange de vues très important avec le Président arménien M. KOTCHARIAN en tête-à-tête. Nous avons consacré presque deux heures, en tête-à-tête, à la recherche de voies de règlement pacifique du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, à la recherche de compromis mutuellement acceptables. Notre entretien trilatéral avec la participation du Président CHIRAC a été aussi très agréable. Le Président CHIRAC en a déjà parlé mais je voudrais dire une fois de plus, pour nous l'Azerbaïdjan, pour moi en tant que le Président du pays, qu'il est extrêmement important que nous ayons à trois échangé nos opinions sur le règlement de ce problème très sérieux, très complexe qu'est le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
Monsieur le Président KOTCHARIAN et moi-même, nous nous sommes entendus pour poursuivre le dialogue qui existe déjà afin de pouvoir trouver enfin la solution à cette question difficile. Nous l'avons confirmé également lors de notre entretien trilatéral entre le Président Jacques CHIRAC, le Président KOTCHARIAN et moi-même.
Monsieur le Président de la République, je voudrais une fois de plus vous remercier pour cette journée d'aujourd'hui qui a été très intéressante pour moi. Et permettez-moi d'exprimer l'espoir que, dans l'avenir, vous n'allez pas ménager les efforts en tant que co-président du groupe de Minsk de l'OSCE afin de trouver une solution au conflit entre l'Arménie et l'AzerbaÏdjan.
LE PRESIDENT KOTCHARIAN - Mesdames et Messieurs, je voudrais tout d'abord remercier le Président CHIRAC pour l'initiative très importante et l'occasion qui m'a été accordée de rencontrer le Président ALIEV et, après, de nous voir à trois.
Les deux entretiens m'ont apparu très constructifs, le climat était extrêmement constructif et je crois que notre entretien trilatéral a été extrêmement important. C'est la première fois à mon sens que nous avons abordé le problème du conflit de manière aussi profonde et aussi large. Nous nous sommes entendus avec le Président ALIEV pour poursuivre la recherche d'une solution mutuellement acceptable et nous allons poursuivre les contacts étroits avec les co-présidents du groupe de Minsk et bien entendu avec la co-présidence française.
Je pense que la rencontre à Paris constituera une impulsion, a constitué une impulsion dans la recherche du règlement du conflit du Haut-Karabagh. Et je voudrais également remercier M. CHIRAC pour la bonne cuisine dont nous avons profitéà D'abord il nous a épuisés lors de l'entretien, après il nous a bien nourris.
LE PRESIDENT - Les Présidents sont très en retard mais ils ont accepté de répondre à une question chacun. Alors, question d'abord pour le Président ALIEV.
QUESTION - La question s'adresse aux deux Présidents. Aujourd'hui, c'est la quatorzième fois que vous vous rencontrez, est-ce que vous pouvez indiquer s'il y a une différence entre la première rencontre que vous avez eue et cette quatorzième rencontre ? Y-a-t-il cette différence, si oui, laquelle ? Et pourrait-on, une autre question, pourrait-on éventuellement s'attendre à un règlement du conflit si la troisième partie concernée, à savoir la République du Haut-Karabagh, est absente des négociations ?
LE PRESIDENT ALIEV - Je vous remercie de comptabiliser les rencontres que nous avons, moi-même je ne savais pas que c'était la quatorzième aujourd'hui. Cela témoigne de l'importance qu'on accorde à ces rencontres, de l'attention qui leur est portée. Mais nous nous rencontrons, non pas pour rendre le nombre des rencontres plus élevé, nous nous rencontrons pour trouver vraiment une solution au problème. Chaque fois, nous nous rendons compte que la compréhension mutuelle augmente. Ceci est déjà un grand succès. J'espère qu'on ne va pas assister à une centième rencontre. Quant à savoir quelle sera la rencontre qui pourra tirer un trait sur le processus de négociation, là, je ne peux pas vous dire pour l'instant.
Maintenant, concernant la troisième partie. Pour l'instant nous discutons la question avec le Président KOTCHARIAN, je pense que lorsque des solutions concrètes se dessineront, nous pourrons joindre aux négociations une troisième, quatrième, cinquième parties.
LE PRESIDENT KOTCHARIAN - La différence entre la première rencontre et la quatorzième ? Lors de la première rencontre, nous nous sommes scrutés, nous nous sommes regardés, nous nous sommes étudiés mutuellement. La deuxième rencontre, nous avons essayé de nous comprendre. Maintenant nous essayons de régler le problème.
Concernant la troisième partie, je connais les intérêts, les aspirations, les points de vue et les positions de cette troisième partie et j'essaie de les refléter dans ma position à moi, quoique je sois tout à fait d'accord avec vous qu'une décision positive, une décision équilibrée n'est pas possible sans participation d'une troisième partie.
LE PRESIDENT - Voilà, je vous remercie .