27 septembre 1996 - Seul le prononcé fait foi

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Lettres conjointes de MM. Jacques Chirac, Président de la République, Helmut Kohl, chancelier d'Allemagne, et John Major, Premier ministre de Grande-Bretagne, adressées à MM. Yasser Arafat, Président de l'Autorité Palestinienne, et Benyamin Netanyahou, Premier ministre d'Israël, sur l'application des accords de paix entre Israël et les Palestiniens le 27 septembre 1996.

Monsieur le Président,
- Comme vous le savez, nous venons de recevoir cette semaine le Premier ministre de l'Etat d'Israël, M. Benyamin Netanyahou pour examiner avec lui les perspectives du processus de paix au Proche-Orient. Il nous a fait part de sa volonté de respecter les engagements signés et de poursuivre les conversations avec l'Autorité palestinienne.
- Depuis, nous avons exprimé notre très vive préoccupation à la suite des tragiques événements qui viennent de se dérouler dans les Territoires palestiniens et qui risquent de mettre en péril le processus de paix au Proche-Orient.
- Nous souhaitons, par un appel commun et solennel, que nous vous adressons, vous encourager à continuer de prendre les mesures d'apaisement nécessaires. Nous lançons un appel dans le même sens, et avec beaucoup d'insistance, auprès du Premier ministre de l'Etat d'Israël.
- Nous estimons que chacun, sur le terrain, doit faire preuve de raison et prendre toutes ses responsabilités.
- Nous souhaitons vivement une reprise immédiate des négociations au plus haut niveau entre vous-même et M. Benyamin Netanyahou, selon des modalités agréées entre les parties. Cette négociation serait l'occasion d'examiner tous les sujets en suspens. Elle devrait permettre une application complète des accords signés et cela dans la perspective d'un accord concernant le statut final des Territoires palestiniens.
- Cette démarche nous paraît être la seule susceptible de ramener durablement le calme dans les Territoires et d'assurer la sécurité de tous les peuples de la région.
- Nous savons que votre attachement à la poursuite du processus de paix vous conduira à tout faire pour faire prévaloir la sagesse et la raison.
- Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre haute considération.\
Monsieur le Premier ministre,
- Nous avons été heureux de vous recevoir cette semaine pour vous réaffirmer notre amitié à l'égard de l'Etat d'Israël et examiner avec vous les perspectives du processus de paix. Vous nous avez fait part de votre souci de respecter les engagements signés et de poursuivre les conversations avec l'Autorité palestinienne. Depuis, nous avons exprimé notre forte préoccupation à la suite des graves événements qui viennent de se dérouler dans les Territoires autonomes et qui risquent de mettre en péril le processus de paix au Proche-Orient.
- Nous souhaitons prolonger nos conversations par un appel commun et solennel que nous vous adressons, afin de faire les gestes d'apaisement nécessaires. Nous nous félicitons d'ores et déjà de l'annonce de fermeture du tunnel sous la Ville sainte et souhaitons que d'autres mesures soient prises dans le même esprit.
- Nous estimons que chacun sur le terrain doit faire preuve de raison et prendre toutes ses responsabilités.
- Nous souhaitons vivement une reprise immédiate des négociations au plus haut niveau entre vous-même et M. Yasser Arafat, selon des modalités agréées par les parties. Nous lançons un appel dans le même sens auprès du président de l'Autorité palestinienne. Cette négociation serait l'occasion d'examiner tous les sujets en suspens. Elle devrait permettre une application complète des accords signés, et cela dans la perspective d'un accord concernant le statut final des Territoires palestiniens.
- Cette démarche nous paraît être la seule susceptible de ramener durablement le calme dans les Territoires et d'assurer la sécurité d'Israël.
- Nous comptons sur votre autorité et sur votre vision d'homme d'Etat pour faire prévaloir la sagesse et la paix, dans l'intérêt de tous les peuples de la région.
- Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de notre haute considération.
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