30 avril 1993 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République lors de la cérémonie de signature de la constitution de la République d'Andorre le 30 avril 1993 (en annexe dossier sur l'évolution des institutions andorranes et la nouvelle constitution).
Monsieur le syndic général, monsieur le vice syndic, madame et messieurs les conseillers, monsieur le Chef de gouvernement, mesdames et messieurs,
- C'est pour moi une cérémonie d'une valeur particulière. Non seulement par la valeur de vos propos en cet instant solennel, par votre présence à vous, madame et messieurs, mais aussi par la circonstance historique dont vous êtes les principaux acteurs. Vous avez eu raison de le dire, c'est le peuple andorran qui finalement a et devait avoir le dernier mot. Vous êtes ses interprètes, je vous reçois en tant que tels avec cette dimension nouvelle que vous confèrent les textes que nous allons signer.
- Il y a déjà pas mal d'années, je m'étais préoccupé des problèmes qui se posaient à Andorre. Et devant les revendications pour la plupart légitimes qui s'exprimaient, la qualité et la maturité de ce peuple et de ses représentants à quelque époque que ce fut, j'avais pensé que le moment était venu - surtout avec la création de la Communauté, avec le développement de l'Europe et la capacité pour vous-mêmes et vos concitoyens d'exprimer une voix originale dans un concert européen - de vous aider à parvenir au stade où nous sommes aujourd'hui.
- Cela a été un long cheminement qui posait beaucoup de problèmes politiques, beaucoup de problèmes juridiques, beaucoup de problèmes de droit international en particulier. De plus, la co-tutelle exercée par les co-princes à travers les siècles supposait un éventail d'accords qu'il n'était pas forcément très aisé d'obtenir.
- Nous arrivons au terme aujourd'hui. Je tiens à vous féliciter, messieurs et vous-mêmes en particulier. Je retiens les mots aimables à la fois riches de promesses et d'avenir. En hommage au peuple andorran, en acceptant votre invitation pour le jour qu'il conviendra de décider - je suis déjà allé un jour chez vous, je me souviens de quelle manière il fallait aller d'une commune à l'autre, sans quoi nous aurions commis une faute dramatique à l'égard des oubliés, et je reconnaissais dans cette façon de faire quelque chose de sympathique, c'est-à-dire un pays fondamentalement démocratique où dans chaque vallée, dans chaque commune une personnalité s'affirme £ et c'est le tout, la réunion de ces personnalités, qui fait Andorre - eh bien, je serai très content de le retrouver, d'une façon un peu différente, celle qui aura été voulue, acceptée, et qui aura réussi. Dans l'histoire de notre continent, ce n'est pas si habituel que de voir une harmonie présider ainsi à une évolution nécessaire.
- Donc, je vous souhaite bonne chance, je vous demande de transmettre au peuple andorran les sentiments qui sont les miens, de remercier l'ensemble des institutions qui ont été intéressées et directement impliquées dans l'acte que nous allons accomplir et tous mes voeux vont vers vous, vers vos personnes, vers vos fonctions et vers l'ensemble de vos concitoyens. Il faut qu'ils sachent qu'au Palais de l'Elysée, par la République française, et en ce jour, ils sont fraternellement reçus, comme des amis, des compagnons de vie et d'histoire. Et nous continuerons.\
- C'est pour moi une cérémonie d'une valeur particulière. Non seulement par la valeur de vos propos en cet instant solennel, par votre présence à vous, madame et messieurs, mais aussi par la circonstance historique dont vous êtes les principaux acteurs. Vous avez eu raison de le dire, c'est le peuple andorran qui finalement a et devait avoir le dernier mot. Vous êtes ses interprètes, je vous reçois en tant que tels avec cette dimension nouvelle que vous confèrent les textes que nous allons signer.
- Il y a déjà pas mal d'années, je m'étais préoccupé des problèmes qui se posaient à Andorre. Et devant les revendications pour la plupart légitimes qui s'exprimaient, la qualité et la maturité de ce peuple et de ses représentants à quelque époque que ce fut, j'avais pensé que le moment était venu - surtout avec la création de la Communauté, avec le développement de l'Europe et la capacité pour vous-mêmes et vos concitoyens d'exprimer une voix originale dans un concert européen - de vous aider à parvenir au stade où nous sommes aujourd'hui.
- Cela a été un long cheminement qui posait beaucoup de problèmes politiques, beaucoup de problèmes juridiques, beaucoup de problèmes de droit international en particulier. De plus, la co-tutelle exercée par les co-princes à travers les siècles supposait un éventail d'accords qu'il n'était pas forcément très aisé d'obtenir.
- Nous arrivons au terme aujourd'hui. Je tiens à vous féliciter, messieurs et vous-mêmes en particulier. Je retiens les mots aimables à la fois riches de promesses et d'avenir. En hommage au peuple andorran, en acceptant votre invitation pour le jour qu'il conviendra de décider - je suis déjà allé un jour chez vous, je me souviens de quelle manière il fallait aller d'une commune à l'autre, sans quoi nous aurions commis une faute dramatique à l'égard des oubliés, et je reconnaissais dans cette façon de faire quelque chose de sympathique, c'est-à-dire un pays fondamentalement démocratique où dans chaque vallée, dans chaque commune une personnalité s'affirme £ et c'est le tout, la réunion de ces personnalités, qui fait Andorre - eh bien, je serai très content de le retrouver, d'une façon un peu différente, celle qui aura été voulue, acceptée, et qui aura réussi. Dans l'histoire de notre continent, ce n'est pas si habituel que de voir une harmonie présider ainsi à une évolution nécessaire.
- Donc, je vous souhaite bonne chance, je vous demande de transmettre au peuple andorran les sentiments qui sont les miens, de remercier l'ensemble des institutions qui ont été intéressées et directement impliquées dans l'acte que nous allons accomplir et tous mes voeux vont vers vous, vers vos personnes, vers vos fonctions et vers l'ensemble de vos concitoyens. Il faut qu'ils sachent qu'au Palais de l'Elysée, par la République française, et en ce jour, ils sont fraternellement reçus, comme des amis, des compagnons de vie et d'histoire. Et nous continuerons.\