23 novembre 1992 - Seul le prononcé fait foi
Message de M. François Mitterrand, Président de la République, sur la rénovation des centres urbains dans le cadre de la protection du patrimoine, permettant l'insertion des plus démunis, Paris le 23 novembre 1992.
Mesdames, messieurs,
- Au moment où vous êtes réunis pour faire le bilan de trente années de politiques des "secteurs sauvegardés", je salue l'action de tous ceux qui pendant cette période ont oeuvré pour la renaissance de nos centres-villes et de nos quartiers anciens, les élus, les fonctionnaires, les maîtres d'oeuvres, les entrepreneurs, les artisans et les compagnons tailleurs de pierre, charpentiers, menuisiers, couvreurs...
- Au-delà des quatre-vingt villes qui bénéficient aujourd'hui d'un secteur sauvegardé, ce sont des activités, des métiers, une pratique qui touchent à toutes nos villes que vous avez su préserver et faire renaître et qui doivent à mes yeux servir de plus en plus deux grandes causes au service d'une ambitieuse politique de la ville.
- La première est celle de l'identité des villes, de leur histoire et de leur caractère, de leur beauté. L'aspect patrimonial de votre travail a largement contribué au développement d'une politique culturelle qui redonne aux habitants les repères, le sens et le goût des choses de la vie qui leur manquent tant dans les grands quartiers d'habitat social où nous travaillons par ailleurs à recréer une âme et des liens.
- La seconde c'est cette cause si actuelle du logement des plus démunis, des familles, des jeunes, des personnes âgées en difficultés... La réhabilitation de l'habitat ancien de nos centres villes est une des réponses à tant de problèmes d'insertion. Les tissus urbains denses de ces quartiers sont aussi des tissus où peuvent se retrouver les générations et les catégories sociales.
- L'expérience a déjà montré combien le patrimoine ancien, public et privé, s'il est restauré avec des aides publiques et fiscales adéquates, peut, de façon très efficace, relayer à grande échelle l'effort fait par ailleurs en faveur du logement public. Il faut avec vous aller plus loin dans ce sens.
- Avant bien d'autres, vous avez compris que la beauté des villes est une question étroitement liée au respect que l'on doit aux habitants, nécessaire à leur épanouissement.
- Ainsi votre action participe-t-elle directement de façon remarquable à cette politique de la ville, que j'ai personnellement voulue, que j'ai demandé au gouvernement de mettre en oeuvre et qui mobilise tant de personne, d'énergie et de conviction.\
- Au moment où vous êtes réunis pour faire le bilan de trente années de politiques des "secteurs sauvegardés", je salue l'action de tous ceux qui pendant cette période ont oeuvré pour la renaissance de nos centres-villes et de nos quartiers anciens, les élus, les fonctionnaires, les maîtres d'oeuvres, les entrepreneurs, les artisans et les compagnons tailleurs de pierre, charpentiers, menuisiers, couvreurs...
- Au-delà des quatre-vingt villes qui bénéficient aujourd'hui d'un secteur sauvegardé, ce sont des activités, des métiers, une pratique qui touchent à toutes nos villes que vous avez su préserver et faire renaître et qui doivent à mes yeux servir de plus en plus deux grandes causes au service d'une ambitieuse politique de la ville.
- La première est celle de l'identité des villes, de leur histoire et de leur caractère, de leur beauté. L'aspect patrimonial de votre travail a largement contribué au développement d'une politique culturelle qui redonne aux habitants les repères, le sens et le goût des choses de la vie qui leur manquent tant dans les grands quartiers d'habitat social où nous travaillons par ailleurs à recréer une âme et des liens.
- La seconde c'est cette cause si actuelle du logement des plus démunis, des familles, des jeunes, des personnes âgées en difficultés... La réhabilitation de l'habitat ancien de nos centres villes est une des réponses à tant de problèmes d'insertion. Les tissus urbains denses de ces quartiers sont aussi des tissus où peuvent se retrouver les générations et les catégories sociales.
- L'expérience a déjà montré combien le patrimoine ancien, public et privé, s'il est restauré avec des aides publiques et fiscales adéquates, peut, de façon très efficace, relayer à grande échelle l'effort fait par ailleurs en faveur du logement public. Il faut avec vous aller plus loin dans ce sens.
- Avant bien d'autres, vous avez compris que la beauté des villes est une question étroitement liée au respect que l'on doit aux habitants, nécessaire à leur épanouissement.
- Ainsi votre action participe-t-elle directement de façon remarquable à cette politique de la ville, que j'ai personnellement voulue, que j'ai demandé au gouvernement de mettre en oeuvre et qui mobilise tant de personne, d'énergie et de conviction.\