3 juin 1992 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, lors de la remise des médailles de la famille française, Paris le 3 juin 1992.
Mesdames et messieurs,
- Je suis heureux de vous accueillir aujourd'hui pour une cérémonie qui doit être également un moment d'amitié. Nous la célébrons ensemble, chaque année, depuis onze ans.
- Monsieur le président, je vous remercie de vos propos. Vous savez combien j'apprécie vos avis, l'action personnelle que vous menez et la conviction avec laquelle vous représentez l'Union Nationale des Associations Familiales. A ce titre, vous êtes le principal responsable d'une organisation exceptionnelle puisqu'elle représente toutes les familles de France sans distinction. Vous avez progressivement organisé l'un des plus vastes réseaux d'associations et d'unions départementales du pays qui désigne plus de 30000 représentants dans toutes les instances où doit être pris en compte l'intérêt des familles. A ceux qui autour de vous, donc par milliers participent si activement à la vie de votre association et des autres, je vous demande, monsieur le président, de bien vouloir transmettre mes félicitations et mes encouragements.
- La famille a changé pendant cette décennie. Elle est, je crois, plus ouverte, plus respectueuse de l'autonomie de chacun. On la dit parfois en crise, j'ai plutôt le sentiment contraire. Si la civilisation urbaine affaiblit la famille, la prolongation de la vie, sans doute un besoin profond ressenti par les enfants devant le risque de dispersion et d'éclatement, tout cela donne le sentiment aux jeunes de notre pays que la famille reste pour eux l'endroit où l'on retrouve ceux que l'on aime.
- Vous, mesdames et messieurs, vous êtes aujourd'hui les témoins, les porteurs de cet espoir, de cette volonté puisque vous témoignez ici d'une vie consacrée à des enfants nombreux, aux charges que cela représente, aux responsabilités immenses que vous devez assumer. Que d'amour, que de dévouement que de disponibilité, d'attention, on en parle au fond jamais mais on le vit chaque jour. C'est dans les familles que se forme le patrimoine affectif avec lequel chaque être affronte la vie et ceux qui en sont privés le savent bien, qui souvent ne s'en remettent pas. Vous êtes le lien entre les générations, le lieu où se transmet ce qui ne sera jamais enseigné ailleurs, la continuité, la permanence d'une société fondée sur des valeurs de civilisation essentielles. Dans les périodes difficiles vous pouvez être, vous devez être un rempart contre l'exclusion, contre l'isolement, ceux vers lesquels on se tourne dans la difficulté pour trouver le réconfort et le soutien. N'est-ce pas votre vie de chaque jour que de donner un peu plus, parfois même au-delà de vos forces simplement parce qu'il le faut et vous le ressentez profondément dans votre coeur.
- Mesdames et messieurs, au moment de remettre les distinctions pour lesquelles vous êtes rassemblés, distinctions accordées en reconnaissance de vos mérites, je forme pour vous des voeux de réussite et de bonheur.\
- Je suis heureux de vous accueillir aujourd'hui pour une cérémonie qui doit être également un moment d'amitié. Nous la célébrons ensemble, chaque année, depuis onze ans.
- Monsieur le président, je vous remercie de vos propos. Vous savez combien j'apprécie vos avis, l'action personnelle que vous menez et la conviction avec laquelle vous représentez l'Union Nationale des Associations Familiales. A ce titre, vous êtes le principal responsable d'une organisation exceptionnelle puisqu'elle représente toutes les familles de France sans distinction. Vous avez progressivement organisé l'un des plus vastes réseaux d'associations et d'unions départementales du pays qui désigne plus de 30000 représentants dans toutes les instances où doit être pris en compte l'intérêt des familles. A ceux qui autour de vous, donc par milliers participent si activement à la vie de votre association et des autres, je vous demande, monsieur le président, de bien vouloir transmettre mes félicitations et mes encouragements.
- La famille a changé pendant cette décennie. Elle est, je crois, plus ouverte, plus respectueuse de l'autonomie de chacun. On la dit parfois en crise, j'ai plutôt le sentiment contraire. Si la civilisation urbaine affaiblit la famille, la prolongation de la vie, sans doute un besoin profond ressenti par les enfants devant le risque de dispersion et d'éclatement, tout cela donne le sentiment aux jeunes de notre pays que la famille reste pour eux l'endroit où l'on retrouve ceux que l'on aime.
- Vous, mesdames et messieurs, vous êtes aujourd'hui les témoins, les porteurs de cet espoir, de cette volonté puisque vous témoignez ici d'une vie consacrée à des enfants nombreux, aux charges que cela représente, aux responsabilités immenses que vous devez assumer. Que d'amour, que de dévouement que de disponibilité, d'attention, on en parle au fond jamais mais on le vit chaque jour. C'est dans les familles que se forme le patrimoine affectif avec lequel chaque être affronte la vie et ceux qui en sont privés le savent bien, qui souvent ne s'en remettent pas. Vous êtes le lien entre les générations, le lieu où se transmet ce qui ne sera jamais enseigné ailleurs, la continuité, la permanence d'une société fondée sur des valeurs de civilisation essentielles. Dans les périodes difficiles vous pouvez être, vous devez être un rempart contre l'exclusion, contre l'isolement, ceux vers lesquels on se tourne dans la difficulté pour trouver le réconfort et le soutien. N'est-ce pas votre vie de chaque jour que de donner un peu plus, parfois même au-delà de vos forces simplement parce qu'il le faut et vous le ressentez profondément dans votre coeur.
- Mesdames et messieurs, au moment de remettre les distinctions pour lesquelles vous êtes rassemblés, distinctions accordées en reconnaissance de vos mérites, je forme pour vous des voeux de réussite et de bonheur.\