15 mai 1991 - Seul le prononcé fait foi

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Lettre de démission de M. Michel Rocard, Premier ministre, et réponse de M. François Mitterrand, Président de la République, Paris le 15 mai 1991.

`Lettre de M. ROCARD` Monsieur le Président de la République,
- Vous avez bien voulu me faire part de votre intention de former un nouveau gouvernement.
- Celui que j'ai eu l'honneur de diriger depuis trois ans s'est attaché à réformer la France en profondeur. Pour inachevée qu'elle soit, cette tâche est largement avancée dans de nombreux domaines, grâce notamment à l'action de chacun des membres du gouvernement, auxquels je veux ici rendre hommage.
- A l'heure où il me faut vous présenter la démission de ce gouvernement, je tiens à vous dire combien j'ai été sensible à l'honneur de le conduire, combien m'a passionné l'oeuvre accomplie et combien cette dernière me rend plein d'espoir pour la France et pour les Français face à un avenir qu'ils ont su préparer.
- Permettez-moi enfin d'exprimer, à vous personnellement, la chaleur de mes sentiments, que trois années de travail en commun au service de notre pays ont considérablement nourris et renforcés.
- Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de mon fidèle respect et de ma haute considération.
- `Lettre du PRESIDENT`
- Monsieur le Premier ministre,
- Au moment où vous quittez les responsabilités que je vous ai confiées, je tiens à vous remercier chaleureusement pour le travail accompli depuis trois ans.
- L'Histoire de notre pays retiendra, soyez-en sûr, l'intense activité qui fut celle de vos gouvernements, les réformes que vous avez réalisées et les actions que vous avez engagées qui contribueront à assurer l'avenir de la France et à améliorer la situation de nos compatriotes.
- Je sais la part qui a été prise par chaque ministre et secrétaire d'Etat : je vous demande d'être mon interprête auprès d'eux.
- Commence aujourd'hui une nouvelle étape de notre vie publique : j'ai la conviction qu'elle vous offrira d'autres occasions de servir la France.
- Veuillez agréer, monsieur le Premier ministre, l'expression de mes sentiments les plus cordiaux.\