14 mai 1990 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, notamment sur l'Académie des Sciences, l'importance de la coopération internationale en matière scientifique, et sur M. Ephraïm Katsir, Paris, le 14 mai 1990.
Mesdames et messieurs,
- C'est une occasion exceptionnelle qui fait que nous soyons réunis en cette fin d'après-midi au Palais de l'Elysée.
- A l'origine, une initiative et une décision de notre Académie des sciences. Je tiens à saluer ses représentants ici présents. L'Académie des sciences remplit un rôle très important pour notre pays et si j'ai dit pour notre pays c'est parce que ses membres sont issus de notre nation et, comme chacun sait, la science est universelle ce qui veut dire que cette académie accomplit une mission qui ne connaît pas de frontières. Cette mission est celle de la connaissance et de l'esprit et précisément elle a songé à élire, c'est une tradition qui prend une nouvelle ampleur, trente associés venus des pays étrangers. Vous, mesdames et messieurs ici présents, que j'aurai le plaisir de saluer dans un moment, individuellement.
- L'ensemble des associés étrangers ainsi désignés par l'Académie des sciences représente la plus grande diversité dans le domaine du savoir, de la recherche, de la manière dont l'homme peu à peu apprend à maîtriser les secrets de la matière.
- Voilà pourquoi je tiens à saluer à la fois et notre Académie des sciences et les éminents invités étrangers qui apporteront leur prestige, leur connaissance et je l'espère leur amitié.
- Le domaine de la science, celui de la recherche, c'est un des domaines que j'ai voulu depuis le premier jour placer au premier rang à une époque où les progrès sont incessants. Je crois que rien de ce qui touche à la vie d'un peuple ne peut demeurer extérieur à cette capacité de comprendre et de savoir et l'ensemble des énergies recelées par un peuple en mouvement trouve une nouvelle dimension et surtout des itinéraires pour que les nouvelles générations s'exaltent, s'intéressent, s'orientent et viennent à leur tour apporter leur contribution. Voilà pourquoi j'attache de l'importance à cette cérémonie de ce soir.
- Je vous remercie d'avoir bien voulu répondre à mon invitation. Si j'avais une ambition parmi d'autres à la fonction qui est la mienne ce serait bien celle qui consisterait à contribuer dans la mesure de mes moyens et de mon action à élever le degré de conscience et de connaissance qui feront de notre époque une époque riche en possibilités de toutes sortes. Le champ est immense, nous n'en connaissons pas les limites mais faire quelques pas dans sa direction c'est la noblesse même d'une démarche humaine et c'est l'intérêt le plus évident d'un peuple qui veut vivre.
- Nous avons une petite cérémonie qui aura valeur de symbole pour illustrer à la fois votre présence et mes propos en même temps que l'initiative de notre Académie des Sciences.\
Je vais remettre sa distinction dans l'ordre de la Légion d'honneur à M. Ephraïm Katsir. Vous le connaissez pour la plupart. Il fait partie de cette cohorte d'hommes éminents qui illustrent la recherche et la pensée de notre temps depuis les jours de sa jeunesse, assistant de faculté, travaillant à l'Institut Weizmann en Israël et appelé en raison même de son savoir un peu partout, à la fois en Israël dans son pays, Jérusalem, Tel Aviv, toujours fidèle à l'Institut Weizmann mais aussi à un nombre considérable des plus hautes universités américaines. Faut-il citer l'Institut technologique dans le Massachussets, faut-il citer San Diego, faut-il citer Washington, la liste est longue. Elle est trop longue pour ma mémoire, pas trop longue certes pour le bien des étudiants. De même sont venues déjà les récompenses, les distinctions les plus hautes, celles auxquelles M. Katsir est beaucoup plus sensible c'est-à-dire celles qui viennent de ses propres confrères, de ses propres collègues dans la recherche et dans la science.
- Je n'oublie pas non plus que Ephraïm Katsir a été le quatrième Président de l'Etat d'Israël et qu'à ce titre il a pris une part éminente à l'édification d'un Etat et à la sauvegarde d'un peuple pour assumer un idéal vieux de milliers d'années. Sa fidélité à la science sous toutes ses formes surtout de la biophysique est donc valeur universelle comme l'est sa fidèlité à son peuple qui lui-même se trouve être à l'origine de bien des valeurs partagées à travers le monde.
- Je vais maintenant procéder à la remise de cette distinction.\
- C'est une occasion exceptionnelle qui fait que nous soyons réunis en cette fin d'après-midi au Palais de l'Elysée.
- A l'origine, une initiative et une décision de notre Académie des sciences. Je tiens à saluer ses représentants ici présents. L'Académie des sciences remplit un rôle très important pour notre pays et si j'ai dit pour notre pays c'est parce que ses membres sont issus de notre nation et, comme chacun sait, la science est universelle ce qui veut dire que cette académie accomplit une mission qui ne connaît pas de frontières. Cette mission est celle de la connaissance et de l'esprit et précisément elle a songé à élire, c'est une tradition qui prend une nouvelle ampleur, trente associés venus des pays étrangers. Vous, mesdames et messieurs ici présents, que j'aurai le plaisir de saluer dans un moment, individuellement.
- L'ensemble des associés étrangers ainsi désignés par l'Académie des sciences représente la plus grande diversité dans le domaine du savoir, de la recherche, de la manière dont l'homme peu à peu apprend à maîtriser les secrets de la matière.
- Voilà pourquoi je tiens à saluer à la fois et notre Académie des sciences et les éminents invités étrangers qui apporteront leur prestige, leur connaissance et je l'espère leur amitié.
- Le domaine de la science, celui de la recherche, c'est un des domaines que j'ai voulu depuis le premier jour placer au premier rang à une époque où les progrès sont incessants. Je crois que rien de ce qui touche à la vie d'un peuple ne peut demeurer extérieur à cette capacité de comprendre et de savoir et l'ensemble des énergies recelées par un peuple en mouvement trouve une nouvelle dimension et surtout des itinéraires pour que les nouvelles générations s'exaltent, s'intéressent, s'orientent et viennent à leur tour apporter leur contribution. Voilà pourquoi j'attache de l'importance à cette cérémonie de ce soir.
- Je vous remercie d'avoir bien voulu répondre à mon invitation. Si j'avais une ambition parmi d'autres à la fonction qui est la mienne ce serait bien celle qui consisterait à contribuer dans la mesure de mes moyens et de mon action à élever le degré de conscience et de connaissance qui feront de notre époque une époque riche en possibilités de toutes sortes. Le champ est immense, nous n'en connaissons pas les limites mais faire quelques pas dans sa direction c'est la noblesse même d'une démarche humaine et c'est l'intérêt le plus évident d'un peuple qui veut vivre.
- Nous avons une petite cérémonie qui aura valeur de symbole pour illustrer à la fois votre présence et mes propos en même temps que l'initiative de notre Académie des Sciences.\
Je vais remettre sa distinction dans l'ordre de la Légion d'honneur à M. Ephraïm Katsir. Vous le connaissez pour la plupart. Il fait partie de cette cohorte d'hommes éminents qui illustrent la recherche et la pensée de notre temps depuis les jours de sa jeunesse, assistant de faculté, travaillant à l'Institut Weizmann en Israël et appelé en raison même de son savoir un peu partout, à la fois en Israël dans son pays, Jérusalem, Tel Aviv, toujours fidèle à l'Institut Weizmann mais aussi à un nombre considérable des plus hautes universités américaines. Faut-il citer l'Institut technologique dans le Massachussets, faut-il citer San Diego, faut-il citer Washington, la liste est longue. Elle est trop longue pour ma mémoire, pas trop longue certes pour le bien des étudiants. De même sont venues déjà les récompenses, les distinctions les plus hautes, celles auxquelles M. Katsir est beaucoup plus sensible c'est-à-dire celles qui viennent de ses propres confrères, de ses propres collègues dans la recherche et dans la science.
- Je n'oublie pas non plus que Ephraïm Katsir a été le quatrième Président de l'Etat d'Israël et qu'à ce titre il a pris une part éminente à l'édification d'un Etat et à la sauvegarde d'un peuple pour assumer un idéal vieux de milliers d'années. Sa fidélité à la science sous toutes ses formes surtout de la biophysique est donc valeur universelle comme l'est sa fidèlité à son peuple qui lui-même se trouve être à l'origine de bien des valeurs partagées à travers le monde.
- Je vais maintenant procéder à la remise de cette distinction.\