1 juin 1989 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, lors de la remise de la Légion d'honneur à Franck Piccard, Val d'Isère le 1er juin 1989.

Monsieur le maire,
- Je commencerai par vous remercier de vos paroles d'accueil qui ont suivi, au demeurant, une petite promenade dans Val d'Isère où vous avez eu le temps de m'expliquer pas mal de choses sur la manière dont cette commune s'est développée, à la fois vos souvenirs et vos ambitions. Je vous en remercie.
- Je vois plus Jean-Claude Killy avec lequel je suis depuis ce matin et qui se retrouve tout à fait chez lui. Les encouragements et les félicitations qu'il a adressés à son jeune camarade de sport, Franck Piccard, sonnaient justes. A quelques années des jeux olympiques qui se dérouleront dans ces lieux et dans les communes voisines, il est très important de servir les symboles. Il faut en remercier le Président du Comité international olympique qui se trouve parmi nous, M. Samaranch, le Président national qui parmi nous également, M. Paillou, il faut remercier le Président du Conseil général de Savoie qui a beaucoup travaillé autour de ces constructions. Il s'est lancé comme cela un peu dans le vide comme le font les champions de ski à un dixième de seconde du départ - ils ne savent pas trop ce qu'il y a en dessous - et il faut à ce moment-là que la volonté soit forte et la décision immédiate.
- Maintenant je vais remettre la croix de chevalier de la Légion d'honneur à Franck Piccard. Je crois que Jean-Claude Killy en a dit assez. Il est l'un de ceux qui, nés dans cette région, ont été nourris à ces disciplines, qui ont appris en naissant la valeur de l'effort, qui ont conçu une grande ambition sans quoi il est impossible d'aller beaucoup plus loin en acceptant de payer cette ambition, de nombreux sacrifices. C'est le lot de tout champion. Jean-Claude Killy avait raison de le dire à l'instant, c'est vrai qu'autour du nom de Franck Piccard, symbole de l'effort national français, nous avons connu de grands moments.\