4 avril 1989 - Seul le prononcé fait foi
Conférence de presse de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'issue de sa rencontre avec le chancelier allemand Helmut Kohl, notamment sur le conflit libanais et les initiatives françaises, Günzburg, le 4 avril 1989.
Je voudrais mettre l'accent sur un point. Lors du prochain sommet de Madrid, il faut absolument enclencher un processus sur l'union économique et monétaire et par voie de conséquence sur le droit social européen. Sur l'environnement, nous nous sommes réjouis des résultats de la conférence de La Haye, puisque aussi bien le chancelier que moi-même y avons participé.
- Nous venons de faire un tour d'horizon touchant à tous ces problèmes. J'ai insisté sur l'angoissante question du Liban. Une fois dépassés les arguments juridiques ou constitutionnels, le souci des prudences et des équilibres, il apparaît qu'une population tout entière risque d'être anéantie par la violence dans les jours, les semaines et les mois qui viennent. Du côté de la diplomatie française, toute une série de démarches ont été accomplies, côté Ligue arabe, côté Etats-Unis d'Amérique, côté Union soviétique, côté Communauté européenne.
- Mais, indiscutablement, la voie diplomatique qui s'impose paraît à elle seule impuissante à s'opposer à ceux qui veulent détruire le Liban. Il y a donc une urgence que l'opinion internationale doit saisir et en tout cas ceux qui se sentent responsables du sort de minorités qui ne peuvent être livrés aux seuls excès de la force. Il y a donc là un problème très difficile à traiter, sur lequel j'ai naturellement attiré l'attention du chancelier. Ce n'était même pas nécessaire, tout naturellement nous nous sommes trouvés sur la même longueur d'onde.
- J'ai cité la Ligue arabe, j'ai cité les Américains, j'ai cité l'Union soviétique, j'ai cité la Communauté européenne. J'aurais pu continuer la liste comme cela, l'ambassadeur du Liban a été reçu par le ministre des affaires étrangères. C'est une affaire que je suis personnellement de très près. Il semble bien que la diplomatie offre encore certaines chances, pour peu que la conscience universelle se réveille. S'il s'agissait de l'Afghanistan ou de l'Afrique du Sud, peut-être y aurait-il eu déjà des réactions plus sensibles. Je suis l'un de ceux qui entend alerter, à très bref délai, pour cause de nécessité, la conscience universelle.\
- Nous venons de faire un tour d'horizon touchant à tous ces problèmes. J'ai insisté sur l'angoissante question du Liban. Une fois dépassés les arguments juridiques ou constitutionnels, le souci des prudences et des équilibres, il apparaît qu'une population tout entière risque d'être anéantie par la violence dans les jours, les semaines et les mois qui viennent. Du côté de la diplomatie française, toute une série de démarches ont été accomplies, côté Ligue arabe, côté Etats-Unis d'Amérique, côté Union soviétique, côté Communauté européenne.
- Mais, indiscutablement, la voie diplomatique qui s'impose paraît à elle seule impuissante à s'opposer à ceux qui veulent détruire le Liban. Il y a donc une urgence que l'opinion internationale doit saisir et en tout cas ceux qui se sentent responsables du sort de minorités qui ne peuvent être livrés aux seuls excès de la force. Il y a donc là un problème très difficile à traiter, sur lequel j'ai naturellement attiré l'attention du chancelier. Ce n'était même pas nécessaire, tout naturellement nous nous sommes trouvés sur la même longueur d'onde.
- J'ai cité la Ligue arabe, j'ai cité les Américains, j'ai cité l'Union soviétique, j'ai cité la Communauté européenne. J'aurais pu continuer la liste comme cela, l'ambassadeur du Liban a été reçu par le ministre des affaires étrangères. C'est une affaire que je suis personnellement de très près. Il semble bien que la diplomatie offre encore certaines chances, pour peu que la conscience universelle se réveille. S'il s'agissait de l'Afghanistan ou de l'Afrique du Sud, peut-être y aurait-il eu déjà des réactions plus sensibles. Je suis l'un de ceux qui entend alerter, à très bref délai, pour cause de nécessité, la conscience universelle.\