16 février 1988 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration à la presse de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'issue de l'entretien avec le général André Kolingba, Président de la République centrafricaine, Paris, Palais de l'Élysée, mardi 16 février 1988.

Mesdames et messieurs,
- Nous avons été très heureux de recevoir à Paris, au Palais de l'Elysée, le Président de la République centrafricaine, le Président Kolingba, pour de nombreuses raisons.
- La première est que nous nous sommes connus, dès le point de départ, au moment où le Président Kolingba s'est trouvé devant une situation intérieure extrêmement difficile, et sur le -plan politique, et sur le -plan économique. Il a fallu un grand courage, beaucoup de détermination, et beaucoup de sens de l'Etat, pour dominer cette difficulté. Non seulement j'ai suivi moi-même tous ses efforts, mais en raison de nos amicales relations, je me suis efforcé, au nom de la France, de contribuer à l'effort centrafricain. Je dois dire à quel point nous avons apprécié l'oeuvre accomplie. Aujourd'hui, le Centrafrique connaît des difficultés comme tous les pays en voie de développement qui produisent des matières premières qui sont soumises à des fluctuations insensées. Mais l'administration, la gestion des affaires, le sens de la responsabilité font que la République centrafricaine est un pays qui marche, et cela est dû surtout à la sagesse et à l'esprit de décision du Président Kolingba. Je tenais à le dire ici devant la presse française et étrangère, qui me fait le plaisir d'être ici présente, pour lui dire que nous souhaitons que la France lui réserve le meilleur accueil, qu'il puisse mener à bien les conversations qu'il aura au cours de ces deux jours, dans tous les milieux, et particulièrement avec le gouvernement de la République. Il est accompagné de Mme Kolingba, qui elle-même connaît bien notre pays où plusieurs de ses enfants sont aujourd'hui étudiants et collégiens. Nous avons parlé, naturellement, de la situation économique de la République centrafricaine, ses principales productions, ses échanges. Nous avons aussi abordé la situation internationale de la région, les problèmes de voisinage. Bref, nous avons, je crois, même en trop peu de temps, abordé les problèmes utiles.
- Je tenais à vous dire, mesdames et messieurs, que pour la France, c'est véritablement un honneur que de recevoir le Président Kolingba, une personnalité amicale, solide, responsable, et qui montre bien ce que l'Afrique est en mesure d'accomplir, quand on sait attendre d'un peuple le sentiment de la discipline, du courage, de l'abnégation, ce qui a été réalisé jusqu'ici, en République centrafricaine. Les difficultés n'ont pas manqué, vous le savez bien. Il est important de dire, au Président Kolingba, aujourd'hui, à quel point nous sommes sensibles à ses efforts. Je lui laisse maintenant le soin de dire quelques mots, s'il le souhaite.
- (Intervention du Président Kolingba)
- Voilà, mesdames et messieurs, nous tenions à venir vous saluer, c'est fait. Le Président Kolingba restera également demain et après-demain. Mme Kolingba est également notre invitée. Vous aurez surement d'autres occasions de vous entretenir avec le Président Kolingba. Nous vous remercions, en tout cas, d'avoir bien voulu venir, aujourd'hui à l'Elysée, pour cette brève rencontre.\