29 novembre 1986 - Seul le prononcé fait foi
Message de M. François Mitterrand, Président de la République, adressé à M. Robert Fabre, membre du Conseil constitutionnel, à l'occasion des "Etats généraux du civisme" à la Sorbonne, Paris, samedi 29 novembre 1986.
Depuis qu'existe la cité et, avec elle, le long cheminement des hommes vers la démocratie, se façonne l'accomplissement civique des individus. Réservé à quelques-uns hier, l'engagement dans la société est aujourd'hui largement répandu et l'aspiration de nos concitoyens à exercer, ici ou là, les responsabilités les plus diverses, ne cesse de croître.
- Le civisme, c'est d'abord une exigence de participation des citoyens aux décisions qui les concernent, aux institutions, collectivités locales, associations, partis ou syndicats, où se nouent les dialogues, s'organisent les débats, s'arbitrent les conflits, se prennent les responsabilités. La capacité donnée au plus grand nombre de juger par soi-même, de connaître, donc d'agir dans la cité, est l'essence de la démocratie.
- Mais le civisme, c'est aussi une école de solidarité, l'intérêt porté aux plus démunis, à ceux qui peuvent à tout moment être écartés, rejetés aux marges de la société, emportés par le tourbillon d'une mutation qui bouleverse les équilibres d'hier et écarte nombre d'entre nous de la maîtrise de leur propre vie, de leur propre destinée. A la tentation, sans cesse présente, de l'égoïsme et du chacun pour soi, il est un antidote précieux.
- Contre les agressions venues du dehors, les incertitudes des temps difficiles, l'engagement civique est, pour chaque individu, le meilleur moyen d'échapper à la solitude, de se sentir membre d'une collectivité, son village, son quartier, sa ville, son pays, sa patrie, la France. C'est pourquoi je félicite Robert Fabre et, avec lui, toutes celles et tous ceux qui sont à l'origine de ces "Etats généraux du civisme". Je souhaite qu'ils contribuent à faire valoir les principes et les vertus qui fondent et illustrent notre démocratie, dans ce qu'elle a de plus vivant, et je les accompagne de mes voeux.\
- Le civisme, c'est d'abord une exigence de participation des citoyens aux décisions qui les concernent, aux institutions, collectivités locales, associations, partis ou syndicats, où se nouent les dialogues, s'organisent les débats, s'arbitrent les conflits, se prennent les responsabilités. La capacité donnée au plus grand nombre de juger par soi-même, de connaître, donc d'agir dans la cité, est l'essence de la démocratie.
- Mais le civisme, c'est aussi une école de solidarité, l'intérêt porté aux plus démunis, à ceux qui peuvent à tout moment être écartés, rejetés aux marges de la société, emportés par le tourbillon d'une mutation qui bouleverse les équilibres d'hier et écarte nombre d'entre nous de la maîtrise de leur propre vie, de leur propre destinée. A la tentation, sans cesse présente, de l'égoïsme et du chacun pour soi, il est un antidote précieux.
- Contre les agressions venues du dehors, les incertitudes des temps difficiles, l'engagement civique est, pour chaque individu, le meilleur moyen d'échapper à la solitude, de se sentir membre d'une collectivité, son village, son quartier, sa ville, son pays, sa patrie, la France. C'est pourquoi je félicite Robert Fabre et, avec lui, toutes celles et tous ceux qui sont à l'origine de ces "Etats généraux du civisme". Je souhaite qu'ils contribuent à faire valoir les principes et les vertus qui fondent et illustrent notre démocratie, dans ce qu'elle a de plus vivant, et je les accompagne de mes voeux.\