Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, lors de l'arrivée du général Eyadema, Président du Togo, à Orly, lundi 10 juin 1985.

Monsieur le président,
- Nous vous accueillons, ce n'est pas la première fois, mais de cette façon plus officielle, plus solennelle encore, comme toujours avec le plaisir de l'amitié. J'ai moi-même pu il y a quelques temps bénéficier de votre accueil, j'en ai perçu la chaleur, la solidité des liens qui nous unissent, la force historique de tout ce qui organise la relation entre le Togo et la France.
- Soyez le bienvenu, à peine arrivé sur notre terre, sur cet aéroport avant que pendant les jours qui suivent vous soyez l'hôte, accueilli avec joie, par les représentants de la France.
- Nous aurons l'occasion de nous entretenir des problèmes qui nous préoccupent. Peu nombreux sont ceux qui relèvent de la relation bilatérale puisque nous savons les harmoniser, mais vous êtes aussi un chef d'Etat écouté en Afrique, votre voix est l'une de celle sur lesquelles on compte chaque fois qu'il s'agit d'établir un équilibre, de préserver les chances de la paix. On connaît la valeur de vos conseils pour que l'Afrique tout entière sorte enfin, grâce, il faut l'espérer à la compréhension des pays industriels du Nord, de la situation qu'elle connaît, dont elle souffre et qui la laisse à la merci de trop d'événements qui ne dépendent pas de sa seule volonté.
- A cet égard, j'ai toujours trouvé auprès de vous les avis, le -concours que l'on peut normalement attendre de ceux auxquels on a confiance. Je tiens donc à vous redire dès ces premiers instants le plaisir, la joie, l'amitié, la confiance, c'est dire dans quel esprit commence ce voyage dont nous nous réjouissons.\