3 mars 1982 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion en Israel, mercredi 3 mars 1982

Monsieur le président,
- Mesdames et messieurs,
- Je suis heureux, en effet, de revenir chez vous comme Président de la République et au nom du peuple français, je viens saluer le peuple d'Israel, rendre hommage à ses institutions, dialoguer pendant deux journées avec ceux qui le représentent. Nous avons, je le crois, quelque chose à nous dire.
- Je suis très sensible, monsieur le président de la République, aux paroles de bienvenue que vous venez de prononcer. Ma visite contribuera, je l'espère, à revivifier les sentiments d'amitié et de considération que se portent le peuple français et le peuple israélien. Renouveau durable et s'il ne tient qu'à moi et à mon pays, irréversible.
- Je veux croire que la -recherche de la paix à laquelle aspirent tous les peuples, dont le peuple juif, si éprouvé au-cours des millénaires, fera grâce-à nos efforts communs et à ceux d'autres nations, les progrès que nous attendons. Progrès que je souhaite rapides, progrès qui doivent être décisifs car la paix, même si elle progresse par étapes, forme un tout. Nul d'entre nous ne pourra se dire satisfait tant que les peuples qui souffrent encore de conflits prolongés une génération durant et davantage encore, n'auront pas la paix et pleine dignité. Formons des voeux ensemble pour que cette visite permette à nos deux nations d'élargir les perspectives qui s'ouvrent devant elles, de parfaire la connaissance qu'elles ont mutuellement d'elles-mêmes, de s'apporter davantage l'une et l'autre et d'ébaucher de justes solutions aux problèmes qui nous préoccupent. Soyez assuré en tout cas, monsieur le président, et par delà votre personne tout le peuple israélien, que c'est un ami qui vient à vous aujourd'hui et que c'est la France tout entière qui avec son Président vous assure de cette amitié.\