9 septembre 2016 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration à la presse de M. François Hollande, Président de la République, sur la contribution de l'Europe du Sud à l'Union européenne, à Athènes le 9 septembre 2016.


Mesdames, messieurs, je voudrais d'abord remercier Alexis TSIPRAS pour l'invitation qu'il nous a lancée, nous les pays du Sud de l'Europe, les pays de la Méditerranée £ des pays qui sont différents quant à leur taille ou quant à la sensibilité politique de ceux qui les gouvernent.
Nous sommes tous animés de deux convictions fortes.
La première est que dans le contexte que connait l'Europe nous avons besoin d'unité et de cohésion pour répondre aux attentes des peuples et pour donner espoir dans l'Europe.
La seconde conviction est que les pays de la Méditerranée peuvent contribuer aussi à lancer avec des pays d'Afrique ou du Moyen Orient une coopération, un dialogue, une action qui seront utiles à l'Europe, et pour sa stabilité, pour sa sécurité et pour son économie.
C'est en ce sens que les pays de l'Europe du Sud ont eu à affronter ces derniers mois un certain nombre de difficultés au nom de l'Europe et notamment sur la question migratoire et celle des réfugiés.
Nous avons donc voulu qu'à Bratislava, nous puissions apporter notre propre réflexion et nos propres conclusions sur ce que doivent être les impulsions que nous devons donner à l'Europe pour la sécurité, notamment la protection de nos frontières, le contrôle de l'immigration qui ne peut pas empêcher aussi l'affirmation du droit d'asile £ pour que nous puissions faire avancer l'Europe de la Défense parce que l'Europe doit pouvoir assurer par elle-même les conditions de sa sécurité £ que nous puissions lancer autant qu'il est possible des politiques de croissance à travers notamment l'amplification du plan JUNCKER et des programmes pour les jeunes et que nous puissions également envoyer un message. Un message de culture, un message aussi de compréhension à l'égard des souffrances que peuvent rencontrer des peuples qui nous sont proches et notamment en Afrique et donc de la nécessité d'un grand plan de développement tel que nous l'avions d'ailleurs esquissé à Malte. A la Valette, nous avions fixé des objectifs et des programmes financiers, et nous avons à cur de les réaliser.
Voilà pourquoi il était important dans ce moment si décisif après le Brexit, alors même que les populistes et les extrémistes espèrent que l'Europe va se disloquer, que nous puissions envoyer un message d'unité, de cohésion et apporter la contribution de l'Europe du Sud à l'Union européenne. Merci.