26 avril 2016 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur les relations entre la France et le Bénin, à Paris le 26 avril 2016.


Mesdames, Messieurs,
J'ai accueilli pour la première fois le Président Patrice TALON, ici, à l'Elysée. Je lui ai renouvelé mes félicitations personnelles, et politiques, pour son élection, qui a été à la fois claire par son résultat, mais transparente aussi par les conditions du scrutin.
Le Bénin a une nouvelle fois fait preuve de son esprit de pluralisme et aussi de responsabilité. Parce que le Bénin a su, lors de cette élection, à la fois respecter toutes les sensibilités et en même temps se rassembler, au lendemain du résultat, autour du Président TALON.
Je voulais aussi lui confirmer que la France serait toujours aux côtés du Bénin parce que c'est un pays ami, parce que c'est un pays de grande culture, parce que c'est un pays où il y a des cadres de très haut niveau et un peuple vaillant.
Nous avons évoqué avec le Président du Bénin toutes les coopérations que nous pourrons poursuivre et d'autres qu'il va falloir inventer. Car, il s'agit bien d'inventer.
Certes, l'Agence française de développement, l'AFD, sera mobilisée, avec les moyens qui sont les siens. André VALLINI se rendra dans les jours qui viennent au Bénin et nous verrons comment nous pouvons amplifier, réorienter les interventions de l'Agence.
Nous avons aussi évoqué ce qu'a été le résultat de la COP 21 et je dois saluer le soutien de l'Afrique à ce processus. C'est l'Afrique qui a porté cette exigence. Mais en même temps, l'Afrique a également demandé que la COP 21 puisse se traduire concrètement par des projets immédiats pour notamment les énergies renouvelables, mais aussi d'autres technologies qui puissent être immédiatement partagées.
Avec le Bénin, il y a un certain nombre de projets, notamment pour les villes, pour tout ce qui concerne les infrastructures et aussi pour l'énergie. Donc, je souhaite qu'avec le Président TALON, nous puissions mettre en uvre pour toute l'Afrique, mais pour le Bénin en particulier les financements qui ont été prévus pour ces projets.
Nous avons aussi parlé sécurité. Je rappelle que le Bénin participe à la Minusma, que le Bénin a appuyé et accompagné la France lorsqu'elle a décidé d'intervenir au Mali pour chasser les terroristes. Mais en même temps, les terroristes n'ont pas cessé leur action et on en a vu, hélas, les conséquences dans un certain nombre de pays amis, d'abord le Mali, mais aussi la Côte d'Ivoire ou le Burkina Faso. Nous devons conjuguer nos efforts, toujours au Mali dans le cadre de la Minusma et, nous, dans le cadre de l'opération Barkhane, mais également pour assurer la sécurité des pays dans ce qu'on appelle l'Ouest de l'Afrique. Nous veillerons à garder ce haut niveau de coopération.
Enfin, il y a ce que le Bénin peut apporter à la France. Je le disais, le Bénin, c'est un pays de grande culture où il y a beaucoup de cadres, qui d'ailleurs sont en France et qui rendent énormément de services à l'économie française et qui peuvent aussi rendre des services au Bénin. Je pense que nous devons, là aussi, faire en sorte d'avoir des expertises qui nous donnent des partenariats qui puissent être bénéfiques à nos deux pays.
Une fois encore, je veux saluer ce que la démocratie est capable de faire, dans tous les pays, c'est-à-dire de procéder à des scrutins libres, en Afrique, dans des conditions de transparence. Lorsque c'est le cas, c'est toujours un succès pour les peuples, bien sûr, aussi pour les présidents qui les représentent. Lorsque ce n'est pas le cas, c'est toujours des troubles, des conflits, des difficultés qui finissent par altérer les conditions mêmes du développement.
Donc, je salue ce qui s'est passé au Bénin. Je salue tous ceux qui ont été capables de faire que le Bénin reste justement une référence pour la démocratie et son Président.