23 février 2016 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur les relations franco-péruviennes et sur la situation en Syrie, à Lima le 23 février 2016.


J'entame aujourd'hui une visite de trois jours en Amérique latine, c'est le Pérou qui nous accueille ce matin parce que le Pérou a eu avec la France ces dernières semaines une relation très forte à travers la préparation de la Conférence sur le climat. Puisque c'est d'ici, de Lima qu'est partie la mobilisation internationale qui s'est conclue avec le succès que l'on sait à Paris en décembre dernier. Donc, je voulais remercier les autorités du Pérou pour tout leur rôle dans cette négociation et il y a même un plan « Lima Paris » qui va permettre justement de mettre en uvre les conclusions de la Conférence sur le climat.
Je viens également comme Président de la République, après une longue absence, puisque le président de la République qui était venu avant moi au Pérou était le général de GAULLE, il y a donc très longtemps. Il fallait que nous puissions une fois encore rappeler les liens qui unissent non seulement l'Amérique latine et la France mais le Pérou en particulier et la France.
Je viens dans un contexte international particulièrement lourd. Je viens d'avoir une conversation avec le président OBAMA, la chancelière MERKEL, le Premier ministre CAMERON à propos de la Syrie. Un cessez-le-feu a été annoncé, il doit être absolument respecté et le plus tôt sera le mieux. Une pression doit s'exercer sur le régime syrien et ses soutiens, en l'occurrence la Russie, pour que cessent les bombardements et pour que l'aide humanitaire puisse être acheminée notamment à Alep qui est une ville martyre. Nous allons conjuguer nos efforts pour que cette période, si la trêve est effectivement maintenue, puisse permettre la transition politique. Il est plus que temps, sinon avec les réfugiés, il y aura en Turquie une situation humanitaire absolument insupportable et toujours ces traversées de femmes et d'hommes au risque de leur vie jusqu'aux côtes européennes.
Vous voyez, je suis ici en Amérique latine et en même temps je parle d'une situation, celle du Moyen-Orient qui a des conséquences sur l'Europe, parce qu'il y a un lien aujourd'hui entre toutes les situations.
Mais je reviens ici au Pérou avec ce que nos entreprises peuvent faire. Vous savez qu'il y a une coopération spatiale de très haut niveau, des entreprises françaises qui sont installées, des emplois qui sont créés. Mais ce que je voulais surtout signifier au Pérou c'était ma gratitude, ma gratitude par rapport à la Conférence sur le climat et à son résultat.
Puis ensuite je me rendrai en Argentine où un nouveau président est installé et où nous aurons à ouvrir une nouvelle page dans la relation entre nos deux pays. Et enfin en Uruguay qui est un pays francophone et qui mérite bien la présence du président de la République française.
Merci, merci à vous.