17 mars 2015 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur la recherche en France et sur la lutte contre le dérèglement climatique, à Paris le 17 mars 2015.

Serge HAROCHE, administrateur du Collège de France, président de l'Assemblée des professeurs, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Sénateur, Madame la Vice-présidente du Conseil Régional, Madame l'Adjointe au maire de Paris, Madame la Maire du Vème arrondissement, Monsieur le Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, Monsieur le Recteur de l'Académie de Paris, Monsieur le Président du CNRS, Monsieur le Président de Paris Sciences & Lettres, chers collègues et chers amis, je suis heureux de vous accueillir aujourd'hui au dernier étage de ce magnifique bâtiment, par ce temps non moins magnifique, pour inaugurer donc, les espaces que le Collège de France va consacrer maintenant à la physique et à la chimie dans ces locaux du site Marcelin-Berthelot.
Vous avez pu voir, Monsieur le Président, en visitant quelques laboratoires, que la Recherche y est déjà active. Cela fait plusieurs mois que nous y sommes installés, et que les chercheurs sont heureux et enthousiastes, et très heureux de leurs conditions de travail.
Lorsque vous avez visité mon laboratoire il y a deux ans, à l'Ecole Normale Supérieure, vous m'avez soupçonné de vous avoir montré ce lieu « improbable », comme vous l'avez qualifié, pour m'apitoyer, vous apitoyer plutôt, et vous demander des moyens supplémentaires.
LE PRESIDENT : C'est fait.
Serge HAROCHE : Je pense que vous ne pouvez pas me faire la même réflexion aujourd'hui. D'ailleurs votre conseiller scientifique pour la Recherche et l'Enseignement supérieur, Vincent BERGER, m'a mis en garde en me disant : « Tu auras du mal à demander de l'argent à l'Etat lorsque le président aura vu dans quelles conditions vos chercheurs en physique et en chimie peuvent travailler aujourd'hui ». Donc, ces conditions sont effectivement exceptionnelles et je pense que j'ai pris un risque, que j'espère calculé, en vous faisant voir ces laboratoires.
Ces conditions exceptionnelles, nous les devons bien sûr à l'effort de l'Etat qui a contribué grandement à la construction de ces bâtiments £ nous les devons également à nos fonds propres puisque les administrateurs qui se sont succédé ont su gérer de façon sage et dépenser à bon escient le fonds de roulement du Collège de France. Nous le devons également à la générosité de la Fondation Bettencourt-Schueller qui nous a permis d'équiper un certain nombre de laboratoires en physique et en chimie. Et je tiens particulièrement à saluer la présence de madame MEYERS-BETTENCOURT et de monsieur MEYERS ici, aujourd'hui. Votre Fondation accompagne depuis longtemps les projets ambitieux du Collège de France, tant en ce qui concerne l'Enseignement que la Recherche et la diffusion des savoirs, en particulier sur Internet.
Je voudrais également remercier tous ceux qui ont rendu possible la construction de ce bâtiment, les cabinets d'architectes, bien sûr, mais aussi la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'uvre, les personnels de la Direction du Patrimoine immobilier du Collège de France, et de la Direction générale des Services. Tous, avec compétences ont contribué à cette opération qui n'était pas simple, parce qu'il s'est agi de construire un laboratoire avec des équipements de pointe dans un milieu qui était très contraint architecturalement, au centre de Paris. Et je voudrais particulièrement remercier Jacques GLOWINSKI, administrateur honoraire du Collège de France, qui s'est impliqué depuis le début dans le programme de rénovation du site Marcelin-Berthelot. Jacques GLOWINSKI a commencé ce travail il y a plus de vingt ans, lorsqu'il était professeur au Collège de France, il s'agissait de l'un des grands projets du président MITTERRAND, et il a continué à s'intéresser à ce projet, depuis, et il a tenu, après son départ à la retraite, à s'investir, il a été en quelque sorte, le chef d'orchestre de l'opération dont vous voyez les résultats aujourd'hui. Et si nous pouvons travailler dans un milieu qui est à la fois fonctionnel pour la Recherche et esthétiquement beau et dans des conditions aussi favorables, c'est à Jacques GLOWINSKI, et en particulier à sa vision architecturale d'ensemble et à son enthousiasme communicatif que nous le devons. Il y a eu beaucoup d'obstacles et beaucoup de difficultés au cours de l'opération, mais c'est finalement réussi.
Je dois dire que tous ceux qui travaillent ici sont conscients du privilège que nous avons à pouvoir faire de la Recherche dans un tel environnement, au centre du Paris historique, et en travaillant tous les jours, en faisant de la Recherche ici, nous avons tous conscience du fait que nous contribuons par la Recherche, à créer et à perpétuer un patrimoine culturel dans lequel les aspects scientifiques, historiques et artistiques sont indissociables.
Maintenant que nous avons terminé cette opération sur le site Marcelin-Berthelot, nos regards se tournent vers le site Cardinal-Lemoine, qui jouxte le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Nous y avons là-bas de nombreuses bibliothèques et un Centre de Recherche en Histoire, en Archéologie, en Anthropologie, qui a besoin de rénovation. Nous avons une grande opération d'innovation qui va donc consister à créer un Institut des Civilisations prestigieux au centre de Paris. Les domaines d'étude dans ce centre sont bien différents de la physique et de la chimie, mais la mission est toujours la même : faire de la Recherche au plus haut niveau et la faire connaître au plus grand nombre.
Je pense que j'ai déjà trop parlé, et il est temps donc, de dévoiler cette plaque, qui n'a pas vocation à rester sur ce tréteau et que l'on retrouvera
LE PRESIDENT : Nous non plus !
Serge HAROCHE : Que l'on retrouvera plus tard, donc, dans la Rotonde. (Applaudissements)
LE PRESIDENT : Monsieur l'Administrateur, Mesdames, Messieurs les Professeurs, Mesdames, Messieurs les Elus, c'est la troisième fois que je viens ici, au Collège de France, depuis que je suis président de la République. La première, c'était en 2013 pour saluer Serge HAROCHE, à l'occasion de son Prix Nobel. Ensuite, nous avons reçu, Serge HAROCHE et moi-même, le Roi de Suède ici même, lors d'une Conférence sur la lutte contre le réchauffement climatique, à l'occasion de sa visite d'Etat. Et puis aujourd'hui, je viens inaugurer deux bâtiments, enfin un bâtiment où il y a plusieurs laboratoires, trois, qui ont été entièrement refaits, Physique et Chimie.
Serge HAROCHE donc, n'a pas demandé a priori d'argent, c'est vrai, puisque l'argent y avait été investi ! Néanmoins, il s'est permis, au cours de l'entretien que nous avons eu avant cette réception, de me dire qu'avec un milliard d'euros pour la Recherche de plus, ce serait quand même bien pour la France. Et c'est vrai que nous devons faire autant qu'il est possible pour la Recherche £ c'est-à-dire d'abord sanctuariser notre budget, dans un contexte que chacun connaît, et faire en sorte que nous puissions aussi, mobiliser des fonds extérieurs, le Plan Juncker notamment, sans que ces ressources soient prises sur les crédits de la Recherche à l'échelle européenne. Et je sais qu'un certain nombre ici sont vigilants. Trouver des ressources extrabudgétaires et c'est l'objet notamment du Programme d'investissements d'avenir, et j'ai annoncé que nous allions lancer la troisième phase de ce Programme, et une grande part des ressources, j'y reviendrai, seront consacrées à la Recherche.
Aujourd'hui, il m'était proposé, dans le cadre de mon apprentissage, de voir le laboratoire de Physique de Serge HAROCHE dans sa nouvelle configuration, où l'on observe les atomes et les photons un par un, de façon à préparer, j'imagine, les ordinateurs de demain, et celui de Jean-Marie TARASCON où on étudie les mécanismes chimiques, et notamment le stockage de l'énergie, et je suis maintenant doté d'une petite batterie qui va me permettre d'aller très loin pour éclairer, j'espère, la France sur la nécessité de rechercher et d'investir dans le stockage de l'énergie, parce que c'est un enjeu majeur.
Et ça me permet également de ne pas distinguer Recherche fondamentale et Recherche appliquée. Ici, vous faites de la Recherche fondamentale ! Mais vous faites, non pas sans le savoir, de la Recherche appliquée, vous le savez parfaitement. Et ces deux Recherches sont les mêmes ! C'est de permettre que le progrès scientifique, que le progrès humain puissent continuer d'avancer. Ce qui nous rassemble ici, toutes et tous, c'est que nous croyons au progrès non pas comme des dévots ! Nous ne sommes pas des religieux du progrès. Nous sommes des êtres parfaitement conscients, des citoyens parfaitement mobilisés pour que nous puissions utiliser toutes les connaissances, tout ce que l'esprit humain peut avoir d'imaginatif et d'audacieux pour que nous puissions être encore meilleurs pour le temps qu'il nous reste à vivre et pour que l'Humanité elle-même, puisse bénéficier de ces avancées et de ces recherches.
La Recherche, c'est une histoire ! C'est une continuité faite de ruptures ! Qui fait qu'à chaque génération, et même dans le cadre d'une seule génération, il puisse y avoir des accélérations. Parfois, il y a des temps plus lents, des stagnations, il n'y a jamais de recul ! Parce que la Recherche ne permet pas le recul. Et dans les débats que nous pouvons avoir, de « société » comme l'on dit, où on s'interroge sur l'avenir, en se posant la question de notre destin, c'est la Science qui nous permet de répondre ! Y compris de faire pièce aux fondamentalismes, aux obscurantismes, aux extrémismes ! Parce que c'est la Science qui nous donne les réponses ! Après, c'est à la démocratie de pouvoir donner dans ces réponses, la meilleure formule, et cela fait partie du choix démocratique. Mais sans la Science, sans le progrès, sans la Recherche, nos sociétés ne pourraient pas avancer. Alors nous devons avoir confiance, grâce à vous, dans l'avenir. C'est vous qui nous permettez à la fois de comprendre le présent, et de nous permettre de préparer l'avenir.
Je reviens au Collège de France parce que c'est une grande institution française £ c'est l'excellence de la Recherche nationale. Dix Prix Nobel ont été décernés à ses professeurs dans toutes les disciplines. C'est une institution, je n'apprends rien à personne, qui depuis le XVIème siècle, allie l'enseignement et la Recherche. Avec ce mariage exceptionnel où la Recherche se fait au plus haut niveau, et l'enseignement, au plus grand nombre. Tout individu, tout citoyen peut venir ici entendre un professeur éminent lui parler de sa recherche. Certains diront qu'il n'y comprendra rien. Et alors, qui le sait ? Et en même temps, de savoir que le plus grand professeur, le plus grand enseignant pourra se mettre aussi à la portée, sans rien renier de ses connaissances et de cette exigence, à la portée de ceux et de celles qui viendront l'entendre. Et aujourd'hui, ce n'est plus l'entendre puisque, avec le numérique, avec Internet, aujourd'hui le Collège de France est à la disposition, non pas simplement de la France, mais du monde, en mettant les connaissances et les savoirs les plus élevés à la portée, oui, de tous ceux qui veulent chercher. Chercher à comprendre, chercher à savoir.
Au Collège de France, les chaires ne sont pas permanentes, c'est un principe. Un sujet de Recherche d'aujourd'hui sera remplacé par un autre demain. Et votre sujet est fonction des dernières avancées de la connaissance. C'est l'Assemblée des professeurs, et il m'a été emmené dans le lieu, je n'ose pas dire saint, le lieu sacré, où justement les choix se font. Et je sais ce qu'est cette redoutable responsabilité que de dire quel va être l'enseignement, quelle va être la chaire. Mais c'est, je crois, les principes qui vous ont permis, à cette grande institution, à travers les décennies et même les siècles, à être ce que vous êtes.
Et puis vous avez, depuis déjà plusieurs années, voulu orienter une partie de vos recherches sur le climat et sur le développement durable, au fur et à mesure que le problème paraissait de plus en plus préoccupant pour l'Humanité, et je voulais vous en remercier. Anny CAZENAVE, membre du GIEC, a bénéficié d'une chaire annuelle pour étudier le niveau des océans. Nicholas STERN, nous en parlions, a lui aussi été accueilli pour une chaire de développement durable et c'est un de nos meilleurs économistes aujourd'hui pour traiter de ces questions. Edouard BARD est titulaire de la chaire sur les changements climatiques et étudie le cycle du carbone. Vous avez préparé les conditions scientifiques pour que nous puissions organiser, et j'espère traiter, de manière responsable et réussie, la Conférence sur le climat.
Parce que si la France a été choisie sans doute parce qu'elle était la seule candidate, cela aide toujours à être choisi mais si la France a été choisie, c'est parce qu'elle était, elle, à la fois consciente de l'enjeu, mais également capable de mobiliser les scientifiques, les entreprises, les financiers, les experts politiques, en somme tout ce que nous pouvions offrir de meilleur pour organiser cette Conférence et convaincre les pays de l'urgence de conclure un accord général contraignant sur les émissions de gaz à effet de serre.
Jeudi, je me rendrai au Conseil européen pour justement, que l'Europe adopte sa contribution, c'est-à-dire la contribution non pas de chaque pays ! La contribution de l'Europe en tant que telle, pour la Conférence sur le climat. L'Europe va dire ce qu'elle va faire pour les prochaines années, pour être compatible, conforme aux objectifs que nous nous sommes fixés sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur la montée des énergies renouvelables.
Je suis tout à fait heureux d'avoir pu visiter le laboratoire de Marc FONTECAVE, parce que là aussi, ces expériences permettront de développer de nouvelles technologies et de traiter différemment le dioxyde de carbone qui joue un rôle clé dans le réchauffement de la Planète.
Il se trouve que je viens ici au moment où s'est produite une catastrophe, une de plus, au Vanuatu. J'ai eu, avant de venir justement, ici au Collège de France, une conversation avec le président du Vanuatu. La situation y est terrible. Jamais il n'y avait eu une catastrophe de cette ampleur, un cataclysme de cette importance. Et c'est toute cette partie du Pacifique Sud qui est touchée, avec des conséquences humaines et des conséquences matérielles considérables. Et puisque nous sommes en Nouvelle-Calédonie, nous sommes également en Polynésie, nous avons des moyens et j'ai donné tous les ordres et toutes les instructions pour que nous puissions apporter de l'aide immédiate, de l'aide matérielle, de l'aide humanitaire pour que le Vanuatu puisse faire face à cette situation. Et que m'a dit le président du Vanuatu ? : « Nous sommes, aujourd'hui, à la fois dévastés et en même temps, nous sommes conscients que ça ne peut plus durer et que vous devez, la Communauté internationale, non pas simplement nous apporter une aide ! Oui, elle est nécessaire, elle est indispensable. Mais nous permettre d'espérer. Et d'espérer dans la conclusion de la Conférence de Paris sur le climat.
J'étais, il y a quelques semaines, à Manille, et nous avons également visité une île qui a été dévastée, déstructurée par, là encore, un tsunami. Nous sommes devant, de plus en plus de catastrophes qui se répètent et qui touchent tous les continents, toutes les mers ! Et donc le constat, il n'est plus besoin de le faire ! Ce qu'il faut et c'est ce que vous faites ici, au Collège de France c'est d'apporter des solutions !
Nous avons donc besoin de chercheurs, des chercheurs, je l'ai dit, pour le GIEC qui ont fait les constats et s'il n'y avait pas eu ces chercheurs-là il n'y aurait pas eu l'alerte. Nous avons besoin de chercheurs pour inventer de nouvelles technologies, c'est ce qui se fait ici, développer de nouveaux matériaux et des façons alternatives de produire de l'énergie.
La France doit donc à la fois, retenir ses meilleurs chercheurs tout en faisant sorte qu'ils puissent circuler dans les meilleurs laboratoires, mais aussi accueillir des chercheurs venant du monde entier. Et je remercie tous ces chercheurs, chercheuses que j'ai croisés, qui viennent d'Europe, qui viennent du monde et qui viennent servir la cause scientifique. La France est à la fois heureuse et fière d'avoir pu obtenir leur confiance mais à nous aussi, d'être capables de les retenir, de leur donner les moyens de travailler et de faire en sorte qu'ils puissent rester autant qu'ils le voudront dans ce lieu d'excellence.
Pour attirer les chercheurs, pour les garder, pour susciter des vocations, nous devons consacrer à la Recherche fondamentale les moyens indispensables. C'était le début de mon propos, cela en sera la fin. 80 % des crédits de l'Agence Nationale de la Recherche sont aujourd'hui consacrés à la Recherche fondamentale et cette proportion ne diminuera pas, je m'y engage. Il y a eu une stratégie nationale de Recherche qui avait été prévue par la loi de juillet 2013, je sais que vous y avez travaillé, je sais que vous y avez fait beaucoup de propositions, beaucoup de corrections que nous aurons ensuite à traduire. Nous devons faire en sorte qu'il puisse y avoir toujours à la fois, ce qui est l'essentiel, ce que vous appelez les crédits récurrents, c'est-à-dire que les chercheurs sachent que sur plusieurs années ils pourront consacrer autant de temps que nécessaire à leurs travaux et puis, des contrats, mais qui doivent être également avec des durées suffisantes pour que les investissements humains et matériels puissent se faire.
J'ai voulu aussi, que des nouvelles ressources soient apportées, j'ai évoqué le PIA, et je le redis, le PIA, le Programme d'Investissements d'Avenir, la troisième vague, sera notamment consacré à l'international, parce que je veux que nous puissions avoir un fort impact à l'international. Qu'il puisse y avoir des regroupements universitaires, ils ont déjà eu lieu, qui se consacrent encore et plus même, à l'international, qu'il y ait de la Recherche fondamentale dans toutes les disciplines, qu'il puisse y avoir aussi, une part pour les sciences sociales car nous avons besoin des sciences sociales y compris pour traiter des questions de climat, y compris pour appréhender les nouvelles menaces, nous les connaissons, les épreuves qui nous ont touchés, nous avons besoin des Sciences sociales pour non seulement comprendre mais aussi traiter de ce qui peut aujourd'hui, nous frapper. Et je souhaite donc, que ce programme d'investissements d'avenir puisse être d'abord un programme scientifique. Nous avons besoin que la transition numérique puisse être parfaitement réussie, nous avons besoin d'avoir de nouvelles expériences en matière de pédagogie numérique et je souhaite que le numérique soit également pleinement intégré dans ces nouvelles recherches.
Enfin, je demanderai que des discussions s'engagent avec le Commissariat général qui est chargé du Programme des Investissements d'Avenir pour qu'il y ait des financements d'équipements £ parce que c'est très important. Et visitant des laboratoires, je visite bien sûr des équipes, mais aussi des matériels. Nous avons besoin de grands équipements. Je remercie aussi, tous les contributeurs qui peuvent apporter leurs ressources pour qu'il y ait les meilleurs matériels, les meilleurs équipements et pour que notre Recherche non seulement ne prenne pas de retard mais soit en avance.
Voilà l'expression de ma gratitude, dans ces moments que nous traversons qui sont à la fois ceux d'un pays qui s'interroge sur son avenir économique, d'un pays qui veut être influent sur la scène internationale y compris pour la question du climat, mais pas seulement sur la question du climat £ un pays qui veut que ses entreprises soient plus compétitives, donc plus innovantes, un pays qui veut éviter que des conflits le traversent, un pays qui doit faire aussi son rassemblement autour de ce qui est l'essentiel, les valeurs que nous portons, nous avons besoin de la Recherche, nous avons besoin de la Science, nous avons donc besoin de vous et nous avons besoin du Collège de France. Merci.