Business Day du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle à Station F.

Bonjour à toutes et tous, merci d'être là.

Je suis venu, en fait, pour vous dire un très grand bravo. Parce qu’il y a eu un très gros travail qui a été fait. Vraiment, je veux remercier toute l'équipe du sommet Action pour l’IA, les ministères, les équipes du Quai d'Orsay, de Business France, de France 2030, de la BPI, enfin tout le monde a fait un superbe travail.

Mais en vrai, c'est vous, toutes et tous, qui êtes là aujourd'hui, qui avez fait ce formidable travail. Il y a beaucoup de choses qui ont été lancées. Je vais donner un chiffre, mais un chiffre dit très peu de choses, mais je vais partir de là. On a obtenu 109 milliards d'euros d'investissements privés français et étrangers pour l'IA en France. 109 milliards. Et honnêtement, ce chiffre, vous auriez demandé il y a 15 jours à qui que ce soit de dire est-ce que c'est atteignable pour la France, tout le monde vous aurait dit : non. Et c'est parce que vous êtes là, je suis très sérieux. C'est la confiance qu'ont les grandes entreprises françaises, les Iliad, les Orange, les Thales, les Stellantis, qui ont investi dans des partenariats avec des Mistral pour des data centers et autres.

Et puis, c'est la confiance de grands investisseurs internationaux, des Brookfield, des MGX, qui ont investi en France. Mais pourquoi ? Parce qu'en vérité, on a, ici, tout pour réussir sur l'IA. On a les talents, et c'est grâce à nos universités. Je voyais tout à l'heure des femmes et des hommes de Saclay qui étaient là, mais on a de Paris à Saclay, en passant par Villejuif sur la science où on était, mais à Marseille, à Grenoble, à Brest, à Bordeaux, des universités, et en particulier des clusters IA qu'on a bâtis ces dernières années, qui font qu'on est une des nations qui forment le plus de talents. On est aujourd'hui à 40 000. Avec le plan qu'on a, on va monter à 100 000 par an. Et on a cette excellence, on doit la consolider et aller encore plus loin.

On a ensuite ce formidable écosystème entrepreneurial, ce tissu qui sont nos entreprises. On a le chat et le champion des modèles avec Arthur et toute son équipe, mais on a derrière ça aussi des Alan, des Doctolib, des Helsing, des Owkin, et j'en passe, je vais faire plein de jaloux dans cette salle. Des Hugging Face, des pigments, voilà. Mais il y a un écosystème de startups, de licornes, d'investisseurs aussi, parce qu'on a des Amundi et autres qui croient dans l'IA, qui fait
 
que cet écosystème-là, il était prêt à recevoir ce formidable accélérateur. Et on le sait très bien, France Digital, la French Tech le savent ô combien.

Ensuite, on a des territoires organisés pour faire des data centers et on a de l'électricité disponible. Je veux remercier les régions qui sont là à nos côtés. Le premier data center qu'on a confirmé sera dans les Hauts-de-France, Xavier est là. Mais on a, et c'est franchement une super réussite après le coup sur les batteries, mais on s'est mobilisés, on a une trentaine de sites raccordables. Et par le travail qui a été fait avec les régions, les services de l'État, RTE et EDF, on a une chose inédite et nulle part ailleurs dans le monde, ça existe. Je le dis, je fais cocorico, parce qu'on a des territoires disponibles, ils sont raccordables très rapidement et on sait leur fournir de l'électricité décarbonée, pilotable et déjà disponible.

Quand, il y a quelques semaines, on annonçait, de l'autre côté de l'océan, 500 milliards d'investissements pour des capacités nouvelles, ils vont devoir construire les réacteurs ou les capacités pour mettre l'électricité. Nous, on a exporté l'année dernière 90 TWh d'électricité. C'est une chance extraordinaire et c'est, en quelque sorte, un continent caché de la France. C'est ça qui nous permet d'accélérer sur les datacenters. Et donc, on va pouvoir être pleinement dans la course de la capacité de calcul, entraîner nos modèles encore davantage, construire encore davantage. Et puis, derrière ça, enfin, on a des verticales qui se sont constituées, et je le disais, dans la défense, dans l'énergie, dans la santé, dans l'éducation, qui est aussi une des forces françaises et européennes, on a des entreprises championnes qui sont en train d'utiliser l'IA. Et donc, ce sommet, c'est le sommet, en quelque sorte, de l'accélération de l'écosystème français. On est dans le top 5. On va confirmer et même monter nos positions. Et c'est le sommet d'un réveil européen. On a annoncé ce matin 200 milliards d'investissements européens, 50 milliards la Commission, 150 milliards les grandes entreprises européennes qu'on a mobilisées hier à l'Élysée. Et là aussi, on revient dans le combat et on accélère. Et tout ça pourquoi ? Pour créer une société où on va vivre mieux. Et je dis ça en n'étant ni un grand naïf, ni pour autant non plus un technophobe ou un sceptique, parce que c'est tous les débats qu'on a.

Mais pourquoi, moi, je tiens tant à ce sommet et à être avec vous aujourd'hui ? D'abord, parce que je veux que nous et nos enfants, on puisse choisir. Et donc, si on laisse les Américains et les Chinois avoir les champions tous seuls, on sera sûrs d'une chose, on pourra peut-être avoir les meilleures régulations du monde, mais on ne régulera rien. Donc, on est dans la course, on y est plein feu et on ira jusqu'au bout. Et ce sommet, c'est ça : accélération française, réveil européen, on est là. Mais derrière, on le porte avec nos valeurs. C'est-à-dire, nous, on veut une IA qui permette d'améliorer l'éducation de nos enfants, qui permette une meilleure santé, qui permette d'accompagner les métiers du soin et de mieux vivre, qui permette de contribuer à résoudre l'équation énergétique, d'où la coalition qu'on a faite pour une IA soutenable, qui permet un monde pluraliste et donc, une IA de confiance avec nos valeurs qui protège les données, qui en même temps permet l'accès à grande échelle de données qui font accéder l'innovation. On croit dans une IA avec des modèles pluriels plus frugaux. On croit dans une IA équitable, on croit dans une intelligence artificielle qui soit aussi pleinement équitable entre les sexes, et j'ai entendu l'interpellation qui était faite à juste titre, on a encore beaucoup de
 
travail à faire pour l'égalité femmes-hommes et dans le monde de l'IA et pour qu'aussi les modèles ne soient pas biaisés.

Et donc, sur tous ces sujets-là, ce sont en quelque sorte ces principes qu'on va porter pour une IA de confiance, comme je le disais ce matin, et c'est ça qui est au cœur de ces actions du sommet de Paris. Voilà. En tout cas, je ne veux pas être plus long, mais je veux vous dire qu'on a passé, je crois, un cap très important avec ce sommet. C'est 109 milliards d'euros d'investissement pour la France, ces annonces pour l'Europe, mais surtout cette vision d’une IA. On croit dans l'innovation. On veut plus d'innovation en France et en Europe. On veut accélérer, mais on veut, par cette innovation aussi, porter le modèle de société dans lequel on croit. Un modèle pluriel, ouvert, généreux, libre, équitable, qui prenne en compte la question du climat et la question du genre.

Voilà ce en quoi on croit, ce pour quoi vous vous battez, et donc on va continuer de vous donner tous les moyens pour accélérer, aller plus vite, être dans la bataille et surtout continuer d'avoir un maximum d'ambition. Voilà le message que j'étais venu vous dire. Merci à vous, parce que ce sommet, c'est votre succès. Vous qui appartenez à cet écosystème et qui le faites vivre en France et en Europe. Alors, continuez de rêver grand, continuez d'inventer, continuez d'agir et d'innover et continuez à le faire en portant les principes, les valeurs qui sont les nôtres et ce regard que nous avons sur l'avenir qui est celui de la nation France, de cette nation start-up et innovante dans laquelle nous croyons et que vous incarnez, car l'IA nous permettra d'embrasser les défis d'aujourd'hui et de demain.

Vive une IA humaniste, vive ce sommet, vive nos résultats, Vive la République et vive la France !