Fait partie du dossier : Paris 2024 : ouvrons grand les jeux !

Le Président de la République s'est rendu à Marseille, ce mercredi 8 mai, à l’occasion de l’arrivée en France de la Flamme Olympique.

Le Chef de l’État a assisté à la cérémonie d’accueil sur le vieux port de Marseille, prologue du relais de la Flamme qui, jusqu‘au 26 juillet, traversera 450 villes en métropole et Outre-mer.

La Flamme Olympique puis Paralympique sera portée par 11 000 éclaireurs, dont 182 agents publics sélectionnés par l’Etat, tandis que 99 autres agents constituent l’équipe des gardiens chargée de la surveiller.

Revivre l'arrivée de la flamme en France : 

 

Le Président Emmanuel Macron a rendu visite à l'équipe française de voile pour les encourager. 

Il a ensuite répondu à quelques questions sur les Jeux au journal télévisé.

Revoir l'interview : 

8 mai 2024 - Seul le prononcé fait foi

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Interview du Président de la République à l’occasion de l’arrivée de la Flamme Olympique en France

Journaliste
Bonsoir Monsieur le Président, merci d’être avec nous en direct sur France 2 ce soir.
Ça y’est, la flamme brûle sur le sol français ici à Marseille, fête populaire. Qu’attendez-vous de ces 69 jours de relais à travers la France ?


Emmanuel Macron
Bonsoir. Écoutez, je suis là parmi les Marseillaises et les Marseillais, mais les Française et les Français, c’est la fin de plusieurs années de préparation et j'ai avec beaucoup d'émotion le souvenir encore de juillet 2017 quand on gagnait à Lausanne et on était là en septembre, quelques semaines après, il n'y avait rien qui était prêt.
Et aujourd'hui, voilà, la Flamme arrive, les Jeux arrivent et rentrent dans la vie des Français. Et cette Flamme Olympique, elle va maintenant passer à travers 400 communes jusqu'à la cérémonie d'ouverture. Ce seront les Jeux les plus décentralisés de notre histoire. Ce sera Marseille, ce sera Paris, la Seine-Saint-Denis, ce sera Tahiti pour la vague, Châteauroux et tant et tant d'autres communes. La Flamme est là, les Jeux Olympiques et Paralympiques sont là dans la vie du pays, dans la vie de la France, on peut être fier.

Journaliste
Monsieur le Président, vous n'ignorez pas que ces dernières semaines encore, beaucoup de Français étaient sceptiques sur ces Jeux parce que ça coûte de l'argent, parce que ça complique leur quotidien aussi. Est-ce que vous pensez que toutes ces images qu'on a vues aujourd'hui, elles vont finalement lancer un élan populaire ou est-ce que ça va rester comme ça ?

Emmanuel Macron
Je le crois très profondément. D'abord, dans tous les pays qui organisent les Jeux, il y a même parfois du rejet juste avant. Il n'y en a pas eu vraiment dans notre pays. Il y a toujours des doutes parce qu'il y a toujours une France qui doute ou une partie d'entre nous qui voulons voir uniquement les problèmes. Il y a aussi une France qui était impatiente. Et puis ça paraissait loin pour beaucoup de nos compatriotes, ce qui est normal, parce que parfois, le quotidien est difficile, parce qu'il y a une actualité qui est déjà chargée.
Là, je crois maintenant qu'on rentre dans les Jeux. Les Jeux sont là, la Flamme est là, elle est à Marseille et elle est sur le sol français. Elle va rester avec nous jusqu'au bout de ces Jeux Olympiques, puis Paralympiques, parce que, je vous le rappelle, ça dure jusqu'au 8 septembre. Et donc, je crois maintenant que c'est l'enthousiasme populaire, et c'est pour ça que je voulais être au milieu de tous ici. C'est la fête des Françaises et des Français. Et je veux qu'ils en soient fiers.

Journaliste
Est-ce que vous ne craignez pas que cette flamme ravive quelques contestations ? Vous l'avez dit, plus de 400 villes à travers le pays. Il y a forcément un enjeu de sécurité derrière tout ça.

Emmanuel Macron
Il y a un énorme enjeu de sécurité.

Grégory Naboulet
Si les Policiers, aujourd’hui à Marseille ?

Emmanuel Macron
Écoutez, il y a un énorme enjeu de sécurité, mais on est prêts, parce qu'on se prépare depuis 7 ans. Aujourd'hui, vous avez 200 000 Françaises, Français, mais aussi spectateurs du monde entier qui sont là. 200 000 autour du Vieux-Port et dans la Canebière et toutes les avenues qui sont alentours. Nos forces de sécurité intérieure sont mobilisées, nos militaires aussi, notre sécurité civile. Je veux vraiment les en remercier. On a plusieurs milliers de forces, près de 7 000 au total. Elles ont déjoué des projets ; elles ont fait ce qu'il fallait. Tout se passe bien.
Au moment où je vous parle, tout s'est bien passé pour cette arrivée de la Flamme et du Belem, ce qui est un formidable succès. Et donc, je veux vraiment remercier nos policiers, nos gendarmes, nos militaires, nos sapeurs-pompiers et l'ensemble des équipes, aussi la sécurité privée et toutes les collectivités qui sont avec nous. C'est un effort inédit. Il faut aussi se représenter que pour beaucoup, ce sont des vacances décalées ou annulées pour que les Jeux se fassent en sécurité. Ces premières heures se passent bien, on sera attentifs jusqu'à la dernière seconde. Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mers est avec moi, avec la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. On est vigilant et on tiendra.

Journaliste
Le pays est divisé sur beaucoup de questions aujourd'hui, que ce soit sur Gaza, sur des questions de racisme, d'antisémitisme, sur des questions sociales aussi. Est-ce que vous pensez que ces Jeux vont représenter une parenthèse ou même que ça peut faire du lien plus durablement ?

Emmanuel Macron
Je voudrais qu'ils fassent du lien plus durablement, comme on a voulu pour ces Jeux un héritage. C’est-à-dire, ces Jeux, évidemment, ça va être un formidable moment sportif. On veut un maximum de médailles. J'étais à la Marina avec nos athlètes et la Fédération française de voile. On espère faire le maximum de médailles.
Mais derrière, il y aura un leg, une nation sportive, avec des enfants qui auront appris le sport à l'école, appris cette pratique. Avec la Marina qui reste, ici, mais un centre aquatique olympique à Saint-Denis, avec un Village olympique qui laissera du logement, des bureaux. Et donc, il y aura un héritage de ces Jeux en termes de valeur, d'éducation, d'installations. Et je veux qu'il en soit de même aussi, parce que je veux que nos compatriotes se représentent que c'est un moment d'unité et qu'on en est capable et qu'on peut en être fiers.
Et se représenter à nous-mêmes, nous représenter à nous-mêmes, que nous savons organiser cela, que quand on se met tous ensemble autour de la table, qu'on mêle nos énergies, le sport, la culture, les plus grands artistes, les plus grands sportifs, la sécurité, la gastronomie, l'art, nos paysages, nos élus, on fait ce qu'il y a de plus beau au monde. Et ça, on doit être fiers.
Vous savez, j'ai cette petite pièce dans les mains, je voulais vous la montrer aujourd'hui à Marseille. C'est une pièce qu'on a faite avec la Monnaie de Paris, spécialement. Il y a 24 millions de ces pièces qui ont été battues. Et elle a été offerte à nos enfants. Je ne sais pas si on peut faire le gros plan dessus. Il y a 2 millions, qu'est-ce que je dis, 4 millions d'enfants à l'école primaire qui l'ont eue avec un petit kit qu'on a fait sur les Jeux Olympiques et Paralympiques. Et vous avez représenté la Tour Eiffel qui court, Notre-Dame qui est là représentant Marseille, la fleur de Tahiti, la Basilique de Marseille, la cathédrale, la fleur des Outre-mer et surtout de Tahiti et la vague. C'est ça la France qui unit sa première, sa deuxième ville, même si parfois, elles sont en compétition ou divisées sur un terrain de foot ou ailleurs, la France métropolitaine et ultramarine derrière ces Jeux et les 73 villes qui vont accueillir des épreuves et des athlètes. C'est notre force, cette unité, c'est l'esprit des Jeux. Et c'est aussi pour ça qu'on a voulu cette trêve olympique autour des Jeux Olympiques et Paralympiques. Et ce sera l'initiative diplomatique qu'on va déployer. Des Jeux pour la paix.

Journaliste
Merci, Monsieur le Président. Merci d'avoir répondu à nos questions sur France Télévisions et TF1.

Emmanuel Macron
Merci d'être là. Je remercie beaucoup notre ministre, le directeur général du COJO, Tony ESTANGUET, toutes les équipes, tous les bénévoles, le monde sportif. C'est derrière un travail immense qui a été fait par des milliers de professionnels, de bénévoles. Et je veux vraiment que ce soit des millions de Français ce soir qui puissent être fiers de cela. Merci beaucoup.

Journaliste
Merci, Monsieur le Président.

Emmanuel Macron
Merci à vous.

Quelques heures auparavant, sur le site de l'Ecole Nationale Supérieure Maritime, le Chef de l’État a inauguré le centre TANGRAM du groupe CMA CGM, lieu de formation et d’innovation des métiers de la logistique et du transport maritime durables de demain, dédié à ses collaborateurs venus de tous pays.

Revoir le mot du Président :

8 mai 2024 - Seul le prononcé fait foi

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Discours du Président de la République lors de l'inauguration du centre de formation et d'innovation TANGRAM du groupe CMA CGM

Merci beaucoup, Monsieur le Président - Directeur général, cher Rodolphe,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Messieurs les préfets,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Monsieur le président du Conseil régional,
Madame la présidente du Conseil départemental de la métropole,
Monsieur le Maire,
Messieurs les présidents et directeurs généraux de l'École Nationale Supérieure Maritime,
Monsieur le président directeur général de CMA-CGM,
Monseigneur,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités, parce que si je continue comme ça, je vais avoir d'énormes problèmes.

D'abord, je suis très heureux de vous retrouver. Vous l'avez rappelé, c'est une journée particulière, mais elle va encore nourrir la jalousie, Monsieur le Maire, de beaucoup de villes à votre endroit. J'ai toujours un immense bonheur quand je viens à Marseille. Il faut dire que cette journée l'imposait.

Vous l'avez rappelé, nous étions ce matin à l'Arc de Triomphe, et partout dans nos communes, nous avons célébré le 8 mai 1945, la mémoire de la liberté et de la victoire. Et dans quelques heures, nous aurons le bonheur, dans cette cité phocéenne qui accueille la marina - qui restera dans l'héritage de ces Jeux - eh bien d'avoir avec le Belem, la Flamme Olympique. Cher Tony, j'espère que tout est prêt. Je ne veux pas accroître la pression, mais il a l'air souriant, ce qui est bon signe.

Nous accueillerons la Flamme Olympique et elle commencera son parcours - le COJO, la ministre et toutes les équipes ont veillé, et je veux remercier aussi toutes nos forces de sécurité intérieure ô combien mobilisées, pour que tout se déroule bien - et va commencer ce parcours de la Flamme, puis nos Jeux Olympiques et Paralympiques qui vont émerveiller, je le sais, le pays.

Et je suis là aujourd'hui devant vous, en effet, pour Tangram. Le film que nous avons vu, les propos que vous venez de tenir rappellent au fond d'où vient ce projet. Et je veux avoir un mot pour l'appuyer.

Vous avez parlé d'audace, mais cette audace vient de loin. Et je veux ici rendre hommage à votre famille, Madame, à votre époux, qui, en effet, quittant dans le contexte dramatique que nous connaissions, le Liban chéri et cette région à laquelle la France tient tant, a décidé de fonder ici ce groupe. Vous étiez 4 à vos débuts, il y a 45 ans, et vous êtes désormais 180 000. Et c'est le fruit de l'audace, de la vision.

C'est le fruit aussi de la résilience - vous avez traversé des crises, vous l'avez rappelé, en particulier en 2008-2010 - de la persévérance, de la fidélité à un territoire, de l'investissement, de la diversification. Et vous voilà, après une période aussi ô combien compliquée, un des premiers groupes mondiaux de votre secteur. Rien n'était écrit, il y a 45 ans. Et c'est le fruit d'une volonté — et je le dis sur cette terre d'entrepreneuses et d'entrepreneurs, et je salue tous les représentants du monde économique patronal marseillais et national qui sont ici présents à vos côtés — mais CMA-CGM est le fruit, en effet, de cette volonté d'innovation, d'investissement, de cette confiance dans l'avenir du pays et de la Méditerranée, et même au-delà, aujourd'hui.

Vous êtes devenu un groupe mondial, car vos navires sillonnent toutes les mers du globe. Votre groupe opère dans 180 pays. Vous avez quelques concurrents européens, surtout des concurrents chinois - dont le dirigeant était à nos côtés durant ces deux derniers jours. Mais avec fidélité et constance, vous avez décidé de continuer à investir en France et à Marseille. Vous l'avez fait à travers l'expansion du groupe, sa numérisation, ses transformations, sa tour. Et je salue ici tous ceux qui y ont contribué et les générations d'entrepreneurs qui ont permis d'ériger cette tour CMA-CGM. Vous accompagnez de nombreuses start-up avec The Box, l'incubateur du Vieux-Port. Et je salue tout le monde aussi du numérique et ici de l'ensemble de l'écosystème marseillais. Vous avez, avec la Fondation, décidé d'accompagner de nombreux projets éducatifs, sportifs, à Marseille et au-delà, aux abords de la Méditerranée et dans les zones de guerre. Vous êtes aujourd'hui le premier employeur privé de Marseille, avec 6 000 emplois. Et il suffit de regarder le maillot de notre Olympique pour savoir l'importance que CMA-CGM a ici.

Vous avez aussi décidé des diversifications stratégiques dans les métiers de la logistique et du shipping, bien sûr, au cœur du groupe. Mais bien au-delà, à l’automne dernier, vous lanciez, vous le rappeliez, KYUTAI, premier laboratoire privé européen dédié à l'intelligence artificielle avec Xavier NIEL et Eric SCHMIDT - pas moins. Et vous avez, ce faisant, à 3, donné l'impulsion à un acteur stratégique qui va nous permettre, aux côtés de certaines de nos start-up déjà devenues géants, eh bien, de faire de la France, je l'espère, de rester le leader européen, mais d'en faire un des grands leaders mondiaux dans ce domaine ô combien essentiel.

Alors, vous auriez pu faire Tangram dans beaucoup d'autres endroits qu'à Marseille, en vérité. Vous auriez pu décider de le faire dans des endroits où le commerce international a encore plus de dynamique. Mais vous avez, une fois encore, décidé d'allier l'audace, l'innovation avec la tradition et la fidélité. La tradition que porte l'École Nationale Supérieure Maritime, ici même, et la formation de notre excellence en la matière, et celle de la modernité, de l'intelligence artificielle, des défis de demain. Et ici même, vous allez donc former les 5 000 plus hauts cadres du groupe, si j'ai bien compris, plus de 80 nationalités qui vont défiler tout au long de l'année en permanence à Tangram. Vous allez aussi faire une école de shipping qui va former à tous les enjeux, y compris de sécurité, d'instabilité, qui vont avec, malheureusement, le commerce maritime aujourd'hui. Et puis s'y adjoindront des synergies avec l'École nationale, avec les CFA, pour former aux métiers de la mer. Et ce faisant, cher Rodolphe, Tangram va encore plus installer l'identité de CMA-CGM à Marseille, véritable capitale de la Méditerranée.

Mais vous allez l'ancrer aux confluences de tous nos défis. Le premier, c'est notre conviction que le maritime est l'avenir de la France. Nous avons une stratégie maritime française que j'ai annoncée il y a plusieurs années. On la déploie, la développe, le ministre y veille, et elle passe de nos ports, nos fleuves, à la formation de nos marins, à un investissement militaire inédit. Et je salue notre marine aujourd'hui toute particulièrement, et même nos marins-pompiers - c’est dans cette ville qu’il y a cette spécificité.

Et la France, en effet, a été une grande nation et est toujours une grande nation quand elle pense son destin maritime. Elle s'est trompée à chaque fois qu'elle s'est repliée de la mer, à chaque fois. À chaque fois qu'elle a fermé ses ports, à chaque fois qu'elle a réduit ses positions, en se repliant sur elle-même, elle a reculé. Et dans les conflictualités d'aujourd'hui, la mer en est une, mais dans les découvertes d'aujourd'hui et de demain, la mer, les hautes profondeurs, cher Jacques et tant d'autres, la mer est là. Et donc, oui, la stratégie maritime française est au cœur de nos capacités d'innovation, de croissance, de déploiement du pays, et ce faisant, Tangram, en tant que centre de formation, mais aussi d'innovation par les recherches partenariales que vous lancez, par les chaires que vous allez ici co-financer, permettra d'être au cœur, justement, de cet avenir maritime.

La deuxième chose, c'est que vous le serez aussi par la décarbonation. Souvent, on dit du transport maritime, comme du transport aérien, comme tous les autres, qu'au fond, ces modes de développement ne seraient pas compatibles avec nos volontés d'être neutres d'un point de vue carbone en 2050. Nous sommes tous en train de démontrer que c'est possible par le chemin de l'innovation, de la transformation, de la décarbonation des transports.

Vous avez, et je vous en remercie à nouveau, été au cœur de cette ambition lorsque, d'une rive l'autre, il y a maintenant 5 ans, la France accueillait à Biarritz le G7, nous avons lancé la première coalition internationale pour le transport décarboné. CMA-CGM s'engageait, entraînant plusieurs de vos partenaires et compétiteurs, pour financer des grands navires décarbonés, pour fermer aussi des routes comme la route du Nord, quand les glaces commenceront à fondre, commencent à fondre et donc vous engager vers un transport décarboné. C'est ce que vous continuerez de faire et c'est aussi ce que nous allons faire avec les ports. Et la décarbonation, l'électrification du port de Marseille est au cœur de cette stratégie, cher Président, du « Marseille en grand » que nous portons, et nous allons continuer d'accélérer. Et vous savez combien, ce faisant, je considère que le port de Marseille est un des axes essentiels de Marseille en grand et de notre stratégie nationale. Et c'est pourquoi Tangram ne pouvait pas être ailleurs.

Et d'un remerciement, je vous dis que vous avez simplement, au fond, répondu à une évidence, Monsieur le Président. Ça ne pouvait pas être ailleurs. Car nous aurons dans la décennie, à Marseille, un port marchand qui continuera de se développer, un port d'arrivée de nos énergies, hydrogène, mais aussi de connexion électrique, un port du numérique, par l'accroissement de nos capacités de câbles, ce qui va permettre de continuer à, justement, développer les data centers. Et oui, le grand port de Marseille sera au cœur de cette stratégie maritime et fluviale française et européenne. Marseille sera le point d'entrée énergétique, numérique, marchand, pas simplement pour le Sud de la France, mais remontant jusqu'à Lyon par l'unification de nos deux ports, et nous y arriverons, nous en ferons là le point d'entrée, maritime et fluvial, vers l'Est et le Nord du pays et vers le centre de l'Europe. C'est l'évidence, et il nous faut penser avec cette ambition, et je sais que nous l'aurons tous ensemble.

Et puis, Marseille, Tangram, seront au cœur de cette ambition océanique, cher Président MUSELIER, que nous portons aussi, qui nous fera accueillir dans la région, à Nice, en juin prochain, le Sommet des Nations unies pour les océans, et qui nous permettra d'accueillir le monde entier pour porter notre ambition océanique et maritime. Et à Nice, nous porterons, nous consoliderons, et je le dis devant beaucoup de représentants du corps diplomatique ici même, nous consoliderons l'ambition qui est la nôtre de mieux protéger la haute mer, de réduire et de supprimer le plastique dans notre Méditerranée et au-delà, de continuer aussi la formation, de pacifier les routes maritimes et, au fond, de répondre aux ambitions qui sont les vôtres, les nôtres. Un ordre harmonieux qui permet le doux commerce, l'innovation, la paix, et je le dis à un moment si terrible pour notre Méditerranée.

Ce faisant, vous le voyez, Tangram est là comme une évidence, et je remercie le talentueux Jean-Michel WILMOTTE d'avoir une fois encore mis ses services derrière ce projet qui est aussi un projet architectural et, à vos côtés, de nous permettre aujourd'hui de découvrir ce lieu qui permettra de former.

Alors, c'est une grande journée pour Marseille, c'est une grande journée pour votre groupe, vos collaboratrices, vos collaborateurs à travers le monde. Et je veux vous dire à nouveau le bonheur, la fierté que j'ai d'être parmi vous aujourd'hui, pour Tangram, pour le Belem tout à l'heure, notre flamme, mais pour vous dire qu'en faisant ce choix d'investissement, en décidant d'ouvrir ces lieux, vous avez fait le choix, une fois encore, de l'audace, de l'ambition, mais aussi de la fidélité et de la transmission. Et les deux se conjuguent, permettez-moi ce clin d'œil, en même temps.

Alors, longue vie à Tangram, longue vie à CMA-CGM !

Vive Marseille ! Vive la République ! Et vive la France !

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