Le Président Emmanuel Macron s’est entretenu, par téléphone, avec le Premier ministre de l’État d’Israël, Benyamin Netanyahou, ce mercredi 14 février 2024. 

Le chef de l’État a réitéré l’attachement de la France à la sécurité d’Israël et rappelé sa solidarité avec le peuple israélien après l’attaque terroriste qu’il a subie le 7 octobre. 

Les deux dirigeants ont évoqué la situation à Gaza. Le Président de la République a rappelé que la libération de tous les otages, dont nos trois compatriotes, était une priorité absolue pour la France. Il a souligné l’extrême urgence qu’il y avait à conclure, sans plus de délai, un accord sur un cessez-le-feu qui garantisse enfin la protection de tous les civils et l’entrée massive de l’aide d’urgence. Le bilan humain et la situation humanitaire étaient intolérables et les opérations israéliennes devaient cesser.

Le Président de la République a exprimé l’opposition ferme de la France à une offensive israélienne à Rafah, qui ne pourrait qu’aboutir à un désastre humanitaire d’une nouvelle magnitude, comme à tout déplacement forcé de populations, qui constitueraient des violations du droit international humanitaire et feraient peser un risque supplémentaire d’escalade régionale.

Le chef de l’État a aussi souligné l'urgence d'acheminer massivement l’aide humanitaire à la population de Gaza. L’absence d’accès humanitaire suffisant à une population en situation d’urgence humanitaire absolue était injustifiable. Pour ce faire, il était impératif d’ouvrir le port d’Ashdod, une voie terrestre directe depuis la Jordanie et tous les points de passage. 

Le Président de la République a également appelé à éviter toute mesure susceptible de conduire à une escalade incontrôlée à Jérusalem et en Cisjordanie. Il a réitéré notre condamnation de la politique de colonisation israélienne et appelé au démantèlement des avant-postes, illégaux y compris au regard du droit israélien. Le chef de l’État a aussi insisté sur l’importance pour Israël de mettre un terme aux violences commises par certains colons contre les civils palestiniens. 

Il a souligné que seule la solution des deux État, qui impliquait la création d’un État palestinien, était à même de répondre aux besoins de sécurité d'Israël et du peuple israélien et de répondre aux aspirations légitimes des Palestiniens à un État vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël. Il a appelé le Premier ministre et tous les responsables israéliens à avoir le courage d’offrir à leurs concitoyens un avenir de paix. La France était prête à y contribuer, notamment au titre de ses responsabilités de membre permanent du Conseil de sécurité.

Les deux dirigeants ont enfin évoqué la situation régionale. Le Président de la République a souligné l’importance d’éviter un embrasement dans la région, particulièrement au Liban et en Mer Rouge. Il a également rappelé les messages que la France passe à tous les acteurs régionaux et notamment à l'Iran à ce sujet. Le chef de l’État a réitéré l’importance de la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies entre le Liban et Israël.

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