L'Irak est dans une période de défis dans toutes ses dimensions : sécuritaire et économique, à l’intérieur comme dans la région. Le Président de la République a tenu à apporter le soutien de la France au peuple irakien.

(Ré)écoutez le point presse du Président de la République depuis Bagdad :

Retrouvez la déclaration du Président Emmanuel Macron et du Président Barham Saleh :

2 septembre 2020 - Seul le prononcé fait foi

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DÉCLARATION CONJOINTE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET DU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D’IRAK

Bagdad, le 2 septembre 2020

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, M. Barham SALEH :

Je souhaite la bienvenue au Président MACRON à Bagdad. C’est avec honneur que nous vous souhaitons la bienvenue.

Dans les points communs entre les deux pays, c’est un point commun très important de l’importance des très bonnes relations entre l’Irak et la France que nous souhaitons consolider, afin de bâtir une vraie stratégie. C’est une occasion pour nous de dire que nous passons à combattre la lutte contre le terrorisme, cette lutte contre le terrorisme qui est très importante, dans laquelle l’Irak a sacrifié beaucoup, et dont le soutien de la coalition des forces du monde entier et surtout de la France, qui a été parmi les premiers. La victoire a été bien grande, mais nous avons encore beaucoup de confrontations à faire, ce qui demande à ce qu’il y ait une sécurité entre les deux pays afin que l’Irak puisse revenir et rebâtir tous les quartiers et toutes les régions qui ont été détruites, et d’arrêter les financements du terrorisme, parce que le financement des terrorismes représente pour eux une continuité. 

De même, il est très important de parler des points économiques entre les deux pays et du futur qui puisse exister entre nos deux pays, surtout l’économie entre l’Irak et la France. 

J’ai bien confirmé au Président que l’Irak, la région, a connu beaucoup de problèmes et de guerres. C’est pourquoi cette région doit être une région stable dont la souveraineté est bien pour l’Irak, avec tous les pays voisins et le monde international. Nous ne voulons pas de dispute ni de conflit entre les autres pays. Nous souhaitons qu’aucun pays ne se mêle de nos relations internes afin que la prospérité puisse exister entre les deux pays. 

Votre visite, Monsieur MACRON sera la bienvenue l’année prochaine. Une fois de plus je vous souhaite la bienvenue à Bagdad avec votre visite. Nous vous souhaitons la bienvenue à Bagdad. 


LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, M. Emmanuel MACRON : 

Merci beaucoup Monsieur le Président. Merci pour vos mots, merci pour votre accueil, Président SALEH. 

Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises d’échanger et de nous voir, et je veux ici redire - même si je ne passe que quelques heures parmi vous - le soutien et l’amitié de la France à votre endroit et à l’endroit du peuple irakien et de votre pays. 

Vous l’avez rappelé, l’Irak traverse un temps de défi depuis plusieurs années maintenant, marqué par la guerre, le terrorisme et je crois que vous êtes à un moment critique de cette histoire et vous en avez pleinement conscience. La lutte contre Daesh n’est pas terminée, même si nous avons vaincu le califat territorial. Les combattants de Daesh demeurent dans la région et sur votre sol, et la lutte contre Daesh, dans laquelle la France s'est pleinement investie dans le cadre de la coalition internationale, se poursuit. Sur ce sujet, nous continuerons d'agir à vos côtés en plein respect de la souveraineté irakienne et dans le cadre de la coalition internationale, mais ce combat n'est pas terminé. 

Le deuxième défi, c'est celui des ingérences extérieures multiples – qu'elles viennent de plusieurs années ou qu'elles soient plus récentes – et qui dans un pays face à tous les défis que vous avez rappelés sont des ingérences qui peuvent fragiliser encore davantage votre gouvernement, l'État et l'intérêt du peuple. 

Enfin, je crois que notre rôle, notre lien, l'importance de ce moment, est aussi lié à ce que vous représentez dans la région, berceau de culture, puissance d'équilibre. L'Irak a un rôle, une place toute particulière dans la géographie, l'histoire de la région, ce qui aussi explique un peu de ce lien si particulier que nous avons. 

Pour toutes ces raisons, le moment démocratique et politique que vit aujourd'hui l'Irak est extrêmement important. Vous, Monsieur le Président de la République, le Premier ministre, son gouvernement, l'ensemble des responsables avec lesquels j'aurai l'occasion de m'entretenir dans les minutes qui viennent, vous avez véritablement une transition à conduire et je crois que ce projet, cette volonté de bâtir une souveraineté irakienne que vous portez, est un projet extrêmement important pour le pays et pour la région. 

Donc, j'ai ici redit notre volonté de pleinement soutenir ce projet en tant qu'il doit consolider l'État dans toutes ses composantes, en tant que vous avez la volonté de normaliser et structurer les forces armées et en tant que vous avez la volonté d'avoir une politique volontariste en matière économique, sociale, éducative et culturelle. Sur l'ensemble de ces sujets, la France non seulement coopérera pour vous aider à chaque fois que nous pouvons le faire, mais nous avons aussi, avec le Président, acté le fait que lorsque ce projet sera pleinement mûr et finalisé par les autorités irakiennes, la France sera à votre soutien pour justement s'assurer que toute la communauté internationale puisse suivre, soutenir, accompagner, aider. Je crois que c'est l'intérêt de la communauté internationale de venir en soutien, et c'est le rôle de la France de pouvoir vous apporter celui-ci au moment venu. 

Voilà, cher Président, ce que je voulais vous dire, cher Président SALEH, et encore une fois, c'était un plaisir d'avoir un échange direct, mais aussi de pouvoir vous dire l'amitié à l'égard du peuple irakien et de votre pays et aussi notre volonté de faire à vos côtés et de vous aider dans cette tâche historique qui est la vôtre dont je ne mésestime aucune des difficultés. Nous sommes là aujourd'hui, nous serons là demain. 

Merci Président ! Merci à vous.

Retrouvez la déclaration du Président Emmanuel Macron et du Premier ministre Mustapha al Kadhimi :

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