Écoutez la déclaration du Président Emmanuel Macron à son arrivée au troisième jour du Conseil européen extraordinaire :

19 juillet 2020 - Seul le prononcé fait foi

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Doorstep du Président Emmanuel Macron à son arrivée au Conseil européen extraordinaire

Bonjour,

Nous allons entamer cette troisième journée de négociations sur le budget européen et le plan de relance. Depuis deux jours et deux nuits, nous avons montré notre volonté de trouver des compromis, d’avancer et nous n’avons cessé, en lien très étroits avec la Chancelière Merkel, et avec le Président du Conseil Charles Michel, la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen, de travailler justement à un compromis qui rende acceptable ce budget pour toutes et tous.

La volonté de compromis ne serait nous faire renoncer à l’ambition légitime que nous devons avoir. C’est dans les heures qui viennent que nous saurons si les deux sont compatibles. Il y a aujourd’hui plusieurs sujets qui sont encore devant nous à finaliser.

Le premier, c’est la question de l’état de droit qui est au cœur des conditionnalités de ce budget sur lequel il y a eu hier un très large consensus pour dire que nous ne devions pas céder et que c’était au cœur des principes, des valeurs européennes.

Il y a un deuxième sujet qui est celui du fonds de relance et de sa gouvernance. On le sait, des demandes ont fait jour pour avoir plus de contrôle, plus d’intergouvernemental et ce principe d’unanimité. Des propositions ont été faites et il faut finaliser la discussion.

Enfin, c’est la question du montant de ce fonds de relance où là aussi nous avons des dissensions, des sensibilités différentes qui sont apparues.

Voilà les principaux sujets qui sont devant nous et sur lesquels il nous faut trouver les bons compromis dans les prochaines heures. Je pense que c’est encore possible mais ces compromis, je le dis très clairement, ne se feront pas au prix de l’ambition européenne. Pas pour le principe mais parce nous sommes face à une crise qui est inédite sur le plan sanitaire, économique et social, parce nos pays en ont besoin, et l’unité de l’Europe en a besoin.

Pour toutes ces raisons, nous allons continuer de nous battre et je vais dès à présent retrouver le Président Michel. Merci beaucoup.


 

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