Le Président de la République a appris avec tristesse le décès de Jean-François Cesarini, le député LREM de la première circonscription du Vaucluse. Il était depuis 2017 l’un des nouveaux visages de l’Assemblée nationale, où il savait faire entendre haut et clair sa voix libre.

Né en 1970 à Avignon, cet enfant du Vaucluse avait repris à la mort de son père deux entreprises familiales, Cebillord et La Crémaillère, spécialisées dans la location immobilière. Mais s’il était devenu chef d’entreprise par la force des choses, ce diplômé en philosophie préférait la vie des idées au monde des affaires. Et c’est par elles qu’il était venu à la politique, lui qui était l’instigateur et le président d’une antenne du think tank progressiste Terra Nova dans son département.

Social-démocrate dans l’âme, il menait ses combats contre les inégalités et les exclusions dans l’arène politique comme sur le terrain associatif, en tant que responsable local des Restos du cœur et administrateur du Carrefour des citoyens du grand Avignon. Lui l’homme d’idées œuvrait ainsi toujours en homme d’action, au cœur de cette cité qu’il aimait tant, qui était à la fois son berceau et sa ville de cœur, et qui était depuis peu devenue son fief.

Car après avoir été le référent d’En Marche dans le Vaucluse durant la dernière campagne électorale présidentielle, il s’était faire élire au cours de la campagne législative sous les couleurs du même mouvement dans la première circonscription de son département. Quoiqu’il fût député pour la première fois et qu’il siégeait dans les hauteurs de l’hémicycle, au siège numéro 536, il sut parfaitement y faire entendre sa voix propre, à travers ses questions au Gouvernement, ses Avis, ses rapports d’information et ses propositions d’amendement. Et alors qu’il luttait de toutes ses forces contre la maladie, il fut présent jusqu’au bout sur les bancs du Palais Bourbon, continuant à se battre pour les autres avec une ardeur intacte, afin de se rapprocher toujours un peu plus de l’idée qu’il se faisait d’une société juste.

Homme engagé et pénétré d’idéal, il était aussi un passionné d’art. Il fit beaucoup pour développer la culture dans sa chère ville d’Avignon, contribuant grandement à l’essor de la French Tech Culture de la Cité des Papes, une pépinière d’entreprises du secteur de la culture et de la création. Il montait parfois lui-même sur les planches d’Avignon, celles du Festival Off notamment, comme en 2018 dans la pièce Demain vite ! et en 2019 pour une lecture de morceaux choisis de L’Etranger d’Albert Camus. Il était aussi apparu dans un clip de rap et n’avait pas hésité à prendre la plume en parolier pour composer une chanson d’accueil à une délégation taiwanaise en visite à l’Assemblée.

Homme d’affaires et de culture, d’idées et d’action, Jean-François Cesarini avait tout d’un honnête homme accompli du XXIe siècle. Son intégrité, ses engagements et sa liberté d’esprit manqueront au débat parlementaire de notre Nation.

Le Président de la République salue un homme de conviction et adresse à sa famille, à ses collègues de l’Assemblée ainsi qu’à tous ses administrés ses sincères condoléances.

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