Le Président de la République s’est entretenu ce matin par téléphone avec le Président de la Fédération de Russie, M. Vladimir Poutine.

Les deux présidents ont tout d’abord fait le point sur la situation en Irak et dans la région. Ils sont convenus de rester en contact étroit au cours des prochains jours pour éviter une nouvelle escalade dangereuse des tensions et appeler toutes les parties à la retenue. Le Président de la République a rappelé l’attachement de la France à la souveraineté et à la sécurité de l’Irak et à la stabilité de la région. Il a souligné la nécessité que les garants de l’accord de 2015 restent étroitement coordonnés pour appeler l’Iran à revenir rapidement au plein respect de ses obligations nucléaires et à s’abstenir de toute provocation. Le Président de la République a insisté sur la priorité qui demeure la lutte contre le terrorisme islamiste et réaffirmé son plein engagement dans la Coalition internationale contre Daech.

Sur la Syrie, le Président de la République a fait part de sa vive préoccupation sur la situation humanitaire à Idlib. Il a souligné l’impérieuse nécessité que l’ensemble des Etats membres du Conseil de sécurité prennent leurs responsabilités afin que les Nations unies puissent répondre aux besoins des populations civiles au travers du maintien de l’aide transfrontalière. Les deux présidents ont acté leur volonté commune de trouver un accord en ce sens d’ici le 10 janvier prochain au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Sur la crise russo-ukrainienne, le Président de la République a de nouveau salué l’échange de prisonniers intervenu le 29 décembre entre la Russie et l’Ukraine conformément aux engagements pris lors du Sommet de Paris en format Normandie du 9 décembre. Il a souligné la nécessité que l’ensemble des mesures actées lors de ce sommet soient mises en œuvre rapidement, notamment sur les conditions politiques et sécuritaires en vue d’organiser les élections locales.

Sur la Libye, le Président de la République a souligné le risque d’escalade lié au renforcement des interférences militaires étrangères, et la nécessité de consolider le consensus international lors de la Conférence de Berlin en vue d’une sortie de crise par un retour au processus politique sous l’égide des Nations unies. Dans ce contexte, le Président de la République a clairement condamné les accords récemment signés par le GEN sur les questions maritimes et sécuritaires ainsi que toutes les décisions conduisant à une escalade. Le Président de la République a confirmé à ses yeux l’importance d’un dialogue inter libyen et d’un processus politique impliquant les acteurs régionaux mais surtout l’ensemble des parties prenantes politiques libyennes.

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