25 mai 2017 - Seul le prononcé fait foi

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Transcription du point presse conjoint avec M. Charles MICHEL, Premier ministre belge

SEUL LE PRONONCE FAIT FOI

Monsieur le Premier ministre, cher Charles, merci à vous. Merci de l’accueil qui nous est fait parce que la Belgique aujourd’hui accueille beaucoup de monde et ce Sommet, ce mini Sommet de l’OTAN qui est particulièrement important dans le contexte qui est le nôtre.

Vous avez tout dit – et je pourrais signer tout ce qui vient d’être énoncé –, nous avons une histoire commune, nous avons partagé des rêves communs, l’Europe, nous en avons fait une réalité et nous avons donc un avenir commun.

J’ai été élu le 7 mai dernier par le peuple français sur la base d’un projet qui était largement européen et en gagnant face aux tentatives de repli, de rétrécissement, et de destruction de l’Europe. Et donc c’est bien cela ce que je compte conduire ; je ferai ce pourquoi j’ai été élu en France mais aussi en Europe.

Et ce projet européen de demain, c’est celui que nous partageons. Nous avons nombre de défis communs, la croissance économique, le retour de l’investissement, une Europe qui se développe dans la transition énergétique et environnementale, dans le numérique. C’est l’agenda que nous allons partager entre la Belgique et la France, mais que nous allons aussi ensemble porter au niveau européen. Cela veut dire une Europe, et en particulier une zone euro, qui fonctionne mieux, dont on rénove le cadre, le cadre institutionnel mais aussi le fonctionnement quotidien. Cette refondation européenne, c’est celle qu’ensemble je veux que nous puissions porter, celle qui sera la responsabilité de notre génération.

On s’est parfois habitué à gérer l’Europe. Cette Europe, si on ne continue qu’à la gérer, elle se détricotera et je le dis ici avec beaucoup de force dans cette ville des institutions de notre Europe.

Enfin, nous avons un agenda de protection. Il y a une partie du peuple européen, les classes moyennes et les classes populaires, qui doutent, qui ont pu douter de nombre de nos gouvernements et qui doutent parfois de l’Europe parce qu’elles ont le sentiment que nous ne les protégeons plus face aux grands risques du cours du monde. Et donc, cet agenda de protection, c’est aussi, ce doit être un agenda de coopération pour le projet européen.

L’Europe n’est pas et ne peut pas être – certains l’ont trop souvent voulu ainsi – la loi du plus fort. Il faut savoir protéger nos travailleurs les plus fragiles, et nous aurons un débat important sur la directive « travailleurs détachés » – je souhaite en profondeur avec vous la revoir et trouver un cadre plus harmonieux –, c’est travailler pour l’harmonisation de nos droits sociaux – nous avons des pays très voisins mais nous avons ces mêmes défis européens –, l’harmonisation fiscale, c’est travailler pour la protection de nos industries et de nos travailleurs face aux dérèglements du commerce international et au non respect par certains pays et c’est évidemment la protection face à la menace terroriste. Nos amis britanniques ont vécu il y a quelques jours comme nos deux pays l’ont vécu ces derniers mois ce qu’est la menace terroriste, à Manchester.

Au-delà de notre solidarité, c’est la coopération européenne qu’il faut renforcer en matière de services de renseignement, en matière d’échange d’informations, en matière de protection de nos frontières communes et cet agenda de sécurité, c’est celui que nous allons ensemble porter au sein du Conseil européen, que nous allons porter également dans le discours commun que nous tiendrons tout à l’heure au sein de ce mini Sommet de l’OTAN.

Nous avons des défis communs économiques, sociaux, sécuritaires, mais nous avons surtout au-delà de ce passé qui nous réunit, je le crois vraiment, cette volonté commune d’un espoir retrouvé pour l’Europe et pour notre pays, et c’est dans cet espoir réconcilié que je veux avec vous travailler, que je veux avec toi travailler, cher Charles.

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