6 juin 1994 - Seul le prononcé fait foi
Message de M. François Mitterrand, Président de la République, adressé aux anciens combattants ayant participé au débarquement, Paris le 6 juin 1944.
Message aux anciens combattants ayant participé au débarquement, Paris le 6 juin 1994.
- Chers amis, La France est heureuse et fière d'accueillir sur son sol les vétérans des pays alliés venus, il y a cinquante ans, mêler leur sang à celui de ses fils.
- Partout en Europe, la guerre faisait rage : à l'est, où l'offensive soviétique était à la veille de reprendre sur un front de 1500 kilomètres £ au sud, où la chute de Rome, tombée le 4 juin, libérait pour d'autres tâches les armées d'Italie. Et pourtant, dès le déclenchement d'Overlord, tous les regards se fixèrent sur cinq plages normandes où se jouait le sort de la guerre, où quelques milliers d'hommes réussirent à prendre pied, bientôt suivis par des dizaines de milliers d'autres £ mais que d'alarmes pendant les premières heures, pendant les premiers jours, que de prodiges de vaillance et de ténacité accomplis par des hommes pour venir à bout d'une entreprise que nul n'avait tentée avant le 6 juin 1944.
- A ceux qui, cinquante ans après, reviennent s'incliner sur les tombes de leurs camarades tués au combat, ou qui ont voulu revoir ensemble, une fois encore, le théâtre de tant de gloire et de tant de souffrances, j'exprime la reconnaissance de la France. Qu'ils soient les bienvenus !\
- Chers amis, La France est heureuse et fière d'accueillir sur son sol les vétérans des pays alliés venus, il y a cinquante ans, mêler leur sang à celui de ses fils.
- Partout en Europe, la guerre faisait rage : à l'est, où l'offensive soviétique était à la veille de reprendre sur un front de 1500 kilomètres £ au sud, où la chute de Rome, tombée le 4 juin, libérait pour d'autres tâches les armées d'Italie. Et pourtant, dès le déclenchement d'Overlord, tous les regards se fixèrent sur cinq plages normandes où se jouait le sort de la guerre, où quelques milliers d'hommes réussirent à prendre pied, bientôt suivis par des dizaines de milliers d'autres £ mais que d'alarmes pendant les premières heures, pendant les premiers jours, que de prodiges de vaillance et de ténacité accomplis par des hommes pour venir à bout d'une entreprise que nul n'avait tentée avant le 6 juin 1944.
- A ceux qui, cinquante ans après, reviennent s'incliner sur les tombes de leurs camarades tués au combat, ou qui ont voulu revoir ensemble, une fois encore, le théâtre de tant de gloire et de tant de souffrances, j'exprime la reconnaissance de la France. Qu'ils soient les bienvenus !\