29 août 1990 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à la mairie de Reykjavik, le 29 août 1990.

Monsieur le maire,
- Je vous remercie de cette réception dans cette maison historique à la fois pour des événements anciens, et pour de grands événements plus récents. Je suis très heureux que le Consul Brillouin ait laissé ce souvenir et cette marque dans la ville de Reykjavik puisque nous sommes là entre des murs où l'amitié entre l'Islande et la France a pris un tour concret et vivant.
- Je suis très sensible à la présence de Mme la Présidente de l'Islande que je remercie non seulement pour cette présence en cet instant mais pour son accueil depuis la première minute ce matin.
- Je sais monsieur le maire que vous vous attachez au développement de la ville, capitale de l'Islande, que vous y avez accompli de grands travaux de construction et d'urbanisme. Le succès est complet et même peut-être encore plus que vous ne le souhaitiez car j'ai l'impression que Reykjavik rassemble de plus en plus d'Islandais et c'est quand même important pour ceux qui vivent dans cette ville, que d'y trouver tous les moyens qu'ils en attendent. En tout cas, pour nous qui sommes venus de loin, cette ville a une résonnance profonde, historique, géographique, sentimentale. L'ancienne saga islandaise a trouvé une réplique moderne avec une saga qui également est entrée dans le passé, celle de nos pêcheurs.
- J'ai été touché de l'initiative qui a été prise ce matin, que ma première visite fût réservée précisément à la stèle, au monument dressé en souvenir de ces pêcheurs dans l'ancien cimetière. J'y ai vu un symbole, le lien entre les morts et les vivants, c'est-à-dire la continuité de l'Histoire et je tiens à vous dire monsieur le maire les voeux que je forme pour votre ville, pour vous même. C'est un maire jeune pour une ville qui rajeunit chaque jour. J'espère que cela servira au mieux les intérêts de votre patrie.
- Je lève mon verre à votre santé.\