19 mars 1990 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, lors de l'arrivée de M. Vaclav Havel, Président de la République tchécoslovaque, Orly, le 19 mars 1990.

Monsieur le Président,
- Je veux que vous sachiez, dès vos premiers pas au cours de ce voyage en France, à quel point nous nous réjouissons de votre présence.
- Votre nom, votre action, le pays que vous dirigez, tout cela a pour nous une grande et forte signification.
- Nous aurons la possibilité au cours des heures prochaines de traiter de quelques problèmes essentiels d'ordre bilatéral et multilatéral. Mais pour l'instant ce sont les paroles personnelles, celles du sentiment, celles du souvenir et celles de l'espérance qui doivent prévaloir. Pour beaucoup de ma génération, cela représente une émotion forte que de recevoir le Président de Tchécoslovaquie. Tant ont été rudes les événements de notre propre jeunesse.
- Mais voilà que vous êtes aujourd'hui à pied d'oeuvre, dans un pays riche de capacité et désireux de connaître son renouveau.
- Vous trouverez en France l'ouverture du coeur et de l'esprit et j'espère que vos compagnons de voyage pourront comme vous-même se dire heureux d'avoir retrouvé la France ou de l'avoir connue pour la première fois dans les conditions présentes.
- Ce soir, j'aurai l'occasion comme vous-même de prononcer quelques propos à caractère tout à fait officiel.
- Dès cet après-midi, il faut que vous sachiez que votre visite représente pour nous le commencement d'une époque nouvelle dans laquelle nous souhaitons être associés au plus près à tout ce qui touche et touchera à la vie et à l'avenir de la Tchécoslovaquie.\