Message de M. François Mitterrand, Président de la République, pour le numéro spécial de "Vivre en Vaucluse", Paris le 7 juillet 1989.

Singulier par les circonstances de sa naissance, puisque c'est trois ans après la loi du 15 février 1790 que la Convention nationale a réuni des districts des Bouches-du-Rhône et de la Drôme pour former le 87ème département de la République £ plus composite qu'aucun autre par la diversité de ses origines et de ses paysages, le département de Vaucluse est bien une réalité vivante autant qu'une réalité vécue.
- Réalité vécue par tous ceux qui, d'Avignon aux pentes du Ventoux, du pays d'Aigues à l'enclave de Valréas, ont en commun leur partie vauclusienne £ vécue également par les visiteurs qu'attirent les beautés de votre département, la richesse de son sol ou son rayonnement culturel, par ceux que retiennent un passé prestigieux et un devenir prometteur.
- Mais aussi réalité vivante, comme le sont du reste les cent départements de la République, preuve toujours renouvelée de solidarités qui pouvaient sembler fragiles, dont on a cru, parfois, qu'elles ne résisteraient pas aux transformations éconmiques, ou qu'elles ne survivraient pas au développement des moyens de communication, et qui, pourtant, n'ont cessé de grandir et de se resserrer, parce que le département est à l'échelle de l'homme et que cette échelle demeure à travers toutes les mutations. Créé pour soulager l'administration des Bouches-du-Rhône après la réunion d'Avignon et du Comtat à la France, le département du Vaucluse n'était pas, à sa naissance, promis au destin qui fut et restera le sien. Il se porte bien £ il vivra longtemps encore. Je ne cours aucun risque à former des voeux pour que vive le Vaucluse et qu'il fasse bon y vivre.\