28 octobre 1988 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, lors de l'inauguration de la statue de Bertie Albrecht, Paris, vendredi 28 octobre 1988.
Mesdames,
- Messieurs,
- Le monument que vous voyez, celui que Michèle Forgeois a sculpté à la mémoire de Bertie Albrecht, est une belle oeuvre, mais en cet instant, c'est surtout une oeuvre de vérité.
- Nous sommes conviés à voir dans ce marbre comme un symbole de la flamme qui habitait Bertie Albrecht, qui l'animait dans les combats, la flamme de son regard £ ceux qui l'ont vue et dont je suis ne l'oublient pas, elle éclairait, elle réchauffait, elle guidait ceux qui l'ont connue.
- On a dit d'elle que c'était une âme, que c'était une flamme. Pierre de Benouville, qui se trouvait avec nous dans ces jours, autour de Bertie Albrecht l'a écrit : c'était une belle épée avec d'inoubliables flammes dans les yeux.
- Henry Frenay, auquel la France rendait, il y a quelques semaines, un hommage solennel et dont Bertie Albrecht n'est pas séparable, disait : c'est l'âme de notre combat. Et, pas plus que l'auteur de ce monument, qui a voulu aller à l'essentiel sans s'égarer dans l'anecdote, je ne prétendrai ce matin retracer devant vous et dans le détail ce que furent la vie et les combats de Bertie Albrecht.
- Il y a des hommes, des femmes que les combats de la guerre et de la résistance ont pour ainsi dire révélés à eux-mêmes. Ces combats les ont transfigurés et ils ont fait, dans ce qu'un autre a appelé le ciel de gloire, une apparition brève, fulgurante, parfois inoubliable. Ils ont leur grandeur, ils méritent l'admiration et la reconnaissance.
- Mais il en est d'autres qui, n'ayant jamais cessé de combattre, de livrer bataille à l'imposture, le mensonge, l'oppression, l'injustice, où qu'elle se loge, à toutes les formes de la domination de l'homme sur l'homme, qui ayant toujours été en première ligne de ces luttes s'y sont tout naturellement retrouvés aux heures sombres de la défaite.
- Ceux-là ont marqué notre histoire d'une trace ineffaçable £ ils font figure d'exemple. Je crois pouvoir dire que Bertie Albrecht est au premier rang de ces figures exemplaires. Elle fut cela et, le temps passant si cet exemple et cet enseignement sont diffusés par des cérémonies comme celle-ci, si la mémoire est entretenue comme la République et la France le doivent à Bertie Albrecht, ainsi qu'à quelques autres, on saura ce qu'a représenté cette valeur dans l'histoire de la France.\
Bertie Albrecht est née, à la fin du siècle dernier, dans une famille établie à Marseille. Elle y a passé sa première jeunesse, cette jeunesse-là, sa fille Mireille, - à laquelle je tiens à dire la fidélité de l'affection et de l'amitié de ceux qui ont connu et la mère et la fille dans les jours difficiles - cette première jeunesse, Mireille l'a racontée dans un beau livre de vérité et de piété. Une éducation rigoureuse, celle de Bertie qui était dans la manière de l'époque et dans la tradition protestante la plus stricte. L'éducation des filles, dans de temps-là, n'était pas vraiment ouverte sur le monde et, bien que Bertie ait fréquenté le lycée de jeunes filles de Marseille qui venait d'ouvrir ses portes, sa formation a surtout été une préparation morale, parfois obsédante, plutôt qu'un apprentissage de la vie £ cet apprentissage, Bertie l'a fait elle-même en apprenant un métier, en apprenant la vie, en pratiquant l'action.
- Son premier métier : celui d'infirmière que, trois ans durant pendant la guerre - je parle de la première guerre - elle a exercé sans défaillance, côtoyant chaque jour la souffrance des hommes et la soulageant inlassablement.
- Son apprentissage, elle l'a poursuivi, la paix revenue, en fondant un foyer avec frédéric Albrecht, qu'elle avait connu à Londres en 1914, à qui elle a donné un fils et une fille et dont elle a partagé les difficultés, les déboires, avant de connaître une vie facile, parfois très facile, très aisée, qui peut-être était précisément la seule existence à laquelle elle n'est pas été vraiment préparée et qui ne convenait pas à ses goûts.
- Aussi, n'a-t-elle pas tardé à s'en lasser. Elle savait apprécier les bonnes choses. Mais il en est une à laquelle elle a jamais pu se faire : la facilité. Elle s'est détournée de la société londonnienne, pour militer au sein du mouvement féministe et du mouvement ouvrier. Lorsqu'elle est venue s'installer à Paris avec ses enfants, en 1932, ce fut pour y mener sans relâche un combat de tous les jours pour les droits de la femme et pour l'idéal socialiste qui était le sien.\
Consciente des périls auxquels la montée du nazisme exposait le monde, elle fut au centre d'un cercle où se retrouvaient les noms les plus prestigieux des luttes de l'époque, des luttes anti-fascistes, auxquels viendra bientôt se joindre un jeune officier qui partageait ses inquiétudes, ses préoccupations, ses visions d'avenir et son besoin d'agir : Henry Frenay.
- Elle accueillait les réfugiés allemands, les républicains espagnols en exil. Et, dans le même temps, pour acquérir une pleine autonomie, pour mieux comprendre la vie quotidienne de la classe ouvrière, elle a appris et exercé, pendant quelques années, le métier de surintendante d'usine. Elle était passionnée par le type de problèmes qui se posaient à elle, désireuse d'y apporter une réponse et d'abord par l'exemple, en s'y consacrant elle-même.
- La suite est connue de tous. Bertie est aux côtés d'Henry Frenay dès la création du mouvement Combat, qu'elle anime de son énergie, et qui, sans elle, on peut le dire, ne serait pas devenu ce qu'il a été. Arrêtée une première fois, par la police de Vichy, elle tient tête à ses juges avec une implacable fermeté. Condamnée à une peine relativement légère, c'était au début, mais maintenue en détention, elle s'évade en décembre 1942, et reprend aussitôt la lutte avec la même détermination. Chacun sait, par ceux qui sont venus nous accompagner auprès de ce monument de la mémoire, du souvenir, de la piété, comment, le 28 mai 1943, elle a été attirée par traîtrise hors da la maison de Cluny, où l'hébergeait une famille acquise à la cause de la résistance, famille et maison que je connais bien moi-même, et comment elle a été arrêtée à Macon par la Gestapo de Lyon, transférée à Fresnes, exécutée.\
Il nous reste, au demeurant, à connaître mieux et plus précisément les circonstances de ces événements. Il y a, je m'en rends compte, un peu de sacrilège, à ramener à ces quelques faits, glanés le long de sa vie, une existence aussi riche, aussi pleine que fut celle de Bertie Albrecht. Et comment décrire le personnage ? Aucun de ceux qui l'ont rencontrée ne pourrait exprimer comme il le voudrait cette impression de force, de détermination, cette lumière que j'ai tenté d'évoquer tout à l'heure.
- On a dit d'elle qu'elle était la résistance elle-même. Et c'était vrai, mais comme elle était aussi la vie même et le courage même, on voit comment le chemin sur lequel elle s'était engagée devait naturellement et tragiquement, la conduire au point que vous savez.
- Bertie Albrecht avait une dizaine d'années, lorsque s'adressant à la jeunesse de la France, Jean Jaures montrait à cette personne ce qu'est le courage, en une page dont je vous rappellerai les dernières lignes. Je cite Jaures : "Le courage, c'est de dominer ses propres fautes, d'en souffrir, mais de n'en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage c'est d'aimer la vie, et de regarder la mort d'un regard tranquille...".
- Célèbre formule, mais on s'arrête trop vite à la citation de ces mots qui ont franchi le temps. "C'est d'agir, et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l'univers profond, ni s'il lui réserve une récompense. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire £ c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques". C'était un appel à la jeunesse, sa résonnance reste fameuse. Eh bien, Bertie Albrecht a souvent confié qu'elle avait fait de ces mots-là la règle de sa vie.
- Beaucoup de choses restent à dire. Les plus jeunes, qui ne l'ont pas connue, qui n'ont peut-être aperçu que la trace de son souvenir, doivent savoir qu'à chaque époque et surtout aux époques dures des combats, quand l'enjeu c'est la mort, la mort et la souffrance, les âmes n'ont puisé cette résolution que par un apprentissage difficile, l'apprentissage des convictions acquises face aux grands choix qui engagent non seulement l'humanité, mais chaque existence, placée devant les simples problèmes de la vie quotidienne ou les sentiments simples qui s'appellent l'amour, l'amitié, le désir de servir.
- Puisse, mesdames et messieurs, le souvenir de Bertie Albrecht éclairer longtemps encore la jeunesse de notre pays. Nous aurons besoin, croyez-moi, de son exemple et, qu'il ait été possible, là ou nous sommes, d'ériger ce monument marque bien qu'autour du souvenir de Bertie Albrecht, patriote, pure patriote entre les plus purs, combattants de haut exemple, peuvent se rassembler celles et ceux qui vivent dans le respect des grandes heures de la Résistance française quand nous étions si seuls et que nous portions, cependant, l'histoire de notre pays. Qu'ils puissent ainsi se retrouver l'espace d'un moment pour réfléchir ensemble à la leçon portée par Bertie Albrecht, c'est aussi pour moi une façon d'espérer en ce qu'il y a finalement d'éternel dans l'homme et de permanent dans la Nation française.\
- Messieurs,
- Le monument que vous voyez, celui que Michèle Forgeois a sculpté à la mémoire de Bertie Albrecht, est une belle oeuvre, mais en cet instant, c'est surtout une oeuvre de vérité.
- Nous sommes conviés à voir dans ce marbre comme un symbole de la flamme qui habitait Bertie Albrecht, qui l'animait dans les combats, la flamme de son regard £ ceux qui l'ont vue et dont je suis ne l'oublient pas, elle éclairait, elle réchauffait, elle guidait ceux qui l'ont connue.
- On a dit d'elle que c'était une âme, que c'était une flamme. Pierre de Benouville, qui se trouvait avec nous dans ces jours, autour de Bertie Albrecht l'a écrit : c'était une belle épée avec d'inoubliables flammes dans les yeux.
- Henry Frenay, auquel la France rendait, il y a quelques semaines, un hommage solennel et dont Bertie Albrecht n'est pas séparable, disait : c'est l'âme de notre combat. Et, pas plus que l'auteur de ce monument, qui a voulu aller à l'essentiel sans s'égarer dans l'anecdote, je ne prétendrai ce matin retracer devant vous et dans le détail ce que furent la vie et les combats de Bertie Albrecht.
- Il y a des hommes, des femmes que les combats de la guerre et de la résistance ont pour ainsi dire révélés à eux-mêmes. Ces combats les ont transfigurés et ils ont fait, dans ce qu'un autre a appelé le ciel de gloire, une apparition brève, fulgurante, parfois inoubliable. Ils ont leur grandeur, ils méritent l'admiration et la reconnaissance.
- Mais il en est d'autres qui, n'ayant jamais cessé de combattre, de livrer bataille à l'imposture, le mensonge, l'oppression, l'injustice, où qu'elle se loge, à toutes les formes de la domination de l'homme sur l'homme, qui ayant toujours été en première ligne de ces luttes s'y sont tout naturellement retrouvés aux heures sombres de la défaite.
- Ceux-là ont marqué notre histoire d'une trace ineffaçable £ ils font figure d'exemple. Je crois pouvoir dire que Bertie Albrecht est au premier rang de ces figures exemplaires. Elle fut cela et, le temps passant si cet exemple et cet enseignement sont diffusés par des cérémonies comme celle-ci, si la mémoire est entretenue comme la République et la France le doivent à Bertie Albrecht, ainsi qu'à quelques autres, on saura ce qu'a représenté cette valeur dans l'histoire de la France.\
Bertie Albrecht est née, à la fin du siècle dernier, dans une famille établie à Marseille. Elle y a passé sa première jeunesse, cette jeunesse-là, sa fille Mireille, - à laquelle je tiens à dire la fidélité de l'affection et de l'amitié de ceux qui ont connu et la mère et la fille dans les jours difficiles - cette première jeunesse, Mireille l'a racontée dans un beau livre de vérité et de piété. Une éducation rigoureuse, celle de Bertie qui était dans la manière de l'époque et dans la tradition protestante la plus stricte. L'éducation des filles, dans de temps-là, n'était pas vraiment ouverte sur le monde et, bien que Bertie ait fréquenté le lycée de jeunes filles de Marseille qui venait d'ouvrir ses portes, sa formation a surtout été une préparation morale, parfois obsédante, plutôt qu'un apprentissage de la vie £ cet apprentissage, Bertie l'a fait elle-même en apprenant un métier, en apprenant la vie, en pratiquant l'action.
- Son premier métier : celui d'infirmière que, trois ans durant pendant la guerre - je parle de la première guerre - elle a exercé sans défaillance, côtoyant chaque jour la souffrance des hommes et la soulageant inlassablement.
- Son apprentissage, elle l'a poursuivi, la paix revenue, en fondant un foyer avec frédéric Albrecht, qu'elle avait connu à Londres en 1914, à qui elle a donné un fils et une fille et dont elle a partagé les difficultés, les déboires, avant de connaître une vie facile, parfois très facile, très aisée, qui peut-être était précisément la seule existence à laquelle elle n'est pas été vraiment préparée et qui ne convenait pas à ses goûts.
- Aussi, n'a-t-elle pas tardé à s'en lasser. Elle savait apprécier les bonnes choses. Mais il en est une à laquelle elle a jamais pu se faire : la facilité. Elle s'est détournée de la société londonnienne, pour militer au sein du mouvement féministe et du mouvement ouvrier. Lorsqu'elle est venue s'installer à Paris avec ses enfants, en 1932, ce fut pour y mener sans relâche un combat de tous les jours pour les droits de la femme et pour l'idéal socialiste qui était le sien.\
Consciente des périls auxquels la montée du nazisme exposait le monde, elle fut au centre d'un cercle où se retrouvaient les noms les plus prestigieux des luttes de l'époque, des luttes anti-fascistes, auxquels viendra bientôt se joindre un jeune officier qui partageait ses inquiétudes, ses préoccupations, ses visions d'avenir et son besoin d'agir : Henry Frenay.
- Elle accueillait les réfugiés allemands, les républicains espagnols en exil. Et, dans le même temps, pour acquérir une pleine autonomie, pour mieux comprendre la vie quotidienne de la classe ouvrière, elle a appris et exercé, pendant quelques années, le métier de surintendante d'usine. Elle était passionnée par le type de problèmes qui se posaient à elle, désireuse d'y apporter une réponse et d'abord par l'exemple, en s'y consacrant elle-même.
- La suite est connue de tous. Bertie est aux côtés d'Henry Frenay dès la création du mouvement Combat, qu'elle anime de son énergie, et qui, sans elle, on peut le dire, ne serait pas devenu ce qu'il a été. Arrêtée une première fois, par la police de Vichy, elle tient tête à ses juges avec une implacable fermeté. Condamnée à une peine relativement légère, c'était au début, mais maintenue en détention, elle s'évade en décembre 1942, et reprend aussitôt la lutte avec la même détermination. Chacun sait, par ceux qui sont venus nous accompagner auprès de ce monument de la mémoire, du souvenir, de la piété, comment, le 28 mai 1943, elle a été attirée par traîtrise hors da la maison de Cluny, où l'hébergeait une famille acquise à la cause de la résistance, famille et maison que je connais bien moi-même, et comment elle a été arrêtée à Macon par la Gestapo de Lyon, transférée à Fresnes, exécutée.\
Il nous reste, au demeurant, à connaître mieux et plus précisément les circonstances de ces événements. Il y a, je m'en rends compte, un peu de sacrilège, à ramener à ces quelques faits, glanés le long de sa vie, une existence aussi riche, aussi pleine que fut celle de Bertie Albrecht. Et comment décrire le personnage ? Aucun de ceux qui l'ont rencontrée ne pourrait exprimer comme il le voudrait cette impression de force, de détermination, cette lumière que j'ai tenté d'évoquer tout à l'heure.
- On a dit d'elle qu'elle était la résistance elle-même. Et c'était vrai, mais comme elle était aussi la vie même et le courage même, on voit comment le chemin sur lequel elle s'était engagée devait naturellement et tragiquement, la conduire au point que vous savez.
- Bertie Albrecht avait une dizaine d'années, lorsque s'adressant à la jeunesse de la France, Jean Jaures montrait à cette personne ce qu'est le courage, en une page dont je vous rappellerai les dernières lignes. Je cite Jaures : "Le courage, c'est de dominer ses propres fautes, d'en souffrir, mais de n'en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage c'est d'aimer la vie, et de regarder la mort d'un regard tranquille...".
- Célèbre formule, mais on s'arrête trop vite à la citation de ces mots qui ont franchi le temps. "C'est d'agir, et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l'univers profond, ni s'il lui réserve une récompense. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire £ c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques". C'était un appel à la jeunesse, sa résonnance reste fameuse. Eh bien, Bertie Albrecht a souvent confié qu'elle avait fait de ces mots-là la règle de sa vie.
- Beaucoup de choses restent à dire. Les plus jeunes, qui ne l'ont pas connue, qui n'ont peut-être aperçu que la trace de son souvenir, doivent savoir qu'à chaque époque et surtout aux époques dures des combats, quand l'enjeu c'est la mort, la mort et la souffrance, les âmes n'ont puisé cette résolution que par un apprentissage difficile, l'apprentissage des convictions acquises face aux grands choix qui engagent non seulement l'humanité, mais chaque existence, placée devant les simples problèmes de la vie quotidienne ou les sentiments simples qui s'appellent l'amour, l'amitié, le désir de servir.
- Puisse, mesdames et messieurs, le souvenir de Bertie Albrecht éclairer longtemps encore la jeunesse de notre pays. Nous aurons besoin, croyez-moi, de son exemple et, qu'il ait été possible, là ou nous sommes, d'ériger ce monument marque bien qu'autour du souvenir de Bertie Albrecht, patriote, pure patriote entre les plus purs, combattants de haut exemple, peuvent se rassembler celles et ceux qui vivent dans le respect des grandes heures de la Résistance française quand nous étions si seuls et que nous portions, cependant, l'histoire de notre pays. Qu'ils puissent ainsi se retrouver l'espace d'un moment pour réfléchir ensemble à la leçon portée par Bertie Albrecht, c'est aussi pour moi une façon d'espérer en ce qu'il y a finalement d'éternel dans l'homme et de permanent dans la Nation française.\