25 mai 1987 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, lors de son arrivée à l'aéroport d'Ottawa-Uplands, lundi 25 mai 1987.

Madame le Gouverneur général,
- Je vous remercie de vos paroles d'accueil. J'avais eu l'occasion, il y a quelque temps de vous connaître, et de discuter avec vous des quelques problèmes qui intéressent nos deux pays. Il m'est très agréable de vous entendre ici ce matin, à l'orée de mon voyage au Canada qui me conduira, comme vous le savez, en divers points de ce pays.
- Cela m'est très agréable pour de multiples raisons, celles que vous avez évoquées : l'histoire d'abord, le temps passé, la construction d'un pays, d'un grand pays et tous les apports qui l'ont fait. Et puis, l'actualité, les problèmes qui nous sont propres - qui ne sont pas les plus nombreux - et davantage encore les problèmes internationaux sur lesquels nos deux pays ont des positions comparables, très proches d'une façon générale, et dont l'importance et la gravité s'accroissent à mesure qu'ils ne sont pas résolus, bien entendu.
- Je viens à vous avec curiosité. Je suis déjà venu, mais je n'ai pu, comme je vais le faire, m'attarder dans ces points différents, approcher de plus près l'âme de votre peuple dans sa diversité, traiter avec ses responsables les questions qui requièrent notre attention, notre attention de responsables.
- Vous avez bien voulu évoquer précisément quelques-unes de ces questions : j'en traiterai tout le long de cette visite et dès cet après-midi, ici, à Ottawa. J'aurai de multiples occasions au cours des rencontres qui me sont proposées et je m'en réjouis, d'aller au fond, autant qu'il est possible, des questions qui nous sollicitent. Vous les avez abordées, madame le Gouverneur général, avec la chaleur du coeur et la clarté de l'esprit. Je salue votre rôle éminent et je vous remercie de l'hospitalité dont vous vous faites l'interprète.
- Cette journée sera pour moi qui viens de l'Est - si je puis dire - assez chargée. Je pourrais comme cela, en l'espace de douze à quinze heures, observer la variété des sujets, aussi bien avec les responsables du pouvoir exécutif qu'avec les représentants du peuple. Et puis tout simplement voir, regarder, écouter, rencontrer les Canadiens, qui sont ici et que je remercie.
- C'est donc avec espoir que je commence un voyage attendu de part et d'autre, je crois, depuis longtemps. Je m'exprimerai, je répondrai aux questions de la presse. Nous aurons le temps de faire le tour des choses mais dès maintenant, madame le Gouverneur général, à votre personne, à votre fonction, à votre pays, je tiens à dire le salut amical, fraternel et solidaire du Président de la République française qui s'exprime au nom de tous les fils de ce pays ami. Merci.\