5 octobre 1984 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, au Salon de l'automobile, Paris, Porte de Versailles, vendredi 5 octobre 1984.

J'ai été heureux de pouvoir faire cette visite qui m'a permis de rencontrer pratiquement tous les grands responsables de l'industrie française, mais aussi des marques étrangères. C'est très instructif. Cela étonnera peut-être, mais j'ai le sentiement, pour avoir entendu bien des avis et bien des diagnostics, qu'il s'agit d'un salon optimiste.
- Pourquoi, puisque l'on sait de quelle façon, aujourd'hui, le marché est difficile à conquérir ? Parce que se trouvent réunies, c'est visible, trois qualités essentielles : celles d'abord de la compétence et du sérieux, je reprends le terme : la qualité, elle est indéniable £ la recherche, l'esprit d'invention, l'exécution. L'effort, on sent une volonté tendue vers la réussite et là où il y a eu retard ou défaillance, une volonté farouche de reconquête. Il y a déjà des exemples qui ont réussi £ et la troisième qualité c'est l'esprit de concurrence, c'est-à-dire l'acceptation des règles du jeu. A cet égard, rien n'est jamais fini et si l'on observe les progrès qui peuvent être réalisés à moyen terme, il faut déjà s'intéresser et presque s'inquiéter de la -nature des progrès à long terme. Chez tous ceux que j'ai rencontrés, je m'adresse surtut, naturellement aux constructeurs français, aux travailleurs français, j'ai le sentiment qu'il y là des équipes fortes. Quelle que soit l'opinion qu'on ait sur le -plan social, il y a une volonté commune de servir l'automobile, l'industrie automobile. Il y a par là naturellement la capacité de servir la France à travers le monde. Je quitterai donc ce salon avec un sentiment de détermination qui correspond tout à fait à la politique que je mène et qui repose sur la détermination de la France pour gagner sur ce terrain et sur les autres.\