17 janvier 1983 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à son arrivée à l'aéroport Léon M'Ba de Libreville (Gabon), lundi 17 janvier 1983.

Monsieur le Président de la République,
- Je vous remercie des paroles de bienvenue et d'amitié à l'égard du peuple français, de la France en général, de ma personne, de celles et ceux qui m'accompagnent à l'occasion de la visite que j'ai l'honneur et le plaisir de commencer ce matin au Gabon.
- Comment ne serais-je pas sensible dès mon arrivée à l'aéroport Léon M'Ba de Libreville à la qualité et à la chaleur de votre accueil, de vos propos, monsieur le président `Omar Bongo`, qui reflètent si bien la fraternité et le caractère privilégié des relations qui unissent la nation et le peuple français à la nation et au peuple gabonais. Faisant suite aux rencontres que vous venez d'évoquer lors des réunions des chefs d'Etat de France et d'Afrique, ou bien dans nos relations personnelles, ou bien lors de votre visite officielle de travail à Paris il y a 18 mois, oui, je suis très heureux de vous retrouver ici, au Gabon, chez vous. Je salue en vous l'homme d'Etat dont l'expérience constitue un atout précieux, qu'il s'agisse du Gabon, de l'Afrique, ou des liens inestimables que vous avez voulu préserver et développer entre la France et votre pays.
- Je salue également en vous l'homme du dialogue qui, sur-le-plan régional dans-le-cadre plus large de tout le continent africain ou, enfin, pour les relations entre les pays du Nord et du Sud, s'attache avec conviction et réalisme à servir la cause de la solidarité, du développement et de la paix. C'est pourquoi je suis convaincu comme vous-même, monsieur le président, que nos entretiens nous permettront, compte tenu du poids et de la sévérité des problèmes et des épreuves que nous impose la crise mondiale, d'examiner entre partenaires souverains, amis, égaux, les moyens d'assurer l'avenir avec plus de confiance et de sérénité.\
Enfin, durant les deux journées, l'occasion me sera offerte, non seulement de prendre contact avec le peuple ou les autorités de Libreville, mais aussi de me rendre à Booué voir la première phase de cette immense tâche d'intérêt national, le "Transgabonais", puis à Franceville capitale de la province du Haut-Ogooué. Il nous sera ainsi permis d'étudier et de décider les moyens d'adapter, de renforcer la coopération franco - gabonaise comme vous en exprimiez à l'instant l'espérance, marque fondamentale de l'amitié séculaire entre nos deux peuples.
- Je suis sensible, monsieur le président, à votre accueil ici même, à l'accueil de la population venue ici saluer le Président de la République française, à votre présence madame, que j'ai eu déjà le plaisir de rencontrer et que je revois ici dans ce beau pays, le vôtre, aux côtés du président de la République.
- Nous aurons l'occasion dans les heures qui viennent de nous exprimer à diverses reprises mais dès maintenant, je veux que soit bien entendu cet appel et ce cri qui vient du coeur et de l'esprit : Vive la République gabonaise ! Vive le Gabon ! Vive la République ! Vive la France ! Vive l'amitié franco - gabonaise !\