9 novembre 1982 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'occasion de la réception des Lettres de créance de M. David J.K. Nabeta, ambassadeur de l'Ouganda, Paris, Palais de l'Élysée, mardi 9 novembre 1982.

Monsieur l'ambassadeur,
- Je suis heureux de recevoir aujourd'hui Les lettres par lesquelles son Excellence le Docteur Apollo Milton Obote, président de la République de l'Ouganda, vous accrédite auprès de moi en qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire.
- J'ai été sensible aux voeux que votre Président a bien voulu me transmettre par votre entremise, ainsi qu'aux souhaits amicaux que vous avez adressés au peuple français au nom du gouvernement et du peuple ougandais. Je vous en remercie et je pense, pour ma part, que notre nouvel ambassadeur à Kampala sera très prochainement en mesure d'exprimer au président Obote les sentiments de sympathie et d'estime que la France éprouve pour votre pays, dont elle n'a pas oublié les épreuves encore récentes.
- Vous avez évoqué, monsieur l'ambassadeur, l'aide accordée par la France à l'Ouganda, pour laquelle vous avez bien voulu exprimer la gratitude de votre gouvernement. Cette aide est bien naturelle de la part d'un pays comme la France qui fait de la solidarité avec les pays en développement, et singulièrement avec les pays les moins avancés, l'un des principes cardinaux de sa politique extérieure.
- Connaissant l'ampleur des problèmes financiers et économiques auxquels votre pays doi faire face, la France a jusqu'ici soutenu l'effort de l'Ouganda, ce dont témoignent les deux protocoles financiers conclus en 1980 et 1981. Vous savez qu'elle est disposée, d'une manière générale, à renforcer les liens de coopération économique, technique et culturelle qui ont été noués avec l'Ouganda comme avec d'autres Etats.\
Vous savez aussi les craintes que lui inspirent les troubles que connaît votre pays. En effet, comment redresser durablement la situation économique de l'Ouganda sans que soient restaurées la paix, la stabilité et la concorde et ce au bénéfice et dans le respect de tous.
- Soyez assuré, monsieur l'ambassadeur, que vous trouverez toujours auprès de moi et des membres de mon gouvernement toute l'aide et les -concours nécessaires à l'accomplissement de votre haute mission.
- Je vous prie de bien vouloir transmettre les assurances de ma haute considération à son Excellence le président Milton Obote ainsi que les voeux que je forme pour le bonheur, la liberté et la prospérité du peuple ougandais.\